Bruno Le Maire, ministre français de l'Économie.
D’après Le Maire, ces échappatoires ont permis à certaines entreprises telles que Google, Apple, Facebook, et Amazon de réduire considérablement leurs impôts. Comme alternative aux initiatives européennes qu’il a jugées trop lentes, Le Maire a donc annoncé une proposition qui présenterait « des règles plus simples » pour une « réelle taxation » de ces entreprises. La proposition sera présentée en septembre prochain lors d'une réunion des responsables de l'Union européenne à Tallinn, en Estonie. « L'Europe doit apprendre à défendre son intérêt économique beaucoup plus fermement - la Chine le fait, les États-Unis le font », a déclaré M. Le Maire. « Vous ne pouvez pas profiter de l'activité commerciale en France ou en Europe sans payer les taxes que d'autres sociétés - sociétés françaises ou européennes - paient », a-t-il ajouté.
La nouvelle initiative s’aligne logiquement avec le programme électoral du président Emanuel Macron. En effet, le président français avait promis durant la campagne électorale de mieux fiscaliser les géants du Net qui, selon lui, faussent la concurrence en Europe. Avec une approche au niveau européen, Macron réclame l’harmonisation des taxes sur le chiffre d’affaires réalisé dans les pays membres pour des prestations de service électronique afin d’assurer des conditions de concurrence plus équitables. À cet effet, Macron renouvelle un appel plus large pour les 19 États de la zone euro pour mieux aligner leurs systèmes fiscaux. Le Maire a déclaré que l'engagement de Macron de réduire les impôts des sociétés à 25 % à la fin de son mandat de cinq ans devrait être considéré comme un jeu d'ouverture dans ce processus. Il a ainsi exhorté les pays ayant des taux de taxation plus faibles à les augmenter. « La France fait un effort considérable. Nous demandons à d'autres États membres de la zone euro de faire un effort similaire dans l'autre sens », a déclaré Le Maire.
Source : Bloomberg
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