Des bots publient massivement des tweets suite au piratage de la campagne de Macron
La justice se saisit de l'affaire de #MacronGate
Le 2017-05-07 19:36:51, par Coriolan, Expert éminent sénior
Vendredi dernier, l’équipe de Macron a dénoncé un piratage “massif et coordonné” et a évoqué une tentative de déstabilisation à un jour et demi seulement du second tour de l’élection présidentielle française. Plusieurs gigaoctets de données ont été obtenus avant plusieurs semaines après le piratage de boîtes mail personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement. Ces fichiers ont été rapidement propagés sur les réseaux sociaux, notamment, Twitter, Facebook et le forum anonyme anglophone 4chan.
Sur Twitter surtout, la journaliste du New York Times spécialisée en cybersécurité a informé qu’une part énorme des tweets partagés suite au piratage de la campagne de Macron a pour source des bots. Près de 40 % des tweets utilisant le hashtag #MacronGate proviennent de seulement 5 % des comptes utilisant le hashtag. Un seul compte a publié des tweets 1668 fois en 24 heures, soit plus d’un tweet par minute sans relâche, a noté Perlroth.
Twitter aurait été utilisé encore une fois pour mener une attaque de bots, les pirates ont recours à ces comptes automatisés et des logiciels pour propager des fuites durant les campagnes politiques afin de donner l’impression d’une mobilisation ou d’un mouvement de support populaire.
Le réseau social n’a pas précisé s’il a pris des mesures après le piratage de Macron, qui rappelle les tentatives de promotion et de partage des documents piratés de Hillary Clinton, la candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine.
Durant l’élection américaine l’année dernière, les bots partageants du contenu pro-Trump ont largement dépassé ceux pro-Clinton (7 contre 1) durant le troisième débat entre les deux candidats, selon une étude de l’Oxford University’s Project on Computational Propaganda. Durant l’intervalle de temps entre le premier et le second débat présidentiel, plus d’un tiers des tweets pro-Trump ont été publiés par des bots.
Ces incidents ont poussé certains à créer des outils tiers pour déceler les bots qui pullulent sur Twitter, comme Bot or Not, un projet de l’Université de l’Indiana qui scanne automatiquement les comptes pour trouver des indices pouvant déterminer s’il s’agit d’un bot. Il vérifie surtout les comptes suivis et comment il interagit avec les autres comptes sur la plateforme. L’émergence de ces outils indique que Twitter manque d’efficacité dans sa lutte contre les faux comptes ou les contenus non sollicités.
La justice ouvre une enquête
Après le piratage de la campagne de Macron, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête, cette information a été diffusée ce dimanche 7 mai, en plein vote des Français pour le second tour. L’enquête a été ouverte pour "accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et "atteinte au secret des correspondances", a été confiée à la Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information.
« S'il y a eu effectivement un certain nombre de parasitages ou de captations, il y aura des procédures qui vont entrer en vigueur », a déclaré à l'AFP le chef de l'État, sans plus de précisions. « Il faut laisser les enquêtes se faire », a-t-il ajouté, assurant que les pouvoirs publics étaient "mobilisés" également, « depuis avant même qu'il y ait eu ces révélations ».
Source : Huffington Post
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L'équipe de Macron dénonce un piratage « massif et coordonné » et évoque une tentative de déstabilisation de l'élection présidentielle française
Sur Twitter surtout, la journaliste du New York Times spécialisée en cybersécurité a informé qu’une part énorme des tweets partagés suite au piratage de la campagne de Macron a pour source des bots. Près de 40 % des tweets utilisant le hashtag #MacronGate proviennent de seulement 5 % des comptes utilisant le hashtag. Un seul compte a publié des tweets 1668 fois en 24 heures, soit plus d’un tweet par minute sans relâche, a noté Perlroth.
Twitter aurait été utilisé encore une fois pour mener une attaque de bots, les pirates ont recours à ces comptes automatisés et des logiciels pour propager des fuites durant les campagnes politiques afin de donner l’impression d’une mobilisation ou d’un mouvement de support populaire.
Le réseau social n’a pas précisé s’il a pris des mesures après le piratage de Macron, qui rappelle les tentatives de promotion et de partage des documents piratés de Hillary Clinton, la candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine.
Durant l’élection américaine l’année dernière, les bots partageants du contenu pro-Trump ont largement dépassé ceux pro-Clinton (7 contre 1) durant le troisième débat entre les deux candidats, selon une étude de l’Oxford University’s Project on Computational Propaganda. Durant l’intervalle de temps entre le premier et le second débat présidentiel, plus d’un tiers des tweets pro-Trump ont été publiés par des bots.
Ces incidents ont poussé certains à créer des outils tiers pour déceler les bots qui pullulent sur Twitter, comme Bot or Not, un projet de l’Université de l’Indiana qui scanne automatiquement les comptes pour trouver des indices pouvant déterminer s’il s’agit d’un bot. Il vérifie surtout les comptes suivis et comment il interagit avec les autres comptes sur la plateforme. L’émergence de ces outils indique que Twitter manque d’efficacité dans sa lutte contre les faux comptes ou les contenus non sollicités.
La justice ouvre une enquête
Après le piratage de la campagne de Macron, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête, cette information a été diffusée ce dimanche 7 mai, en plein vote des Français pour le second tour. L’enquête a été ouverte pour "accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et "atteinte au secret des correspondances", a été confiée à la Brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information.
