Brexit : 40 % des entreprises britanniques de jeux vidéo envisagent de délocaliser
Une partie ou toutes leurs activités, d'après une enquête
Le 2017-03-10 20:28:34, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Comme chaque année, le cabinet d’études Ukie a livré son analyse sur la santé de l’industrie du jeu vidéo en Grande-Bretagne dans son ensemble. « Depuis le référendum de l’année dernière, Ukie a travaillé à comprendre les défis et les opportunités qui accompagnent un futur hors de l’UE », a expliqué le docteur Jo Twist OBE, PDG, du cabinet. « Nous avons passé les quatre derniers mois à parcourir 11 villes britanniques ayant des clusters clés de jeux établis, nous nous sommes entretenus directement avec 70 entreprises et avons récupéré des données détaillées via des consultations en ligne de 75 autres entreprises », a-t-elle continué.
En 2016, le marché du jeu vidéo a pesé 99,6 milliards de dollars, ce qui représente une hausse annuelle de 8,5 % pour le sixième marché en termes de revenus de consommation qu’est la Grande-Bretagne.
Panorama de l'industrie britannique du jeu vidéo
Parmi les priorités des entreprises figurent :
Les talents : 61 % des entreprises ont indiqué qu’elles s’appuient sur des développeurs internationaux talentueux pour apporter de l’innovation dans les services et les produits. Aussi, Ukie pense qu’il est vital que cette industrie conserve sa capacité à recruter des talents d’horizons divers. « Notre départ de l’UE doit se transformer en opportunité pour redéfinir nos politiques d’immigration afin de positionner la Grande-Bretagne comme un foyer pour les meilleurs talents technologiques et créatifs internationaux ».
Ukie indique que le gouvernement doit également se pencher sur la question de savoir si les citoyens de l’UE qui travaillent actuellement en Grande-Bretagne auront le droit d’y rester.
Les marchés : Ukie estime qu’il est vital que les futures relations commerciales entre l’UE et la Grande-Bretagne, mais également tous les nouveaux partenaires commerciaux doivent viser à conserver les libéralisations commerciales qui profitent actuellement à l’industrie du jeu.
Les données : 59 % des entreprises comptent sur leur capacité à traiter les données d’utilisateurs situés hors de la Grande-Bretagne pour créer de nouveaux jeux et services innovants. Le succès de plusieurs entreprises de jeux a déjà été largement tributaire de leur capacité à améliorer de façon continue leurs jeux en s’appuyant sur ce type de données.
« Il est donc capital que le gouvernement s’assure qu’il y a des bases légales solides qui soient mises en place suite à notre départ de l’UE, pour que le transfert transfrontalier des données entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne continue, et que tout changement futur dans la protection des données ne vienne pas interrompre ce flux de données ».
Le financement : si l’industrie anglaise du jeu vidéo a été en mesure de profiter de certains financements européens comme Creative Europe, avec le départ de l’UE, les entreprises pensent à reconsidérer leurs structures de financement existantes.
Face à ces problématiques qui ont suivi le Brexit, près de la moitié des entreprises dans le secteur ont envisagé de délocaliser une partie, voire toutes leurs activités, à l’extérieur des frontières britanniques. À ce propos, 23 % d’entre elles ont même été approchées par d’autres entités dans des pays comme l’Allemagne, le Canada, la France, l’Espagne, les États-Unis, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.
En dehors de cela, depuis le Brexit, 37 % des entreprises ont indiqué qu'elles rencontrent des difficultés à attirer des investisseurs. L’effet est plus prononcé chez les petites entreprises : 48 % des entreprises de moins de 50 employés ont fait part de l’impact négatif du Brexit dans l’obtention d’un financement. Seuls 7 % des entreprises ont évoqué un impact positif.
Pour ce qui est de la capacité à attirer et retenir des talents européens ou issus d’ailleurs, 38 % des entreprises ont déclaré faire face à des impacts négatifs.
