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Comme chacun des candidats à l’élection présidentielle française, Jacques Cheminade a voulu se distinguer lors de la présentation de son programme. En 2012, alors qu’il était également candidat à la présidentielle, le fondateur du parti politique Solidarité et progrès a associé jeux vidéo et violence. S’exprimant au sujet d’une tuerie en mars 2012 à Toulouse, Jacques Cheminade a estimé que si les jeux vidéo ne sont pas la cause de cette violence, ils « créent [cependant] un climat » qui la favorise. « Très souvent, les meurtres de masse sont associés à des jeux vidéo violents », avait-il dit, en proposant donc d’interdire les jeux vidéo.
Cinq ans après, le fondateur du parti politique Solidarité et progrès est encore candidat et encore plus déterminé à bannir les jeux vidéo qui seront identifiés comme violents. « Les jeux vidéo violents, ultra-violents, il y a des scènes de torture, des scènes de violence inouïes, où on voit des camions écraser les gens, ça inspire les gens qui ont l'esprit un peu tordu et un peu désaxé », dit-il. Jacques Cheminade estime qu’il y a un « lien entre passage à l’acte terroriste et pratique de jeux vidéo violents ». Dans son programme présidentiel, il prévoit donc, s’il est élu, d’interdire les jeux vidéo lorsqu’ils mettent en scène des actes de torture ou de crime et la pratique de tirs instinctifs.
« Je demanderai l’interdiction des jeux vidéo violents avilissant la personne humaine, et où le mot le plus souvent répété est « mort » et l’image la plus représentée celle de cadavres. Il ne s’agit pas ici du « goût » personnel des jeunes, il s’agit de jeux formatés par les médias, diffusés par des adultes qui détruisent méticuleusement la faculté d’attention des enfants et des adolescents », a-t-il expliqué sur son site de campagne.
À défaut d’interdire formellement les jeux vidéo violents, ce qui serait une mission quasiment impossible, Jacques Cheminade propose une alternative : celle de les surtaxer systématiquement. « Le produit de la surtaxe sera utilisé pour soutenir la politique contraire d’émancipation des capacités créatrices de l’être humain », dit-il. « Il s’agit de donner un signe de détermination, étant entendu que la diffusion de contenus positifs ludiques et éducateurs est, en amont, le meilleur contrepoison contre toutes les menaces d’évasion vers le virtuel ».
Cela relance encore une fois le débat sur la violence et les jeux vidéo. Pour un individu qui reproduit dans la réalité des scènes violentes vues dans des jeux vidéo, doit-on tenir pour fautif l’individu lui-même ou l’éditeur du jeu vidéo ? Qu’en sera-t-il de ces films à grand succès qui mettent en scène des actes de violence ? Le problème n’est-il pas les individus qui doivent pouvoir faire la différence entre le virtuel et la réalité ?
Sources : Europe 1, Programme de Jacques Cheminade (pour la jeunesse), Programme de Jacques Cheminade (sécurité nationale), Programme de Jacques Cheminade (pour la culture)
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