Le réseau NHS peaufine NHSbuntu, un dérivé d'Ubuntu
Destiné à remplacer l'offre Windows sur ses systèmes touchés par le ransomware WannaCry
Le 2017-07-03 17:55:40, par Patrick Ruiz, Chroniqueur Actualités
Le réseau NHS en Angleterre fait partie des institutions qui ont le plus été atteintes par le ransomware WannaCry qui a commencé à sévir en mai dernier. On sait aujourd’hui que cela s’est produit à cause d’une forte adoption du système d’exploitation Windows XP en son sein. Des médecins de la structure ont décidé de modifier cette donne avec l’initiative « NHSbuntu », une distribution d’Ubuntu destinée à remplacer l’offre Windows.
Comme le rapporte le site spécialisé digitalhealth, le projet naît de la nécessité de cesser de faire usage de systèmes d’exploitation qui, sans assurer une protection optimale contre les cybermenaces, imposent néanmoins le paiement de droits de licence importants. C’est le cas de Windows XP et Windows 7, des systèmes d’exploitation que le réseau utilise en son sein.
Le prototype de NHSbuntu a été mis sur pied par Marcus Baw et Rob Dyke, des médecins du réseau NHS, pour démontrer à l’équipe dirigeante de ce dernier que l’open source est la solution à la situation à laquelle le réseau est confronté.
Le projet, initialement financé par des fonds propres à ses porteurs, a ainsi pu attirer l’attention de la fondation Apperta – une organisation à but non lucratif qui œuvre dans la promotion des systèmes et standards ouverts pour le domaine de la santé – de laquelle elle a reçu un appui à hauteur de 40 000 £.
Au-delà de cet apport en numéraire, le projet bénéficie du soutien d’une forte communauté open source dont les efforts sont consignés sur les plateformes Code4Health, openhealthhub et, bien évidemment, son dépôt GitHub. Le prochain « hacking day » de ce système d’exploitation serait d’ailleurs prévu pour mi-juillet.
Les contributions de la communauté devraient rapidement permettre à NHSbuntu de s’imposer totalement sur le bureau des PC du réseau qui ne font pas tourner d’applications critiques. Mais le système d’exploitation est aussi destiné à remplacer l’offre Windows sur les appareils destinés à effectuer des prises en charge cliniques, ce qui, semble-t-il, pose plus de problèmes aux contributeurs.
Le développement des pilotes et applications requis pour tourner sur ces systèmes devant prendre du temps, la solution temporaire adoptée par l’équipe de développement serait de faire usage de l’offre Windows via des machines virtuelles déployées sur NHSbuntu. Il faudra donc encore faire avec l’offre Windows et ses exigences en matière de paiement de licences pour un temps.
Sources : nhsbuntu, digitalhealth, openhealthhub
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Comme le rapporte le site spécialisé digitalhealth, le projet naît de la nécessité de cesser de faire usage de systèmes d’exploitation qui, sans assurer une protection optimale contre les cybermenaces, imposent néanmoins le paiement de droits de licence importants. C’est le cas de Windows XP et Windows 7, des systèmes d’exploitation que le réseau utilise en son sein.
Le prototype de NHSbuntu a été mis sur pied par Marcus Baw et Rob Dyke, des médecins du réseau NHS, pour démontrer à l’équipe dirigeante de ce dernier que l’open source est la solution à la situation à laquelle le réseau est confronté.
Le projet, initialement financé par des fonds propres à ses porteurs, a ainsi pu attirer l’attention de la fondation Apperta – une organisation à but non lucratif qui œuvre dans la promotion des systèmes et standards ouverts pour le domaine de la santé – de laquelle elle a reçu un appui à hauteur de 40 000 £.
Au-delà de cet apport en numéraire, le projet bénéficie du soutien d’une forte communauté open source dont les efforts sont consignés sur les plateformes Code4Health, openhealthhub et, bien évidemment, son dépôt GitHub. Le prochain « hacking day » de ce système d’exploitation serait d’ailleurs prévu pour mi-juillet.
Les contributions de la communauté devraient rapidement permettre à NHSbuntu de s’imposer totalement sur le bureau des PC du réseau qui ne font pas tourner d’applications critiques. Mais le système d’exploitation est aussi destiné à remplacer l’offre Windows sur les appareils destinés à effectuer des prises en charge cliniques, ce qui, semble-t-il, pose plus de problèmes aux contributeurs.
Le développement des pilotes et applications requis pour tourner sur ces systèmes devant prendre du temps, la solution temporaire adoptée par l’équipe de développement serait de faire usage de l’offre Windows via des machines virtuelles déployées sur NHSbuntu. Il faudra donc encore faire avec l’offre Windows et ses exigences en matière de paiement de licences pour un temps.
Sources : nhsbuntu, digitalhealth, openhealthhub
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redcurveMembre extrêmement actifIls ont 16 ans de retard technologique, et les dépôts y'en a aussi en natif sur Windows mais effectivement assez méconnu pour les non power users (because pas de gui). C'est le plus simple pour distribuer les applis, deux formats sont supportés nuget ou chocolatey.
Toutes les features Windows s'installent comme ça en plus.le 03/07/2017 à 23:48 -
marsupialExpert éminentWindows XP a tellement été vendu comme étant le Nirvana, tellement de zozos se sont fait prendre, qu'aujourd'hui le réveil est douloureux.
Cela a surtout été un eldorado pour la cueillette de poires.
Et ils nous refont la même avec Windows 10 ou Apple OSX.
Moralité : autant prendre du GNU/linux, plus souple et demandant moins d'investissement. Surtout pour l'administratif : tout est dans les dépôts. Pour le spécifique, j'imagine que la SSII dispose des compétences pour mettre à jour vers un autre OS.le 03/07/2017 à 23:00 -
redcurveMembre extrêmement actifça ne sert strictement à rien si l'os n'est jamais mis à jour, un vieux linux aussi âgé que XP est une passoire.
Les seules choses qui compte sont d'avoir une infra réseau potable, maintenir à jour os et applications, former les utilisateurs, avoir une gestion de la dette technique exclure l'utilisation de protocole déprécié le plus vite possible.
Smb v1 est marqué comme déprécié et donc à ne plus utiliser depuis 2008, ils ont eu 9 ans pour se bouger le cu**, il sera supprimé prochainement cette année ou début de l'année prochaine.le 03/07/2017 à 21:22 -
abriotdeMembre chevronnéça ne sert strictement à rien si l'os n'est jamais mis à jourle 04/07/2017 à 13:27
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redcurveMembre extrêmement actifEt donc ? le système de mise à jour n'a aucun impact si ils ne font pas l'effort d'avoir une politique de mise à jour. Concernant windows, tu peux très bien installé ton propre serveur de maj ce qui te permet de valider celles-ci avant déploiement. Ou encore passer par le gestionnaire de paquets de windows, pour les versions récentes.
Le comment s'est câblé dans l'OS n'a strictement aucun rapport avec le fait d'avoir une gestion de mise à jour du parc info.le 05/07/2017 à 11:02