Procès Oracle - Google : les PDG des deux entreprises se donnent rendez-vous au tribunal
Ne parvenant pas à trouver un accord après une discussion
Le 2016-04-18 16:30:43, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Oracle et Google devront finalement s’affronter une nouvelle fois devant les tribunaux pour régler leur conflit sur la violation des API Java dans Android.
À titre de rappel, Oracle a ouvert un procès contre Google il y a six ans de cela, estimant que le géant de Mountain View a utilisé des éléments de base de Java dans son système d’exploitation mobile sans autorisation. Oracle reproche à Google d’avoir copié dans Android « la structure, la séquence et l’organisation » de 37 API Java. La firme de Larry Ellison dénonce surtout l’opportunisme de Google, qui en voulant positionner Android comme leader du marché des OS mobiles, a choisi une voie plutôt facile. Pour prendre l’avantage sur les plateformes concurrentes, Google a construit son OS sur Java pour profiter des millions de développeurs qui étaient déjà familiers au langage, affirme Oracle.
De son côté, Google a rejeté toute infraction, expliquant que les API ne devraient pas être protégées par le droit d’auteur parce qu'elles sont nécessaires pour écrire des programmes compatibles. La société estime par ailleurs que si les premières entreprises de technologie revendiquaient de tels droits, cela aurait certainement bloqué le développement de nombreuses technologies dont nous disposons aujourd’hui.
À la fin du mois de mars, alors que les deux parties préparaient leur prochaine confrontation, un expert en estimation des dommages et intérêts travaillant pour le compte d’Oracle a conclu que la firme de Mountain View devrait payer plus de 9 milliards de dollars US à son adversaire. Cette somme représente les dommages subis par Oracle (475 millions de dollars US) ainsi que les bénéfices réalisés par Google grâce à Android (8,8 milliards de dollars US). Google de son côté a rejeté catégoriquement cette estimation, notamment la totalité de la composante qui porte sur les bénéfices réalisés grâce à Android.
Si le prochain procès était prévu pour le mois de mai, les deux parties avaient l’occasion de régler le conflit à l’amiable avant une nouvelle comparution devant le tribunal. Après une discussion de six heures qui s’est tenue le vendredi dernier, les PDG Sundar Pichai de Google et Safra Catz d’Oracle ainsi que d’autres responsables des deux entreprises ne sont toujours pas parvenus à trouver un terrain d’entente. Les deux entreprises se donnent donc rendez-vous au tribunal le mois prochain pour tenter de régler le conflit.
Source : Business Insider
À titre de rappel, Oracle a ouvert un procès contre Google il y a six ans de cela, estimant que le géant de Mountain View a utilisé des éléments de base de Java dans son système d’exploitation mobile sans autorisation. Oracle reproche à Google d’avoir copié dans Android « la structure, la séquence et l’organisation » de 37 API Java. La firme de Larry Ellison dénonce surtout l’opportunisme de Google, qui en voulant positionner Android comme leader du marché des OS mobiles, a choisi une voie plutôt facile. Pour prendre l’avantage sur les plateformes concurrentes, Google a construit son OS sur Java pour profiter des millions de développeurs qui étaient déjà familiers au langage, affirme Oracle.
De son côté, Google a rejeté toute infraction, expliquant que les API ne devraient pas être protégées par le droit d’auteur parce qu'elles sont nécessaires pour écrire des programmes compatibles. La société estime par ailleurs que si les premières entreprises de technologie revendiquaient de tels droits, cela aurait certainement bloqué le développement de nombreuses technologies dont nous disposons aujourd’hui.
À la fin du mois de mars, alors que les deux parties préparaient leur prochaine confrontation, un expert en estimation des dommages et intérêts travaillant pour le compte d’Oracle a conclu que la firme de Mountain View devrait payer plus de 9 milliards de dollars US à son adversaire. Cette somme représente les dommages subis par Oracle (475 millions de dollars US) ainsi que les bénéfices réalisés par Google grâce à Android (8,8 milliards de dollars US). Google de son côté a rejeté catégoriquement cette estimation, notamment la totalité de la composante qui porte sur les bénéfices réalisés grâce à Android.