Guilford par exemple, une entreprise qui a été interrogée par les soins de Ukie, estime que « le manque de clarté autour des droits des citoyens de l’UE en Grande-Bretagne a déjà conduit des candidats européens à retirer leur offre de travailler pour nous en GB. Il est vital que le gouvernement puisse apporter des éclaircissements afin que nous cessions de payer le prix de cette incertitude ».
Source : analyse de Ukie (au format PDF)
Voir aussi :
Le bitcoin s'envole après le Brexit, la monnaie virtuelle prend de la valeur alors que les Britanniques décident de quitter l'Union européenne
Brexit : Apple va augmenter de 25 % les prix des applications au Royaume-Uni suite à la dépréciation de la livre sterling
En 2016, le marché du jeu vidéo a pesé 99,6 milliards de dollars, ce qui représente une hausse annuelle de 8,5 % pour le sixième marché en termes de revenus de consommation qu’est la Grande-Bretagne.
Panorama de l'industrie britannique du jeu vidéo
Parmi les priorités des entreprises figurent :
Les talents : 61 % des entreprises ont indiqué qu’elles s’appuient sur des développeurs internationaux talentueux pour apporter de l’innovation dans les services et les produits. Aussi, Ukie pense qu’il est vital que cette industrie conserve sa capacité à recruter des talents d’horizons divers. « Notre départ de l’UE doit se transformer en opportunité pour redéfinir nos politiques d’immigration afin de positionner la Grande-Bretagne comme un foyer pour les meilleurs talents technologiques et créatifs internationaux ».
Ukie indique que le gouvernement doit également se pencher sur la question de savoir si les citoyens de l’UE qui travaillent actuellement en Grande-Bretagne auront le droit d’y rester.
Les marchés : Ukie estime qu’il est vital que les futures relations commerciales entre l’UE et la Grande-Bretagne, mais également tous les nouveaux partenaires commerciaux doivent viser à conserver les libéralisations commerciales qui profitent actuellement à l’industrie du jeu.
Les données : 59 % des entreprises comptent sur leur capacité à traiter les données d’utilisateurs situés hors de la Grande-Bretagne pour créer de nouveaux jeux et services innovants. Le succès de plusieurs entreprises de jeux a déjà été largement tributaire de leur capacité à améliorer de façon continue leurs jeux en s’appuyant sur ce type de données.
« Il est donc capital que le gouvernement s’assure qu’il y a des bases légales solides qui soient mises en place suite à notre départ de l’UE, pour que le transfert transfrontalier des données entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne continue, et que tout changement futur dans la protection des données ne vienne pas interrompre ce flux de données ».
Le financement : si l’industrie anglaise du jeu vidéo a été en mesure de profiter de certains financements européens comme Creative Europe, avec le départ de l’UE, les entreprises pensent à reconsidérer leurs structures de financement existantes.
Face à ces problématiques qui ont suivi le Brexit, près de la moitié des entreprises dans le secteur ont envisagé de délocaliser une partie, voire toutes leurs activités, à l’extérieur des frontières britanniques. À ce propos, 23 % d’entre elles ont même été approchées par d’autres entités dans des pays comme l’Allemagne, le Canada, la France, l’Espagne, les États-Unis, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.
En dehors de cela, depuis le Brexit, 37 % des entreprises ont indiqué qu'elles rencontrent des difficultés à attirer des investisseurs. L’effet est plus prononcé chez les petites entreprises : 48 % des entreprises de moins de 50 employés ont fait part de l’impact négatif du Brexit dans l’obtention d’un financement. Seuls 7 % des entreprises ont évoqué un impact positif.
Pour ce qui est de la capacité à attirer et retenir des talents européens ou issus d’ailleurs, 38 % des entreprises ont déclaré faire face à des impacts négatifs.
