Au premier trimestre 2017, la France n’était que 51e dans le classement mondial des pays en fonction de la vitesse de connexion moyenne à Internet. Cette situation traduit notamment les réalités différentes en ce qui concerne l’accès au haut débit sur l’ensemble du territoire. C’est pour résoudre ce problème que le plan « France très haut débit » a été lancé en février 2013. Rappelons qu’il vise à couvrir l’ensemble du territoire français en très haut débit d’ici l'année 2022, que ce soit pour les logements, entreprises et administrations, entre autres.
Si Emmanuel Macron a fait de la couverture en très haut débit une de ses promesses de campagne, son Premier ministre a confirmé la volonté de respecter la deadline définie pour le plan très haut débit. Lors de sa déclaration de politique générale au début de ce mois, Édouard Philippe est en effet revenu sur ce projet et a fait la promesse de garantir l'accès au très haut débit sur l’ensemble du territoire « au plus tard en 2022 ». Nombreux sont, toutefois, ceux qui pensent que le délai fixé par le gouvernement est trop court pour couvrir toute la France avec du très haut débit. Et plus de détails étaient donc attendus à la première réunion de la Conférence nationale des territoires.
Hier, le Chef de l’État français a reconnu devant la Conférence nationale des territoires réunie au Sénat que le projet n’avançait pas assez vite. « Les déploiements ne sont pas assez rapides, les opérateurs, aujourd'hui, rechignent encore dans les endroits qui sont les moins rentables », a-t-il déploré. S’il comptait sur la fibre optique également, Macron pense à présent qu’il est « impossible de tenir la promesse de tirer de la fibre dans tous les logements de la République », estimant que « cette promesse est intenable technologiquement et financièrement. »
Macron a donc revu ses objectifs de qualité de connexion Internet à la baisse en envisageant d’utiliser à la fois le haut débit et très haut débit. Il a donc appelé à « envisager les complémentarités technologiques » entre la fibre optique, l'Internet mobile ou le satellite. En contrepartie, il compte accélérer son projet et assurer une couverture de la France entière « en haut et très haut débit » d'ici fin 2020.
« Je souhaite encore accélérer le calendrier afin de parvenir à une couverture en haut et très haut débit d'ici à la fin de l'année 2020 » et « non plus 2022 », a déclaré le chef de l'État. « Nous devons donc, d'ici à la fin de l'année, prendre des mesures nouvelles d'incitation et de contrainte à l'égard des opérateurs de téléphonie », a-t-il ajouté. L'État compte également affecter « une part du grand plan d'investissement à cette priorité pour, là où c'est nécessaire et là où des carences sont constatées, se substituer aux opérateurs défaillants. »
Le président français a décidé d’anticiper l’échéance de 2022 pour être sûr d’avoir le temps de rattraper des éventuels retards. « Si je vous dis fin 2020, je sais que j'aurai encore l'année 2021 pour pouvoir rattraper les retards », explique-t-il.
Le problème jusqu’ici, c’est qu’il n’y a pas encore de définition claire de haut et très haut débit. Et maintenant que le haut débit s’invite dans le projet initial, on peut également se demander quelle est la proportion du territoire français qui sera couverte par le très haut débit ou le haut débit.
Source : Le Figaro
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Le , par Michael Guilloux
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