Si le prochain procès était prévu pour le mois de mai, les deux parties avaient l’occasion de régler le conflit à l’amiable avant une nouvelle comparution devant le tribunal. Après une discussion de six heures qui s’est tenue le vendredi dernier, les PDG Sundar Pichai de Google et Safra Catz d’Oracle ainsi que d’autres responsables des deux entreprises ne sont toujours pas parvenus à trouver un terrain d’entente. Les deux entreprises se donnent donc rendez-vous au tribunal le mois prochain pour tenter de régler le conflit.
Source : Business Insider
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UtherExpert éminent séniorJustement non. Tu as mal compris ce que signifie API dans le contexte de ce procès. Comme je l'ai déjà expliqué précédemment dans le sujet.
Dans le cadre de ce procès, le terme API fait uniquement référence au nom et à l'organisation des éléments publics de la bibliothèques standard Java (pakages, classes, méthodes, constantes, ...) , pas de leur implémentation. Et tout ce qui fait l'importance de son enjeu pour le reste de l'industrie informatique est de savoir si l'on peut réclamer des droits d'auteur là dessus.
Google reconnaît que le nom des classes et méthodes de l'API Android est bien tiré de ceux de la bibliothèque Java, mais il considère, comme c'était habituellement admis dans le monde de l'informatique avant ce procès, que ça ne fait pas partie de la valeur réelle de la bibliothèque. Il s'estime dans son bon droit de les reprendre, car l'implémentation derrière est différente. Il s’appuie pour cela sur la notion de "fair-use" qui donne par exemple le droit de citer un livre sans avoir à craindre un procès pour plagiat.
Oracle, quant à lui, défend que le nom des éléments de la bibliothèque est tout aussi créatif que leur implémentation et constitue donc une infraction au copyright.le 21/05/2016 à 8:56 -
Pierre Louis ChevalierExpert éminent séniorLa personne relate les faits, et les différents avis, dans un procès tu as forcément des témoignages contradictoires sinon c'est trop facile, après à toi de penser ce que tu veux et de donner ton avis je ne comprends pas ton problème...
A ma connaissance le "site" comme tu dis est le seul site francophone à avoir relaté cet évènement d'importance avec autant de détails ce qui à créé un énorme débat très intéressant au demeurant...le 21/05/2016 à 1:56 -
UtherExpert éminent séniorAu contraire, le problème est exactement le même : Mono est lui aussi une réimplémentation de .NET qui reprend l'API des bibliothèques standard pour pouvoir être compatible. Si il est reconnu que l'API d'une bibliothèque ne rentre pas dans le domaine du fair-use, ça veut dire que Mono était lui aussi hors la loi.
C'est juste que Microsoft n'a pas souhaité porter plainte contre Xaramin, car comme le reste de l'industrie jusqu'à maintenant, il n'estimait pas que l'API d'une bibliothèque rentrait dans le cadre du copyright et que Mono ne lui faisait pas de concurrence.le 21/05/2016 à 17:45 -
UtherExpert éminent séniorSauf que justement, c'est bien le cœur du problème: on ne peut pas vraiment dire que Google ait pillé Oracle. Il a fourni une toute nouvelle implémentation de Java. Il a juste repris le minimum nécessaire pour être compatible : ce qu'on appelle l'API de la bibliothèque standard, a savoir le nom des classes, méthodes,...
Si reprendre l'API d'une bibliothèque peut être considéré comme une infraction au copyright, ça veut dire qu'une societe peux interdire de faire des bibliothèque directement compatibles et par extension que l'on peux interdire de faire une implémentation tierce d'un langage de programmation.le 20/05/2016 à 22:50 -
Pierre Louis ChevalierExpert éminent séniorLa formulation que tu as cité est justement à la forme interrogative, la question est posée, pour avoir des avis, on ne peux pas trouver mieux comme formulation objective que de poser des questions... Tu ne comprends vraiment rien de rien sur ce coup la... Le principe d'un bon débat c'est de présenter les deux points de vue, celui de Google et celui d'Oracle, et pas juste le point de vue qui te fait plaisir à toi, ça ça sera subjectif. Developpez à toujours été un hébergeur indépendant, pas un site militant ou partisan, donc c'est normal que plusieurs points de vues opposés soient présentés...
