Au début de l’année 2017, Zenimax, l’entreprise mère de Bethesda Softworks et Id Software, avait ouvertement accusé la société Oculus VR, filiale du géant technologique Facebook, d’avoir volé ses secrets commerciaux pour concevoir le casque Oculus Rift. L’affaire était allée devant la justice et c’est le jury du tribunal fédéral de Dallas qui, au mois de février, avait rendu le verdict définitif. Ce jury avait estimé que Palmer Luckey, le cofondateur d'Oculus VR, n’a pas respecté l’accord de confidentialité qui le liait à son ancien employeur Zenimax. En conséquence, Facebook a été condamnée à verser 500 millions USD à Zenimax à titre de dommage puisque l’entreprise Oculus VR lui appartient.
Palmer Luckey a été obligé de quitter Facebook après cet incident. D’après le média The New York Times, ce jeune entrepreneur de seulement 24 ans travaillerait actuellement sur un nouveau projet de start-up spécialisée dans les technologies de surveillance soutenu par l’administration Trump. Confortée dans sa position de victime après ce résultat, ZeniMax a décidé, trois mois plus tard, de s’attaquer à Samsung en déposant une nouvelle plainte devant la même instance juridique, la Cour fédérale de Dallas. Elle estimait cette fois que le casque de réalité virtuelle du Sud-Coréen, le Samsung Gear VR, était conçu sur la base de technologies qui sont la propriété intellectuelle de ZeniMax. Étant donné que le Samsung Gear VR est officiellement basé sur le logiciel d’Oculus, Zenimax en a conclu que l’entreprise sud-coréenne continue à promouvoir et à vendre des appareils électroniques en profitant sciemment et de manière illégale des technologies et des secrets commerciaux de ZeniMax.
Loin d’être satisfaite de l’état actuel des choses, l’entreprise ZeniMax a décidé de mettre la barre encore plus haut devant les tribunaux pour protéger ses propriétés intellectuelles et ses technologies contre tout usage non autorisé. Elle a une nouvelle fois saisi un tribunal afin d’obtenir une injonction permanente contre la vente du casque Oculus Rift. Dans sa requête, la société précise que s’il n’est pas possible d’appliquer l’injonction qu’elle réclame, elle voudrait en contrepartie percevoir une redevance d’au moins 20 %, pendant les 10 prochaines années, sur les ventes des produits Oculus.
Pour contrer cette nouvelle attaque, Oculus VR soutient que « ZeniMax n’est pas en mesure de démontrer qu’elle souffre d’un préjudice continu » à cause des actions d’Oculus étant donné que « ZeniMax n’offre aucun produit qui rivalise avec les plateformes de réalité virtuelle et les casques d’Oculus ». La filiale de Facebook estime que toute injonction sur son matériel lui « imposerait une contrainte excessive » et serait même « nuisible à l’intérêt public ».
Facebook cherche, désormais, à réduire le montant de la première amende qui lui avait été infligée en février à titre de dommages à la faveur de ZeniMax. Ses avocats pensent qu’une « offre de 50 millions USD serait plus que généreuse » pour réparer le préjudice dont a été victime Zenimax.
Source : Business Insider, The New York Times, Law360
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Le , par Christian Olivier
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