Pour rappel, Akamai est une société américaine spécialisée dans la mise à disposition de serveurs de cache pour les entreprises . La mise en cache de contenu Web permet une économie de débit Internet, économie particulièrement intéressante pour les sites à très fort trafic.
D'emblée dans son rapport, Akamai, par la voix de David Belson, rédacteur en chef, déclare que « l'augmentation de la vitesse de connexion et de la pénétration du haut débit a permis à Internet de soutenir des niveaux de trafic qui, il y a quelques années, étaient pratiquement inimaginables. »
L'exploitation du rapport montre que globalement, la vitesse moyenne de connexion s'établit à 7,2 Mbps, soit une hausse de 15 % par rapport au premier trimestre de l'année dernière. Cela dit, le rapport présente également le top des dix pays où l'Internet est considéré comme le plus rapide ; il s'agit notamment de la Corée du Sud (28,6 Mbps, de la Norvège23,5 Mbps, de la Suède 22,5 Mbps, de Hong Kong 21,9 Mbps, de la Suisse 21,7 Mbps, de la Finlande 20,5 Mbps, Singapour 20,3 Mbps, du Japon 20,2 Mbps, du Danemark 20,1 Mbps et des États-Unis 18,7 Mbps.
Le graphique ci-dessus montre également que la France, avec une vitesse moyenne de 10,8 Mpbs, est encore très loin du classement du top 10. Toutefois, à en croire Akamai, elle a gagné une place par rapport au trimestre précédent et occupe maintenant la 51e position du classement. Certains analystes ont cependant soutenu que dans la réalité, la France est loin d’être mal lotie au niveau de la connexion et s'attendent à une nette amélioration de la situation si le projet du haut débit partout en 2022 est respecté. Pour rappel, le plan « France très haut débit » a été lancé en février 2013 et vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici l'année 2022, c'est-à-dire proposer un accès à Internet performant à l'ensemble des logements, des entreprises et des administrations.
Akamai ajoute qu'à l'instar des précédentes éditions, la Corée du Sud est largement en tête du classement des pays où Internet est le plus rapide. Le graphique montre que la Corée du Sud a une vitesse moyenne de connexion égale à 28,6 Mbps. Elle est suivie par la Norvège qui occupe la deuxième place du classement avec une vitesse moyenne de 23,5 Mbps soit 5 Mbps de moins que le premier du classement.
Entre autres faits saillants rapportés par Akamai sur la situation de l'Internet, nous avons noté :
- une augmentation de la vitesse maximale de connexion qui a connu une augmentation de 28 % pour s'établir à 44,6 Mbps en une année ;
- Singapour a la plus haute vitesse de connexion au premier trimestre 2017 avec 184,5 Mbps ;
- globalement, les taux d'adoption de la large bande qui se sont chiffrés à 4, 10, 15 et 25 Mbps au premier trimestre 2016 ont respectivement connu une hausse de 13 %, 29 %, 33 % et 42 % ;
- en ce qui concerne l'IPv4, Akamai affirme avoir enregistré plus de 814 millions d'adresses reliées à sa plateforme, ce qui correspondrait à une hausse de 0,7 % par rapport au premier trimestre 2016 ;
- quant à l'IPv6, le rapport indique que c'est la Belgique qui est au-devant de la scène avec un niveau d'adoption de 38 %. Toutefois, ce chiffre aurait baissé de 19 % comparé au trimestre précédent.
- Sur le mobile :
- la vitesse moyenne de connexion maximale est estimée à 26 Mbps au Royaume-Uni. Le Venezuela quant à lui détient la vitesse moyenne de connexion la plus faible avec 2,8 Mbps ;
- la plus grande vitesse de connexion revient à l'Allemagne avec 200 Mbps au premier trimestre 2017.
Dans son rapport, Akamai a également fait le point sur les perturbations rencontrées par certains pays :
- le trafic vers le Gabon entre le 18 et le 19 février a chuté d'environ 25 % comparé à la normale. Cette situation fait suite à une panne qui a affecté huit des réseaux du pays ;
- le gouvernement irakien a poursuivi sa pratique consistant à bloquer l'accès à Internet pour empêcher la tricherie lors des examens nationaux et secondaires, ce qui a eu un impact sur le trafic pendant plusieurs jours en février ;
- une coupure d'un câble sous-marin à Madagascar a entraîné une importante baisse du trafic vers le pays le 25 janvier dernier ; une situation qui aura duré près de trois semaines ;
- une rupture d'un câble sous-marin a également eu une incidence sur le trafic vers les Îles Marshall pendant plus de trois semaines.
Source : Akamai
Et vous ?
Que pensez-vous de la situation de l'Internet telle que présentée par Akamai ?
Selon vous, pourquoi la France n'arrive-t-elle pas à faire partie du top 10 ? Quelles solutions préconisez-vous ?
Voir aussi
Akamai : la vitesse de connexion à Internet dans le monde a progressé de 29 %, la France 34e mondiale de l'Internet rapide