Developpez.com est un hébergeur, c'est un site participatif, et les articles sont fait par plus de 1700 contributeurs, d'ailleurs ce fil est maintenu par plusieurs auteurs différents qui eux même relatent les point de vues opposés d'intervenants différents... Au lieu de criquer va y rédige des articles : Rédiger une actualité sur Developpez.com.
C'est pas un "site" qui écrit des articles, un site c'est juste une machine qui fait tourner du code, ça écrit pas des article. Les articles sont fait par des êtres humains, comme toi, qui peuvent parfois bien formuler les choses selon ton point de vue subjectif, ou pas, mais au moins ces contributeurs ont le mérite de faire quelque chose d'utile, publier des articles pour le plaisir d'informer les lecteurs et de faire naitre des débats intéressants, ce qui est missions réussie ici avec plus de 160 commentaires...
C'est ta formulation qui est mauvaise, au lieu de ta très mauvaise formulation tu aurais pu écrire par exemple "la formulation du dernier texte de Michael Guilloux ne me parais pas optimum parce que .., il aurai pu écrire à la place .., ou encore pourquoi pas proposer à la suite ta version contradictoire et personnelle des faits, ça ça aurait été plus juste et plus utile plutôt que de critiquer stupidement et à tord un "serveur web"le 22/05/2016 à 22:05 -
UtherExpert éminent séniorInutile de répondre a MikeRowSoft : c'est juste un troll qui raconte n'importe quoi en mélangeant des termes technique plus ou moins au hasard.le 20/04/2016 à 8:42
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defZeroMembre extrêmement actifPour l'analogie, breveter une API reviendrait dans le monde réelle à breveter un langage, puisque c'est la façon dont nous pouvons communiquer.
Est-ce que la façon de communiquer peut être breveter ? Drôle de question à mon avis.
Alors, oui, la communication est une invention géniale, maintenant si seul 1 ou 2 personnes peuvent l'utiliser, ça me parait perdre pas mal de son intérêt premier.
Globalement, si les idées de la cour suprême ce démocratise sur ce sujet, on aura plus de possibilités d'interconnexion de systèmes hétérogène, puisque tous les environnement devront devenir propriétaire pour exister.
Et je ne crois pas que ce soit une bonne nouvelle pour qui que ce soit, Oracle compris.le 10/10/2020 à 20:46 -
Chuck_NorrisMembre émériteLe journaliste s'interroge sur les raisons réelles qui motivent Oracle à poursuivre Google, en mentionnant deux faits intéressants :
- Le fait qu'Oracle était auparavant "très content" qu'Android utilise Java
- Le fait qu'Oracle base ses arguments de manque à gagner sur une solution qui n'est pas celle sur laquelle Android s'est basée
Pour moi un article à charge cela aurait été du style "Oracle attaque injustement Google avec des prétextes fallacieux". On est très loin de là, il n'y a aucun jugement de valeur sur Oracle, mais une interrogation légitime sur certaines contradictions d'Oracle, qui sont des faits et pas un avis personnel du journaliste ; et ce n'est pas dans le but de "pourrir" Oracle mais bien pour s'interroger sur ses motivations.le 25/05/2016 à 13:43 -
UtherExpert éminent séniorEncore une fois, ça n'a rien a voir : le procès de Google concerne uniquement la réimplémentation compmlète de la bibliothèque Java, pas son utilisation.
L'utilisation du langage Java ou même une implémentation de Java basée sur l'OpenJDK sont complètement libres et garanties.
C'est un peu l'inverse Oracle a mis des moyens pour relancer Java, là ou Sun n'avait pas réussi. Par contre il a pris beaucoup de retard par rapport à la concurrence.le 15/01/2020 à 14:05 -
marsupialExpert éminent10 ans et 6 procès plus tard, on en revient à la situation initiale et qui dure depuis des décennies. A savoir que les API sont soumises au fair use et ne sont monnayables que par des brevets. Il n'y a qu'Oracle pour intenter des procédures aussi longues...le 06/04/2021 à 13:17