Benoît Hamon donne plus de précisions sur la taxe robot
Et assure que les machines intelligentes vont confisquer les emplois de demain
Le 2017-03-16 18:54:27, par Coriolan, Expert éminent sénior
Dans son programme pour le numérique et la technologie, Benoît Hamon prévoit une “taxe robot” en vue de financer le revenu universel d’existence. Le candidat de gauche veut faire contribuer les robots au financement de la protection sociale en leur attribuant un salaire fictif. Toutefois, beaucoup de détails sont restés flous, on ne sait pas quel serait le montant de cette taxe ni à quel type de machine elle s’appliquerait.
En vue de mettre en clair sa proposition, Benoît Hamon a tenté de donner des précisions jeudi 16 mars lors de la présentation officielle de son projet politique. Le candidat veut mettre en place une taxation sur les robots afin de financer un fonds pour accompagner les personnes remplacées par une machine à retrouver le chemin de l’emploi. Benoît Hamon avait déjà indiqué que cette taxe permettrait de sortir d’une situation inacceptable. « Lorsqu’un travailleur est remplacé par une machine, la richesse créée bénéficie essentiellement aux actionnaires ».
Le candidat du PS a indiqué que l’objectif est de créer de nouveaux postes pour compenser exactement le nombre d’emplois perdus et pris par les machines. Idéalement dans les secteurs peu susceptibles d’être robotisés.
Il semble que l’objectif initial de cette proposition a été réorienté pour financer désormais le plein emploi en raison du nouveau virage technologique dans le monde du travail. Cette réorientation des sommes obtenues avec ce prélèvement a été débâtée à l’occasion d’un entretien au Parisien. « Je propose que la richesse créée par les robots serve à financer un fonds de transition travail dédié à la formation au retour vers l’emploi des personnes dont le travail est désormais effectué par une machine intelligente », a déclaré Benoît Hamon.
Benoît Hamon est convaincu que les robots vont confisquer les emplois de demain, une hypothèse qu’il défend à un ton ferme. Le candidat a convoqué L’OCDE pour appuyer sa proposition, mais aussi Elon Musk et Bill Gates, deux figures clés de l’industrie high-tech américaine qui ont un avis proche sur ce sujet.
« Est-ce que l’équation de Schumpeter — la destruction créatrice — fonctionne encore ? En partie oui, l’innovation technologique va déplacer certains emplois ailleurs. Mais il y a aussi de la destruction destructrice, strictement. Dès lors, comment s’adapte-t-on pour financer le retour à l’emploi des personnes qui ont été remplacées par des robots ? », conclut-il.
Si la proposition de Benoît Hamon de taxer les robots constitue l’une des innovations de cette campagne présidentielle, l’idée ne fait pas l’unanimité malgré le fait qu’elle soit soutenue par la commission des affaires juridiques du Parlement européen. En effet, l’idée que le travail humain va être remplacé par les machines devenues intelligentes est encore très contestée parmi les économistes.
Les opposants au candidat donnent l’exemple de l’Allemagne qui possède près de trois fois plus de robots industriels que la France, toutefois, elle est quasiment au plein emploi ! En termes de densité robotique, la France compte un peu plus de 100 robots pour 10 000 salariés (contre 300 pour l’Allemagne). Si l'on met ces chiffres en parallèle avec le taux de chômage, on constate que celui-ci est le plus bas dans les pays les plus robotisés.
Source : Le Parisien
Et vous ?
Êtes-vous d'accord avec Benoît Hamon que les machines intelligentes vont confisquer les emplois de demain ?
Pensez-vous que la taxe sur les robots va créer de l'emploi ?
Voir aussi :
Présidentielle : ce que propose le candidat du PS Benoît Hamon dans son programme pour le numérique et la technologie
En vue de mettre en clair sa proposition, Benoît Hamon a tenté de donner des précisions jeudi 16 mars lors de la présentation officielle de son projet politique. Le candidat veut mettre en place une taxation sur les robots afin de financer un fonds pour accompagner les personnes remplacées par une machine à retrouver le chemin de l’emploi. Benoît Hamon avait déjà indiqué que cette taxe permettrait de sortir d’une situation inacceptable. « Lorsqu’un travailleur est remplacé par une machine, la richesse créée bénéficie essentiellement aux actionnaires ».
Le candidat du PS a indiqué que l’objectif est de créer de nouveaux postes pour compenser exactement le nombre d’emplois perdus et pris par les machines. Idéalement dans les secteurs peu susceptibles d’être robotisés.
Il semble que l’objectif initial de cette proposition a été réorienté pour financer désormais le plein emploi en raison du nouveau virage technologique dans le monde du travail. Cette réorientation des sommes obtenues avec ce prélèvement a été débâtée à l’occasion d’un entretien au Parisien. « Je propose que la richesse créée par les robots serve à financer un fonds de transition travail dédié à la formation au retour vers l’emploi des personnes dont le travail est désormais effectué par une machine intelligente », a déclaré Benoît Hamon.
