Green-IT, informatique verte ou encore éco-tic, autant de termes qui désignent la tendance actuelle des géants de la tech qui vise à réduire l’empreinte écologique, économique et sociale des technologies de l’information et de la communication (TIC). Car une chose est sûre, la pollution informatique existe bel et bien. Les émissions annuelles de CO2 liées à l’industrie informatique seraient deux fois supérieures à celles de l’industrie aéronautique commerciale. Un enjeu de taille pour les firmes informatiques qui tentent tant bien que mal de réduire l’empreinte énergétique de leurs datacenters en recourant aux énergies renouvelables.
Si les géants de la tech se sont tournés vers le Green-IT en tant que concept responsable visant à réduire leurs impacts sur la planète, notamment via des gestes permettant de polluer moins, ce choix est en contraste avec la décision de l’administration du président Donald Trump qui a décidé de retirer les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat. Cette décision a suscité le mécontentement et la déception de plusieurs entreprises de technologie américaines, ces firmes ont décidé d’adhérer quand même à l’accord à travers un mouvement baptisé « We Are Still In ». Ce mouvement vise à convaincre chaque État individuellement à soutenir l’accord sur le climat.
Seulement, malgré le retrait des États-Unis de l’accord, des données qui viennent de surgir montrent que les énergies renouvelables seront de plus en plus bon marché dans le futur, de telle façon que les États-Unis devront quand même tenir à leurs engagements de l’Accord de Paris. En effet, un analyste de Morgan Stanley croit que les énergies renouvelables sont en train de s’imposer d’une façon agressive sans que personne ne puisse les entraver, même au niveau politique.
Les énergies renouvelables sont en train de devenir l’option la moins chère et la plus rapide aussi. Selon l’analyste, les notions économiques de base suggèrent que les États-Unis vont amplement répondre à leurs engagements dans l’Accord de Paris en dépit de la décision du président Donald Trump.
« Nous prévoyons que d’ici 2020, les énergies renouvelables seront la forme la meilleur marché d’une nouvelle génération d’énergie pour toute la planète, » à l’exception de quelques pays de l’Asie du Sud-Est, a dit l’analyste de Morgan Stanley dans un rapport publié jeudi. Selon l’analyste, le principal facteur de ce changement sera des choix économiques favorables aux énergies renouvelables.
Des choix économiques vont venir privilégier les énergies renouvelables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et ce malgré la politique que compte suivre le gouvernement américain. « En dépit de la décision du président Trump de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, nous pensons que les États-Unis vont dépasser leur engagement de réduire de 26 % leur niveau d’émission de carbone de 2005 avant 2020. »
Globalement, le prix des panneaux solaires a baissé de 50 % entre 2016 et 2017. Et dans les pays ayant des conditions favorables aux éoliennes, le prix associé à l’exploitation de cette énergie « peut être l’équivalent de la moitié ou le tiers du cout des centrales à charbon ou de gaz naturel ». Les innovations dans les turbines des éoliennes sont en train de rendre possible l’exploitation de pales d’éoliennes plus durables ; cette amélioration de l’efficience va aussi augmenter le rendement de l’énergie éolienne, selon le rapport de Morgan Stanley.
Même en Australie où le climat politique est hostile aux énergies renouvelables, Morgan Stanley s’attend à du changement dans le futur : « En Australie, nous nous attendons à ce que les énergies renouvelables fournissent 28 % de l’énergie du réseau électrique, avec plus de 60 % dans le sud de l’Australie. »
Le solaire est-il une solution pour les datacenters ?
Les géants de la technologie sont aux premiers rangs de cette transition vers les énergies dites vertes. Apple qui est déjà un habitué de l’utilisation de panneaux solaires, a annoncé au début de cette année son projet de construire une ferme solaire dans l'État du Nevada pour alimenter l’un de ses centres de données situés dans la localité. Sur son nouveau campus Apple Park, ce sont également des panneaux solaires qui couvrent les toits des bâtiments. Google pour sa part ambitionne de ne recourir qu’à des énergies renouvelables à 100 % pour l’ensemble de ses datacenters et bureaux, un objectif qu’il va atteindre cette année. En ce qui concerne Microsoft, le géant du logiciel a annoncé un objectif de 50 % d’énergies renouvelables provenant des éoliennes, des centrales solaires et hydroélectriques.
Si les géants de l’IT ont un intérêt croissant pour les énergies renouvelables, notamment le solaire et les panneaux solaires, une nouvelle étude remet en cause la solution du solaire en montrant qu’elle crée 300 fois plus de déchets que les centrales nucléaires. Ces déchets toxiques des panneaux solaires représentent désormais une menace environnementale globale.
Source : Quartz
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
Voir aussi :
Étude : les panneaux solaires créent 300 fois plus de déchets que les centrales nucléaires, le solaire est-il une solution pour les datacenters ?
Danemark : Apple va utiliser la chaleur produite par un nouveau datacenter pour aider à réchauffer les maisons des populations environnantes
Le forum Green IT et écologie
Morgan Stanley : les énergies renouvelables seront l'option la meilleur marché dans 3 ans
Une aubaine pour les datacenters des géants de la tech ?
Morgan Stanley : les énergies renouvelables seront l'option la meilleur marché dans 3 ans
Une aubaine pour les datacenters des géants de la tech ?
Le , par Coriolan
Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !