Polémique autour des inégalités de genre dans la tech : l'auteur du mémo de Google brise le silence
Et explique ses motivations
Le 2017-08-10 21:19:50, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
D’un ingénieur de Google inconnu, James Damore fait aujourd’hui la une des médias pour avoir dit tout haut ce que beaucoup dans la tech pensaient tout bas. Après la vague de critiques qu’il a reçues à cause de son mémo sur la diversité de genre, l’ancien ingénieur de Google brise enfin le silence pour donner des commentaires sur son texte controversé et expliquer ses motivations.
Dans une interview 45 minutes accordée au célèbre youtuber Stefan Molyneux, l’ancien ingénieur de Google explique que c’est après avoir participé à un programme « secret » de l’entreprise sur la diversité qu’il a décidé d’écrire un document sur le sujet pour exprimer ses pensées. « Ce n’était pas enregistré, [c'était] totalement secret », dit-il en parlant du programme. « J'ai entendu des choses sur lesquelles je ne suis vraiment pas d'accord », a-t-il ajouté. D’après Damore, Google a par exemple décrit les choses « sexistes » que les employés « ne peuvent pas dire ». Au cours de l’entretien, il a toutefois nié croire aux stéréotypes de genre. « Je ne dis pas que les femmes ingénieurs sont en quelque sorte pires que l'ingénieur masculin moyen », dit-il.
Si l’idée du mémo est venue de lui, Damore a déclaré qu'il a été également invité à l’écrire par d'autres membres du personnel de Google qui n'étaient « pas dans ce groupe de pensée » et qui se sentaient « isolés et aliénés » par des programmes de diversité de genre « injustes ». Il n'était donc pas le seul dans ses croyances et explique que des employés conservateurs lui ont dit qu'ils envisageaient de quitter l'entreprise à cause de ce problème. « J'ai vraiment pensé que c'était un problème que Google devait corriger », a-t-il dit.
Dans l’interview sur YouTube, l’ancien ingénieur de Google dit avoir reçu de nombreux messages de soutien, et ce, au sein de Google et bien avant que l'affaire soit rendue publique. « J'ai reçu une tonne de messages personnels de soutien qui ont été vraiment sympas. Je l'ai les reçus chez Google avant que tout cela ne soit rendu public », dit-il. Il faut en effet noter que le document date de juillet, mais ce n'est qu'à la fin de la semaine dernière que le déluge de critiques négatives est venu après que plus de Googlers ont lu le document et l'ont publié sur Twitter pour exprimer leur dégoût.
« Il peut y avoir beaucoup de réponses négatives dans le public. Mais très peu d'entre eux m'ont envoyé des messages ». D'après Damore, ceux qui critiquent veulent juste faire bonne impression auprès de leurs followers (abonnés sur Twitter) : « Je suis une personne formidable, je partage votre morale. Cette personne est mauvaise », dit-il en guise d'illustration. « Mais ils ne veulent pas vraiment débattre de la raison pour laquelle je me trompe, ou même avoir une confrontation, ils veulent simplement montrer à quel point ils sont justes. »
Damore est resté silencieux ces derniers jours alors que l'ancien ingénieur de Google envisageait des recours légaux contre son employeur. Il a d'ailleurs déposé une plainte contre Google auprès des responsables fédéraux du Travail des États-Unis. Il n’a toutefois pas donné de détails sur sa plainte pendant l'interview. Ci-dessous, l’entretien complet de 45 minutes de James Damore avec Stefan Molyneux.
Sources : Business Insider, The Telegraph
Et vous ?
Qu'en pensez-vous à présent ?
Dans une interview 45 minutes accordée au célèbre youtuber Stefan Molyneux, l’ancien ingénieur de Google explique que c’est après avoir participé à un programme « secret » de l’entreprise sur la diversité qu’il a décidé d’écrire un document sur le sujet pour exprimer ses pensées. « Ce n’était pas enregistré, [c'était] totalement secret », dit-il en parlant du programme. « J'ai entendu des choses sur lesquelles je ne suis vraiment pas d'accord », a-t-il ajouté. D’après Damore, Google a par exemple décrit les choses « sexistes » que les employés « ne peuvent pas dire ». Au cours de l’entretien, il a toutefois nié croire aux stéréotypes de genre. « Je ne dis pas que les femmes ingénieurs sont en quelque sorte pires que l'ingénieur masculin moyen », dit-il.
