
Dans un Policy Memorandum publié ce weekend par les Services de citoyenneté et d'immigration des États-Unis (USCIC), il apparaît que la façon dont l'agence traitera les demandes de visa pour les postes de développement informatique est susceptible de changer, ajoutant de la complexité aux entreprises qui veulent débaucher ces types de profil à l’extérieur.
Une stratégie qui vient s'harmoniser avec l'objectif de l'administration de réserver les visas temporaires aux professionnels hautement qualifiés (et mieux rémunérés) tout en encourageant les entreprises à se tourner vers le local pour les autres emplois. D’ailleurs, rappelons que durant sa campagne, Donald Trump avait promis de s’attaquer aux entreprises qui favorisent l’emploi des étrangers face aux Américains.
Les entreprises qui demandent des visas H-1B pour les postes de développeurs informatiques vont devoir présenter des preuves supplémentaires montrant que les emplois sont complexes ou spécialisés et nécessitent des diplômes professionnels. Les salaires échelonnés attachés à ces demandes de visa seront également plus examinés en détail. Le changement semble cibler les entreprises de sous-traitance, qui utilisent généralement des travailleurs informatiques à faible niveau et peu payés.
Hier, le ministère de la Justice a publié un communiqué de presse mettant également en garde les employeurs qui demandent des visas H-1B et qui peuvent faire une discrimination des travailleurs américains. « Le ministère de la Justice ne tolérera pas que les employeurs utilisent mal le processus de visa H-1B pour discriminer les travailleurs américains », a déclaré le procureur général intérimaire, Tom Wheeler, de la Division des droits civils. « Les travailleurs américains ne devraient pas être placés dans un état défavorisé, et le ministère s'engage à poursuivre vigoureusement ces revendications ».
Le Ministère de la Justice a recommandé que les gens appellent une hotline s'ils voient la discrimination des travailleurs américains en fonction de leur nationalité. De même, l'USCIS a demandé que des conseils sur l'abus de visa soient envoyés à une adresse électronique nouvellement établie.
« Ces visites sur le site ne sont pas destinées à cibler les employés non immigrants pour tout type d'action criminelle ou administrative, mais plutôt d'identifier les employeurs qui abusent du système », a déclaré un porte-parole du département de la sécurité intérieure.
L'USCIS, qui effectue des visites dans les locaux des entreprises de manière fortuite depuis 2009, a déclaré qu'il ciblerait spécifiquement les employeurs dépendants de H-1B, ou les entreprises qui ont 15 % de leur main-d'œuvre américaine sur visa. Les employeurs qui ont des employés H-1B qui travaillent hors site dans une autre entreprise seront également assujettis à ces visites dans les locaux, de même que les entreprises qui ne disposent pas d'informations facilement disponibles sur leurs activités en ligne.
Alors que les visas H-1B sont utilisés pour combler le fossé des compétences des États-Unis, l'administration Trump a exprimé des inquiétudes au sujet de l'abus du programme. Dans certains cas, les entreprises de sous-traitance inondent le système auprès des demandeurs, obtiennent des visas pour les travailleurs étrangers et les sous-traitent auprès des entreprises technologiques. Les critiques affirment que, durant ce processus, les emplois américains sont parfois remplacés.
Source : Ministère de la Justice, Policy Memorandum du USCIS (au format PDF), CNN
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