Benoît Hamon est convaincu que les robots vont confisquer les emplois de demain, une hypothèse qu’il défend à un ton ferme. Le candidat a convoqué L’OCDE pour appuyer sa proposition, mais aussi Elon Musk et Bill Gates, deux figures clés de l’industrie high-tech américaine qui ont un avis proche sur ce sujet.
« Est-ce que l’équation de Schumpeter — la destruction créatrice — fonctionne encore ? En partie oui, l’innovation technologique va déplacer certains emplois ailleurs. Mais il y a aussi de la destruction destructrice, strictement. Dès lors, comment s’adapte-t-on pour financer le retour à l’emploi des personnes qui ont été remplacées par des robots ? », conclut-il.
Si la proposition de Benoît Hamon de taxer les robots constitue l’une des innovations de cette campagne présidentielle, l’idée ne fait pas l’unanimité malgré le fait qu’elle soit soutenue par la commission des affaires juridiques du Parlement européen. En effet, l’idée que le travail humain va être remplacé par les machines devenues intelligentes est encore très contestée parmi les économistes.
Les opposants au candidat donnent l’exemple de l’Allemagne qui possède près de trois fois plus de robots industriels que la France, toutefois, elle est quasiment au plein emploi ! En termes de densité robotique, la France compte un peu plus de 100 robots pour 10 000 salariés (contre 300 pour l’Allemagne). Si l'on met ces chiffres en parallèle avec le taux de chômage, on constate que celui-ci est le plus bas dans les pays les plus robotisés.
Source : Le Parisien
Et vous ?
Voir aussi :
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Pierre GIRARDExpert éminentUne imprimante écrit des textes à la place des gens => Donc, c'est un robot => On devra payer une taxe à chaque fois qu'on utilisera une imprimante. Pareil pour les photocopieuses qui ont fait disparaître les copistes etc... Je pense que Benoît Hamon devrait commencer par donner une définition précise de ce qu'est un ROBOT avant de chercher à inventer une nouvelle taxe.
PS. Pourquoi ne pas taxer le téléphone qui rendent inutiles nos bons vieux facteurs ?le 16/03/2017 à 20:30 -
NSKisEn attente de confirmation mailHeureusement que Hamon est le résultat de la longue histoire de l'humanité... Ce mec aurait existé 2'000 ans plutôt, il aurait taxé l'invention du feu et l'invention de la roue!!!
Imaginez-vous le nombre astronomique de porteurs qui ont été mis au chômage après l'invention de la roue???le 16/03/2017 à 20:42 -
Pierre GIRARDExpert éminentCertes, mais le moins injuste de tous est l’impôt sur le revenu (ou les revenus pour être encore plus juste). Pour les plus pauvres, 0,01% de plus sur le Kg de pommes de terre ou le pain ou tout ce qui est nécessaire pour vivre, c'est émorme. Pour celui qui a le SMIC, c'est déjà moins important ... pour celui qui gagne 10 fois le SMIC, c'est négligeable, pour celui qui gagne 50 fois le SMIC ou plus, c'est rien du tout.
Ce que l'on constate, c'est que tout le monde politique parle de baisse d'impôts, mais que tous ne parlent que de baisser l'impôt le plus juste qui existe, et personne n'explique que ces baisses sont directement compensées par des augmentations ou des créations de taxes en tous genre. TIPP, alcool, tabac, taxe carbone, TVA et ... taxe sur les robots, pourquoi pas ?
Pourquoi certains proposent ils de légaliser et d'encadrer le cannabis ... si ce n'est pour pouvoir y mettre une taxe comme pour le tabac ? Ceux qui sont contre la légalisation du cannabis n'ont probablement pas compris que ce serait une source de revenus supplémentaire non négligeable.le 17/03/2017 à 12:26 -
NSKisEn attente de confirmation mailEt l'équation, d'un côté "6 millons de chômeurs en France" et de l'autre "des personnes agées dont personne s'occupe", cela te fait pas "tilt"???
Est-ce que la solution c'est un robot pour avoir plus de chômeurs et un autre robot pour s'occuper des personnes agées abandonnées???
ou
Est-ce former les chômeurs pour offrir un service "humain" auprès des personnes dans le besoin???le 17/03/2017 à 9:51 -
GrogroMembre extrêmement actifAmen. Et Kamoulox au passage.
Je sais pas sous quel prod' tu es perché, mais fais donc tourner mon frère, car visiblement c'est de la bonne.le 20/03/2017 à 14:43 -
Pierre GIRARDExpert éminentAvec un défaut majeur, c'est que tout le monde paye la TVA ! Y compris ceux qui ont des petites retraites, ceux qui sont au RSA ou les chômeurs. Autrement dit, tu augmentes les impôts indirects des plus pauvres ... même si ils sont classés non imposables.
