
La controverse a commencé en Europe puis s’est étendue aux États-Unis d’après ce que rapporte le Huffington Post en date du 4 février dernier. 250 organisations ont cessé d’annoncer sur YouTube au Royaume-Uni. « Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que nos publicités apparaissent à côté des contenus vidéo qui font la promotion du terrorisme et de la haine », s’est exprimé un porte-parole d’AT&T. « Quand nous avons été notifiés de ce que nos publicités apparaissent sur des sites non censurés, nous avons immédiatement suspendu nos campagnes publicitaires et lancé une enquête », s’est également exprimé Verizon à propos de cette situation.
C’est donc dire que le malaise est réel. Seulement, on ne sait exactement combien d’annonceurs sont restés sur leurs positions depuis les différentes publications des médias à ce sujet. En effet, YouTube représente quand même une audience d’un milliard de visiteurs par mois à laquelle il serait bien difficile de tourner le dos pour toujours. À cela il faudrait ajouter que Google et Facebook représentent à eux deux 65 % du marché publicitaire en ligne. C’est dire que les annonceurs ont la possibilité d’aller vers des alternatives, même si au vu des pourcentages on était tenté de dire que leur marge de manœuvre serait limitée dans ce sens.
Des observateurs prédisent que même si des annonceurs retournaient vers Google et sa plateforme YouTube, les dépenses engagées par ces derniers pour leurs campagnes publicitaires se feraient avec modération. Mark Mahaney, analyste des marchés à la Royal Bank Of Canada, estime que cette réduction des dépenses des annonceurs pourrait se traduire en une diminution du revenu net d’Alphabet de Google à hauteur de 300 millions de dollars sur l'année 2017, soit 17 % du revenu net qui serait alors ramené à 1,5 milliard de dollars.
Sources : HuffingtonPost, abcnews
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