
Le candidat à un poste chez un des clients de HireVue peut utiliser l’application mobile ou desktop de HireVue pour passer une entrevue vidéo. Avant 2008, cette plateforme était utilisée par des employeurs en prospection comme une base de données contenant des vidéos de candidatures. Il fallait donc que celles-ci soient passées en revue les unes après les autres pour le tri des profils recherchés. Depuis 2008, la plateforme intègre une combinaison d’intelligences artificielles dans les domaines de la reconnaissance vocale et faciale et du classement pour effectuer un tri préliminaire et ne retenir que les profils qui « méritent » de continuer l’aventure.
Richard Feloni de Business Insider s’est soumis au test. « L’intelligence artificielle a analysé mon langage corporel, mon vocabulaire et l’intonation de ma voix », a-t-il rapporté. Ces paramètres sont comparés à ceux d’employés (préalablement soumis au même test) considérés comme les meilleurs dans un rôle particulier, d’après le rapport du journaliste. « Une fois que l’algorithme a effectué le tri préliminaire, les recruteurs peuvent alors choisir de scruter plus en détail les réponses des personnes retenues et déterminer lesquelles se qualifient pour la phase suivante, généralement une entrevue physique », a-t-il ajouté.
Les gains de temps dans le processus de recrutement sont énormes si l’on en croit les retours des entreprises du portfolio client de HireVue. Un processus de recrutement qui, dans certains cas, mettait 4 à 6 mois a pu être ramené à 2 semaines grâce à l’intégration de la plateforme de HireVue dans le processus.
Si l’apport en matière de gain de temps pour les équipes de recrutement semble indéniable, l’on reste néanmoins en droit de s’interroger sur la partialité d’un tel processus de recrutement. Ce serait même également le lieu de s’interroger un peu plus sur cette notion d’intelligence artificielle. En effet, l’outil apparaît plus comme une aide à l’automatisation des habitudes de recrutement d’une entreprise.
Dans le cas précis de cette application, les postulants répondent tous aux mêmes questions, ce qui d’après le fondateur de la société serait de nature à rendre le processus moins partial. Mais il faudrait qu’on se le dise, la partialité pourrait bien venir de la façon dont des paramètres comme l’expression faciale, l’intonation de la voix ou le vocabulaire sont évalués. Après tout, qui de l’humain ou de l’intelligence artificielle conçoit l’autre ?
Sources : Business Insider, Fast Company
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