
Qui les transforment en terminaux de communication NFC
Dans les laboratoires de Neuralink d’Elon Musk, l’on développe actuellement des ordinateurs à implanter dans le cerveau. Chez la start-up suédoise Epicenter, on a plutôt de quoi conforter Elon Musk dans ses projets futuristes. En effet, dans les locaux d’Epicenter, portes, imprimantes, etc. sont actionnées d’un geste de la main par un employé. Il leur est même aussi possible d’ordonner l’achat d’une friandise simplement d’un geste de la main. Epicenter emploierait-elle des mutants ? Que non. La start-up elle-même propose à ses employés et à ses membres de se faire implanter des puces électroniques permettant de réaliser toutes ces actions.
Les puces électroniques d’Epicenter sont injectées entre le pouce et l’index. Il s’agirait de bornes de communication en champ proche (CCP ou NFC en anglais) de la taille d’un grain de riz. Pour rappel, la technologie CCP permet des communications de proximité (quelques centimètres) entre un lecteur et n’importe quel terminal mobile (tag CCP), ou entre les terminaux eux-mêmes, et ce, à un débit de 424 kbits à la seconde. Concrètement, le tag CCP qui désormais est l’humain peut communiquer avec un terminal par le biais d’un champ magnétique. Les bureaux d’Epicenter seraient donc équipés de lecteurs à proximité desquels les employés (tag CCP) esquissent des gestes qui provoquent les actions déjà mentionnées.
Patrick Mesterton, cofondateur et CEO d’Epicenter, avoue avoir émis des doutes à la seule pensée de voir des individus se faire injecter des corps étrangers de cette nature. Seulement, depuis 2015 qu’il fait poser ces dispositifs à ses employés, il n’y voit que des avantages. L’un des principaux est, selon lui, de s’affranchir de l’encombrement de plein d’outils usuels comme les cartes de crédit et autres clés ou dispositifs de communication. Son entreprise est d’ailleurs devenue l’une des rares dans le monde à avoir étendu l’usage de cette technologie à l’homme. Ses employés assistent régulièrement à des présentations censées motiver les réticents à rejoindre les rangs de ceux qui estiment « faire partie du futur ». À date, 150 employés sur les 2000 que compte l’entreprise sont déjà « taggés ». Il faut préciser que l'entreprise suédoise expérimentait déjà cette technologie en 2015, pour permettre à ses employés d'accéder à leurs bureaux et photocopieurs.
Se faire transformer en terminal de communication CCP pour faire partie du futur ? Chacun a son avis sur la question. Il faudrait néanmoins rappeler que l’application de cette technologie à l’homme a également son lot d’inconvénients comme c’est le cas pour toute œuvre humaine. Au rang de ceux-ci figurent des atteintes à la vie privée et à la sécurité. En effet, les données générées par ces dispositifs permettraient à un employeur d’effectuer un monitoring complet de l’activité d’un employé sur le lieu de service (achats effectués, heures d’arrivée au travail, etc.). Au-delà, il y a la possibilité pour les hackers d’avoir accès à des informations sensibles comme votre état de santé, vos horaires de travail, et donc de s’en servir pour mieux vous nuire.
Sources : LA Times, CNRFID
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