À la veille du second tour des élections présidentielles en France, des documents issus d’un piratage « massif et coordonné » de l’équipe En Marche d’Emmanuel Macron ont été mis en ligne et relayés par WikiLeaks. Il s’agissait visiblement de l’aboutissement de plusieurs tentatives de piratage signalées déjà en février par l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Et Reuters vient de confirmer que le groupe à l’origine de ce piratage aurait également essayé d’espionner la campagne Macron en utilisant Facebook. Le célèbre quotidien américain détient cette information d’un membre du Congrès et deux autres sources des États-Unis.
Une vingtaine de comptes Facebook ont été créés pour mener une surveillance sur les responsables de la campagne de Macron et d'autres proches du nouveau président de la France. Selon les sources, derrière ces faux comptes se cachaient des agents du service de renseignement russe qui s’étaient fixé un objectif double : celui de devenir assez proches de l’équipe d’Emmanuel Macron afin d’obtenir des informations personnelles sur lui et ses responsables de campagne ; mais également de les inciter à télécharger un malware ou à révéler leurs identifiants, afin de s’infiltrer au sein de l’équipe.
En dehors de ces faux comptes créés pour espionner et infiltrer l’équipe En Marche, des milliers d’autres étaient utilisés pour la diffusion de fausses informations dans le but d'interférer avec les élections en France, comme cela aurait été le cas aux États-Unis. En avril dernier, Facebook avait annoncé la suppression de 30 000 faux comptes en France. Les sources de Reuters révèlent qu’une grande partie de ces comptes étaient liés aux élections en France, et que le nombre de comptes supprimés était passé de 30 000 à 70 000 ; des chiffres que Facebook n’a d’ailleurs pas contestés.
Les employés de Facebook ont remarqué ces efforts au cours du premier tour de l'élection présidentielle et ont pu les lier à des outils utilisés dans le passé par le groupe Fancy Bear ou APT 28, qui est soupçonné de travailler pour le GRU, le service de renseignement russe. Le même groupe est également accusé d’avoir piraté le Comité national démocratique lors de l'élection présidentielle américaine de 2016 et de nombreuses autres cibles politiques.
Les responsables de la société ont informé les membres du Congrès américain, entre autres, de ce qu’ils avaient constaté. Facebook a toutefois assuré aux officiels américains qu'il ne croyait pas que les espions aient pu aller assez loin pour amener leurs cibles à télécharger des logiciels malveillants ou obtenir leurs informations de connexion, ce qui, selon eux, serait l'objectif principal de l'opération.
Source : Reuters
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Macron Leaks : les pirates russes auraient utilisé Facebook pour tenter d'espionner la campagne Macron
D'après un congressiste et d'autres sources US
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Le , par Michael Guilloux
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