L’Europe dispose actuellement de deux femmes impliquées en politique qui sont à la tête de deux des États comptant parmi les plus influents de la planète. La première est chancelière d’Allemagne : Angela Merkel. La seconde est Premier ministre de Grande-Bretagne : Theresa May.
Toutefois, Angela Merkel évolue clairement dans la catégorie au-dessus comparée à son homologue britannique. On pourrait presque dire qu’elle fait la pluie et le beau temps en Europe. Elle est, de ce fait, considérée comme la femme la plus puissante au monde.
Theresa May s’est fait connaitre, depuis quelques mois, grâce à sa politique de régulation d’Internet (et celle de son parti) hautement intrusive qui prescrit le contrôle absolu d’Internet et l’espionnage à outrance de ses utilisateurs par le gouvernement. Son parti politique et elle sont persuadés que c’est à leur gouvernement que revient le droit de choisir le type de contenu auquel la population britannique peut avoir accès sur Internet pour mieux garantir sa sécurité.
Si, dans une certaine mesure, il est possible de négliger l’influence de Theresa May et de ses idées radicales, il est, cependant, plus difficile, voire impossible, de ne pas prêter attention aux propos de la chancelière allemande. Angela Merkel, actuellement présidente du G20, a achevé, il y a quelques jours, sa visite de travail en Amérique latine qui l’a conduite successivement en Argentine, puis au Mexique.
En 2016, l’Allemagne est montée au créneau pour fustiger les entreprises d’Internet comme Facebook, Google ou Twitter parce que leurs plateformes contribuaient à la propagation de fausses actualités. Les mesures prises par le gouvernement allemand incluaient le paiement d’amendes si les fausses actualités n’étaient pas supprimées dans un délai de 24 heures (jusqu’à 5 millions d’euros pour les personnes physiques responsables et jusqu’à 50 millions d’euros aux entreprises fautives).
Angela Merkel avait également réclamé plus de lois à l’échelle de l’Europe pour assainir Internet et protéger les internautes contre des contenus dangereux ou inadaptés. Pendant son voyage au Mexique, elle a tenu un discours qui cette fois, plaide en faveur de « règles sensibles » plus globales. « Il n’y a toujours pas de règles au niveau international », a-t-elle déclaré aux côtés du président mexicain Enrique Pena Nieto, soulignant le fait que sans normes communes établies à la base, le risque de faire face à des problèmes de sécurité importants demeure élevé.
L’Allemagne veut utiliser sa position actuelle à la présidence du G20 pour élaborer un plan concret en rapport avec la politique numérique mondiale, lors d’un sommet qui aura lieu à Hambourg en juillet. L’Allemagne de Merkel voudrait établir, avec l’aide des États-Unis, un plan mondial pour promouvoir un accès plus rapide à Internet et pour lutter contre les cyberattaques dans le système bancaire mondial.
Source : Reuters
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Le , par Christian Olivier
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