Guilford par exemple, une entreprise qui a été interrogée par les soins de Ukie, estime que « le manque de clarté autour des droits des citoyens de l’UE en Grande-Bretagne a déjà conduit des candidats européens à retirer leur offre de travailler pour nous en GB. Il est vital que le gouvernement puisse apporter des éclaircissements afin que nous cessions de payer le prix de cette incertitude ».
Source : analyse de Ukie (au format PDF)
Voir aussi :
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GrandFatherExpert éminentNon, sans rire, les tabloïds anglais, une référence en matière de journalisme !? T'en as déjà ouvert un ?
Le 1er avril se fête de plus en plus tard d'année en année...le 06/04/2017 à 14:13 -
ZirakInactifle 11/01/2018 à 9:15
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ZirakInactifTiens c'est marrant, d'habitude tu te focalise que sur les différences justement...
Ah donc les eurosceptiques des différents pays peuvent se rapprocher et se regrouper sur la base d'un sujet en commun, mais ceux qui sont pour une Europe ne peuvent pas car cela ne marchera jamais ? Toujours aussi cohérent à ce que je vois...
Sont toujours en train de gueuler eux de toutes façons, c'est du même acabit que les féminazies, si on peut même plus bouffer des hot-dogs tranquille maintenant...le 03/04/2018 à 11:53 -
Etre_LibreMembre éprouvéLe peuple a voté avec un quasi 50/50 ; on peut pas dire que le Brexit soit un choix unanime, loin de là...le 01/05/2018 à 11:15
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NeckaraInactifCe n'est pas non-plus comme si certains promoteurs du brexit avaient délibérément mentis lors des débats puis avaient fuit leurs responsabilités une fois leur victoire acquise…
Ni même que certains votants ont votés le brexit pour faire pression sur l'UE sans penser une seule seconde que le brexit l'emporterait.le 01/05/2018 à 11:51 -
ZirakInactifÇa fait :
Brexit => Soros => Hongrie => Migrant => Israël => chabbat => Mission Cléopatre (car Alain Chabbat) => Astérix => potion magique => légalisation de toutes les drogues => trafic => politiciens => UE
Le rapport ? Aucun
Comme disait le fameux Alain Chabat dans la cité de la peur : "Karamazof, aucun lien, fils unique"le 19/02/2018 à 17:00 -
sevyc64ModérateurBien évidemment que c'est pour mettre encore plus de pression, pour bien faire comprendre à la grande-bretagne que sortir de l'UE, c'est en sortir complètement.
Parce que les anglais s'étaient quand même un peu imaginés qu'ils allaient tous nous berner, qu'ils allait sortir de l'UE et donc ne plus en subir les inconvénients mais tout en conservant les avantages de l'UE. Ben non, si on sort, on sort complètement.
Et indirectement aussi, la fermeté maintenue par l'UE sur le brexit est un signal envoyé à d'autres potentiels candidats "Réfléchissez bien à tout ce que vous perdrez, si vous partez"
Et en toute honnêteté, si j'espérais une telle fermeté et même encore plus, je doutais vraiment que l'UE en soit capable. Pour le moment elle montre que ouile 30/03/2018 à 22:14 -
ZirakInactifJ'ai ri...
Je ne vais pas reprendre tous les points avec des exemples précis dont on a déjà discuté 150 millions de fois sur ce forum, mais va falloir que tu différencie une bonne fois pour toute ce que toi tu pense, de ce qui se passe réellement en France et dans le reste du monde.le 15/05/2018 à 10:54 -
laerneMembre éprouvé[réf. nécessaire]
[réf. nécessaire] (qui défini “sentiment national”)
[réf. nécessaire]
Échantillon non significatif (et biaisé par subjectivité).
[réf. nécessaire]
[réf. nécessaire]
[réf. nécessaire]
…le 15/05/2018 à 11:09 -
ZirakInactifCe n'est pas parce que l'on te montre que tu racontes que du bullshit, que l'on est forcément pro-UE et qu'on n'y trouve aucun problème, c'est pourtant pas faute de le répéter très régulièrement...le 29/05/2018 à 17:01