
D’après une enquête menée auprès des utilisateurs de l’application Blind
J’ai l’impression que je suis très loin du niveau où je devrais me situer en matière de compétences ; à chaque projet auquel je participe, j’ai l’impression d’être dépassé ; etc. On nage en plein dans le jargon des personnes affectées par le syndrome de l’imposteur – un tiers qui déprécie ses compétences et ne se sent pas à la hauteur de la tache qui est la sienne. Le problème se pose même après de nombreuses années sur le terrain.
D’après une publication du International Journal of Behavioral Science parue en 2011, 70 % des travailleurs de tous les secteurs d’activité sont concernés. Le syndrome touche tout le monde : hommes, femmes, cadres dans le secteur des finances, médecins. La plateforme de chat anonyme Blind a lancé sa propre enquête sur le sujet avec une attention particulière sur les employés de la Tech. Sur un total de 10 402 participants, près de 58 % déclarent avoir des doutes quant à être « la personne qu’il faut pour le job. »
L’un des effets du syndrome de l'imposteur c'est que les programmeurs pensent qu'ils ont besoin de travailler plus pour devenir assez bons. Cela signifie s’engouffrer dans le plus grand nombre de projets pour pouvoir passer le maximum de temps sur un clavier à coder. On espère ainsi devenir un « vrai programmeur », mais cette approche est discutable. D’après une étude réalisée par des étudiants de l’université de Standford, les codeurs qui travaillent trop tendent à produire du code de moins bonne qualité quand ils travaillent 60 heures par semaine contrairement à ceux qui travaillent 40 heures par semaine.
L’enquête de la plateforme Blind fait suite à celle de StackOverflow au sujet des maladies mentales. D’après le site web qui se spécialise dans les questions et réponses sur des sujets liés à l’informatique, le syndrome de l’imposteur compte parmi les plus gros déclencheurs de troubles comme l’anxiété et la dépression. Aux États-Unis, 20 % des 100 000 participants au « Developer Survey 2018 » de StackOverflow disent lutter avec l’un des deux états psychologiques. Le programmeur Kenneth Parker va plus loin. Dans un billet paru il y a quelques années il titre : j’ai connu un programmeur qui est devenu complètement fou. Donc, développeurs, attention au syndrome de l’imposteur et à ses conséquences.
Source : blog Blind
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