« S'il y a eu effectivement un certain nombre de parasitages ou de captations, il y aura des procédures qui vont entrer en vigueur », a déclaré à l'AFP le chef de l'État, sans plus de précisions. « Il faut laisser les enquêtes se faire », a-t-il ajouté, assurant que les pouvoirs publics étaient "mobilisés" également, « depuis avant même qu'il y ait eu ces révélations ».
Source : Huffington Post
Et vous ?
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SpleeenMembre régulierMoi c'est bizarre je remarque systématiquement l'inverse : des commentaires pro-russes alors que la news de s'y prête pas du tout. Ils ont quand même pas inventé tout ce qu'ils ont récupéré. Après qu'on les ai orienté, ça reste envisageable effectivement. Il faudra le prouver. Mais tomber dans une parano pour éviter une autre parano, c'est pas très malin.le 09/05/2017 à 10:01
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zaventemMembre expérimenté
Envoyé par http://echelledejacob.blogspot.be/2017/05/comment-cela-finirait-mal.html le 10/05/2017 à 10:21 -
Apparemment ça dérange pas mal de personnes de soupçonner la Russie..
Pourtant a qui profite le crime ? C'est bien le Front National et surprise il a été financé par une banque russe qui attend ses remboursements ..
De plus on sait très bien qu'une Union Européenne affaiblie avantage le Kremlin.
La Russie est capable de mener ces opérations, on l'a bien vu par exemple récemment sur tout le système de dopage organisé par l'Etat sur leurs sportifs au JO.le 09/05/2017 à 18:01 -
hotcryxMembre extrêmement actifEncore la propagande russe.
C'est une psychose.
Au lieu de crier aux hackeurs, pointez du doigts l'incompétence des informaticiens de Macron.
Nous vivons à une époque ou dire la vérité est passible de prison.
Que celui qui a des oreilles pour entendre, entendent.le 09/05/2017 à 9:29 -
nec3Membre à l'essaiLe centre d'écoute de la NSA sur le toit de l'ambassade des états unis à paris on en parle ?
Obama qui vient nous dire directement pour qui il faut voter on en parle ?
Les marchés financiers qui viennent nous menacer de chute des cours si untel est élu à la place d'untel on en parle ?
Quand le Canard Enchaîné divulgue des problèmes avec la femme de François Fillon là c'est normal mais si c'est Sputnik News ou Russia Today qui le fait c'est de la déstabilisation.
Quand des société de big data américaines vendent à En Marche des données nous concernant pour pouvoir mieux nous manipuler c'est normal ça ?
Qui fait de l'ingérence dans la campagne présidentielle ?le 20/05/2017 à 13:20 -
ZirakInactifMême réaction, ce n'est même plus de la propagande pro-russe à ce niveau, c'est également sexiste, homophobe, et tout le tralala...
On peut dire tout ce que l'on veut sur les USA, et il y a beaucoup à dire, on est bien d'accord, mais c'est typiquement le genre de texte qui ne fait que confirmer qu'il ne fait pas forcément bon vivre de l'autre côté...
Bah oui, l'armée américaine c'est devenu de la m*rde, rendez-vous compte, ils ont embauchés des homos et des femmes, diplômées en plus, où va le monde... !!!La plupart des gens sont victimes de maladies mentales, sont obèses et drogués, criblés de déviances sexuelles et de vices,...
Le fait de mettre le lien de l'article, c'est bien pour montrer le genre de bêtise à ne pas écrire pour ne pas envenimer les choses c'est ça ?le 10/05/2017 à 12:01 -
LeDruide87Membre habituéIl est évident que certains milieux médiatiques et politiques voient la paille dans l'œil de Poutine et pas la poutre dans celui de ces états dans l'État que sont les agences US d'espionnage. Du reste, je pense qu'en France les gouvernants n'ont rien à envier à d'autres, étrangers, pratiquant l'espionnage et laissant à dessein filtrer des "infos" à des fins politiques, tout en cherchant à en bloquer d'autres qui les gênent.
En somme, la Russie, c'est bien pratique quand on doit cacher les incontinences du chat sous le tapis du salon !le 20/05/2017 à 15:09 -
MingolitoMembre extrêmement actifSauf qu'il faut pas confondre les boules puantes...
Dans le cas de Fillon qui à employé jusqu'à ses enfants, non diplômés, puis leur a demander de lui filer l'argent et le "MacronGate" qui est un Fake grossier il y à un monde...le 07/05/2017 à 22:05 -
ThornaMembre éprouvéEt de Clinton, et de Trump, et de tous les journaux qui sont victimes d'accès illégaux, etc. ? Oui, pourquoi pas... Mais en général c'est quand même mieux de condamner le malfrat plutôt que sa victime, non ? Ou bien c'est maintenant une nouvelle manière de voir les choses, comme une "vérité alternative" ?
Ah bon ? D'un autre côté, ça a toujours été le cas : il y a des choses que les gouvernements, depuis les premiers pharaons jusqu'à aujourd'hui, préfèrent garder secrètes. La nouveauté, c'est que dire n'importe quoi n'est plus réservé aux canaux officiels : c'est maintenant le privilège de millions de tweeteurs and Co. Et quand, après des millénaires d'habitude, les gens commençaient seulement à se méfier des affirmations officielles, on peut craindre de ne pas avoir tout ce temps à nouveau pour qu'ils comprennent que ces millions de conneries qu'on peut lire partout en sont réellement !le 09/05/2017 à 11:50 -
psychadelicExpert confirméNon, ça ne dérange que 3 ou 4 membres de ce forum, mais ils postent beaucoup pour montrer leur "indignation"le 09/05/2017 à 19:39