Si l’idée du mémo est venue de lui, Damore a déclaré qu'il a été également invité à l’écrire par d'autres membres du personnel de Google qui n'étaient « pas dans ce groupe de pensée » et qui se sentaient « isolés et aliénés » par des programmes de diversité de genre « injustes ». Il n'était donc pas le seul dans ses croyances et explique que des employés conservateurs lui ont dit qu'ils envisageaient de quitter l'entreprise à cause de ce problème. « J'ai vraiment pensé que c'était un problème que Google devait corriger », a-t-il dit.
Dans l’interview sur YouTube, l’ancien ingénieur de Google dit avoir reçu de nombreux messages de soutien, et ce, au sein de Google et bien avant que l'affaire soit rendue publique. « J'ai reçu une tonne de messages personnels de soutien qui ont été vraiment sympas. Je l'ai les reçus chez Google avant que tout cela ne soit rendu public », dit-il. Il faut en effet noter que le document date de juillet, mais ce n'est qu'à la fin de la semaine dernière que le déluge de critiques négatives est venu après que plus de Googlers ont lu le document et l'ont publié sur Twitter pour exprimer leur dégoût.
« Il peut y avoir beaucoup de réponses négatives dans le public. Mais très peu d'entre eux m'ont envoyé des messages ». D'après Damore, ceux qui critiquent veulent juste faire bonne impression auprès de leurs followers (abonnés sur Twitter) : « Je suis une personne formidable, je partage votre morale. Cette personne est mauvaise », dit-il en guise d'illustration. « Mais ils ne veulent pas vraiment débattre de la raison pour laquelle je me trompe, ou même avoir une confrontation, ils veulent simplement montrer à quel point ils sont justes. »
Damore est resté silencieux ces derniers jours alors que l'ancien ingénieur de Google envisageait des recours légaux contre son employeur. Il a d'ailleurs déposé une plainte contre Google auprès des responsables fédéraux du Travail des États-Unis. Il n’a toutefois pas donné de détails sur sa plainte pendant l'interview. Ci-dessous, l’entretien complet de 45 minutes de James Damore avec Stefan Molyneux.
Sources : Business Insider, The Telegraph
Et vous ?
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TallyHoMembre éprouvéCa me rappelle furieusement les raccourcis faciles en prêtant des intentions aux gens afin de les discréditer...C'est parti pour ce balancer des études dans chaque camps
Vous (car je ne te vise pas spécialement) restez accrochés à ce soi-disant sexisme, vous contre-argumentez uniquement sur un plan personnel, sans même donner de liens pour contrer ses références. Il y a un article sur ce fil qui va dans le sens de cet ex-employé GG. Pourquoi n'en parlez vous pas ?
Vous ne pouvez même pas donner une phrase qui est clairement désobligeante pour les femmes, tout ce que vous montrez, c'est de l'interprétation selon vos convictions. A la limite, c'est même vous qui faites de la discrimination en vous indignant quand il dit que les femmes sont plutôt disposées aux émotions que les hommes. Est ce que vous pensez que l'émotion est inférieure à l'idée ?
Tout ce que vous lui reprochez, en lui prêtant un bashing des femmes, peut être aussi pris dans l'autre sens. En tant qu'homme, je pourrais aussi me sentir vexé qu'il pense que je n'ai pas d'émotion, que je suis moins sociable, etc... Sauf que si je pense ça, c'est uniquement dû à l'interprétation et l'extrapolation de ses propos.
Alors je veux bien que chacun donne son avis mais, s'il vous plait, faites le sérieusement et avec un minimum d'honnêteté. Déjà en lisant le mémo et en discutant sérieusement avec des vrais contre-arguments sur le fond et pas avec des interpétations, des parallèles douteux sur les homos ou le vote des femmes et des convictions bien-pensantes.le 10/08/2017 à 21:53 -
DevTroglodyteMembre extrêmement actifAllez hop, un pti témoignage :
Bon ok, elle ne parle pas d'informatique, mais bon
Accessoirement, personnellement je ne pense pas que la génétique est un argument merdique, mais que dans le sujet présent, son impact est beaucoup moins important (voire sans intérêt) comparé à l'environnement social des enfants. C'est plus l'influence des parents et des adultes en général qui va influencer les enfants, la génétique va éventuellement plus apporter des atouts à tel ou tel individu dans un domaine. Mais si les femmes ne s'orientent que très peu dans l'informatique dans l'occident, c'est parce qu'elles ne sont pas incitées à le faire, de part leur environnement proche.le 28/08/2017 à 8:43 -
BenoitMExpert confirméC'est simple :
Avant c'était des cartes perforées avec des trous, donc les femmes étaient plus compétentes.