Par contre, je suis entièrement d'accord avec la première partie.
J'ajouterais juste que les automates font perdre au moins autant d'emplois que les robots (si ce n'est plus). Je ne vois donc pas de raison de faire une distinction entre les deux. Et si une société paye des impôts supplémentaires en France pour quelque raison que ce soit, ça lui donnera une raison de plus pour délocaliser sa production.le 17/03/2017 à 6:46 -
KearzMembre expertLes opposants au candidat donnent l’exemple de l’Allemagne qui possède près de trois fois plus de robots industriels que la France, toutefois, elle est quasiment au plein emploi ! En termes de densité robotique, la France compte un peu plus de 100 robots pour 10 000 salariés (contre 300 pour l’Allemagne). Si l'on met ces chiffres en parallèle avec le taux de chômage, on constate que celui-ci est le plus bas dans les pays les plus robotisés.
Personnellement quand je vois des grands patrons du numérique dire qu'une taxe robots pourrait être une bonne chose, je me dis qu'il y a quand même une raison. Ils doivent avoir, dans leur service R&D, des robots/IA presque opérationnel et pouvant détruire le marché du travail.
Alors le fait que les robots font détruire une grosse partie du marché du travail, j'y crois. Est-ce que la taxe robot est la solution? J'en suis pas sûr.
On devrait peut-être réfléchir à la notion d'argent plutôt. Imaginons que demain les centrales électrique soient full-robotisé, au lieu de faire une taxe robot pour redistribué pour payer l'électricité (ce qui est un cycle un peu bizarre: prendre de l'argent pour le rendre), il faudrait réfléchir à la gratuité de l'électricité minimum pour vivre. Du genre X watt/mois gratuit.Heureusement que Hamon est le résultat de la longue histoire de l'humanité... Ce mec aurait existé 2'000 ans plutôt, il aurait taxé l'invention du feu et l'invention de la roue!!!
Imaginez-vous le nombre astronomique de porteurs qui ont été mis au chômage après l'invention de la roue???
Les robots avec intelligence artificielle n'ont pas forcement besoin de nous, ils peuvent (pourront) faire le travail de A à Z sans supervision d'un humain.le 17/03/2017 à 9:42 -
Ryu2000Membre extrêmement actifOuais un peu :
La légalisation du cannabis en France rapporterait 2 milliards d'euros par an
Cannabis : la légalisation pourrait rapporter 2 milliards d’euros par an
L'austérité nous est en quelque sorte imposé par l'UE, on cherche à faire des économies de tous les côtés et il y a des services qu'on ne devrait pas réduire (genre faire des économies dans le domaine médical c'est pas top), ramasser 2 000 0000 000€/an ça pourrait un peu aider...le 17/03/2017 à 13:17 -
Capitaine_aizenMembre régulierDans la même veine de ce qui a été précedemment dit : Pourquoi ne pas enfin récupérer l’impôt des GAFAM en France ? Sans les prendre pour des vaches à lait, mais payer ce qu'ils doivent.
D'ailleurs ça m'a toujours faire rire (jaune) ce truc :Si on trouve une faille et qu'on l'exploit (white or black hat), la loi française se fait un malin plaisir à nous tomber dessus, même avec de bonnes intentions (ethical hacker). Alors que l'optimisation fiscale (qui n'est ni plus ni moins que l'exploit de "failles" juridiques), visiblement les politiciens et les gens qui travaillent dans le droit (avocat, juriste, magistrat ....) ne font rien pour véritable Sanctionner et surtout Corriger les failles !le 17/03/2017 à 13:46 -
TallyHoMembre éprouvéPourquoi faire preuve de mépris face à de nouvelles idées ? Surtout pour quelqu'un qui se plaint de la classe jacassante pour reprendre tes mots. Il y a un moment qu'on n'avait pas eu droit à l'étiquetage, ce serait bien que ça continue... Sinon il ne faudra pas vous plaindre que le fil politique soit déserté si vous refoulez tous ceux qui apportent des ouvertures aux débats
L'économie collaborative n'est pas un truc de beatniks utopistes, c'est déjà en place. De même pour les monnaies alternatives, il y a des expériences qui sont menées avec succès dans plusieurs pays. Barcelone va se lancer aussi :
La ville catalane annonce la création d’une monnaie propre pour favoriser le commerce de proximité et de l’économie sociale.
http://www.courrierinternational.com...monnaie-locale
Pour revenir sur ton post, comment régules tu tout ça ? Au niveau local, pas de souci mais dans des échanges plus larges ?le 20/03/2017 à 19:20