Maintenant c'est des bits donc les hommes sont plus compétents.
Vendredi powerle 01/09/2017 à 15:49 -
Jon ShannowMembre extrêmement actifle 31/08/2017 à 13:09
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SaverokExpert éminentSi je te comprends bien, pour toi, il est impossible de débattre dans une entreprise ?
D'autant plus lorsqu'elle est américaine ?
Avant de démissionner, tu peux quand même tenter de changer les choses en interne, non ?
Y compris aux Etats Unis, il n'est pas permis de licencier sur un coup de tête, surtout lorsqu'un employé expose une opinion.
Si James Damore attaque en juste Google, c'est bien qu'il a une base légale sur lequel le faire, non ?
Note : Je trouve ta conception de l'entreprise un peu despotique.le 19/02/2018 à 12:02 -
SaverokExpert éminentEn quoi le fait de ne pas parler une langue est de la discrimination ?
Pour moi, il s'agit d'une compétence.
Si un poste exige d'être bilingue anglais/français et que le candidat n'est pas retenu car il ne parle que l'une des 2 langues exigées, ce n'est en aucun cas de la discrimination. C'est juste logique car le candidat ne convient pas au poste.
C'est un peu comme si on hurlait à la discrimination si je n'embauchais pas mon plombier dans mon équipe sous prétexte qu'il ne sait pas programmer
Autrefois, mon niveau en anglais était exécrable et cela m'a fermé des portes et c'était normal vu que les postes nécessitaient de parler anglais.
J'ai pris des cours et je me suis investi pour atteindre un niveau acceptable en anglais et j'ai pu accéder à ces postes.
Y a que moi qui trouve ça normal ?le 19/02/2018 à 15:39 -
math_labMembre éprouvéPetit aparté: je suis vraiment impressionné que la discussion ne soit pas parti complètement en sucette comme tous les autres threads que j'ai pu voir a ce sujet (de ce que j'ai vu des discussions en anglais, ça finit toujours par des accusations de nazisme et autre
). Bravo a la communauté DVP. le 11/08/2017 à 10:46 -
Marco46Expert éminent sénior
Quand les deux parents travaillent les enfants ne sont pas éduqués correctement.
Du coup il faudrait confier les enfants des parents qui travaillent à une sorte de DAS.
Si dans un foyer les enfants sont mal éduqués c'est forcément la faute de la femme parce qu'elle travaille.
Plus je lis d'interventions sur ce fil, plus je me rends compte du chemin à parcourir pour les femmes, c'est une révélation pour moi, je pensais pas qu'on était aussi loin dans la connerie.
Et allez la rengaine habituelle sur l'instinct maternel. On va refaire le débat de la dernière fois, je me rappelle plus sur quel fil c'était. Il va falloir encore démontrer que l'instinct maternel est une construction culturelle ...
Gné ? C'est quoi ce délire de vouloir confier les enfants à un organisme "d'éducation" ... Tu sais que les enfants ils vont à l'école pendant que leurs parents travaillent ? Ou alors tu parles seulement de la petite enfance ?le 25/08/2017 à 11:19 -
NeckaraInactifJe prépare le pop-corn, j'ai l'intuition que cette affaire ne va en devenir que plus croustillante.
Cela va peut-être même aller jusqu'à la manière que Youtube a de censurer certaines vidéos plus que d'autres. Difficile pour Google de nier son biais envers les conservateurs.
Pour rappel le mémo en question a été plutôt bien écrit, nuancé, et sourcé et aurait mérité une réponse de même qualité. Pour le contexte, en Amérique, les SJW sont beaucoup plus extrêmes qu'en France.le 09/01/2018 à 17:39 -
Marco46Expert éminent séniorNon il a considérablement baissé. L'informatique initialement s'est développé dans les milieux universitaires où la parité était relativement présente en informatique. Je t'invite à regarder la conférence de Bob Martin intitulée "The Future of programming", il en parle un peu.
Si toutes les statistiques sur le sujet, cela a été démontré très souvent notamment par l'INSEE qui dispose de statistiques détaillées. Tu peux affirmer autant que tu veux que le soleil est au centre de l'univers, peu importe, tu es dans l'erreur. Il ne te reste plus qu'à prouver que l'INSEE se trompe. On te regarde !le 15/01/2018 à 13:54