Ces deux entités se retrouvent une fois de plus en justice (six affaires sont déjà en cours en Allemagne), cette fois-ci à cause du bot Stormbuddy : le fruit de six mois de travail dans l’amélioration de l’intelligence artificielle. Il permet de faire en sorte que le personnage de l'utilisateur de Heroes of the Storm joue automatiquement.
L’affaire a commencé un peu avant la mi-novembre lorsque Blizzard a menacé d’intenter une action en justice contre l’un des développeurs de Bossland, James "Apoc" Enright, l’accusant d’être le développeur principal de ce bot. Pourtant, sur le site dédié, Bossland a clairement fait savoir qu’il en était le propriétaire, Apoc étant simplement un freelancer qui a travaillé pour son compte. Le studio a alors conseillé à Apoc de régler ce différend à l’amiable malgré le fait que les bases de la plainte soient erronées, lui faisant comprendre que se tenir seul en tant que freelance face à une entreprise dont le chiffre d’affaires est estimé en milliards de dollars serait très pénible.
Cependant, l’une des clauses dans l’accord qu’Apoc a signé avec Blizzard implique de livrer le code source de Stormbuddy à Blizzard.
Envoyé par Zwetan Letschew, PDG de Bossland
Pour le PDG de Bossland, « Blizzard possède désormais le code source de StormBuddy. Il n’y a eu aucune permission accordée par Bossland GmbH, ni aucun contact de la part d’Activision Blizzard. De plus, Apoc n’avait aucun droit de céder la propriété intellectuelle ». Il a ajouté que des poursuites seraient engagées contre Blizzard en Allemagne pour l’obtention d’une copie de l’entente entre Blizzard et le freelancer afin de savoir sous quels termes le code a été partagé. « Nous ne connaissons pas encore l’issue de tout ceci, mais il est évident que Stormbuddy ne peut plus être développé comme tel ni vendu » a-t-il précisé.
De son côté, Blizzard a avancé ceci : « les affaires de Bossland reposent sur la tricherie et l’utilisation de leurs bots a des impacts négatifs sur la communauté entière de nos joueurs. C’est la raison pour laquelle nous ne saurons tolérer la tricherie dans nos jeux et donc la raison pour laquelle nos joueurs sont en faveur de cette politique. Nous avons déjà gagné de nombreuses batailles contre Bossland en Allemagne (où ils ont établi leur base) et, malgré leur stratégie de reporter les procédures en cours ainsi que les répercussions associées, nous avons l’assurance que la cour continuera de valider nos réclamations et fera cesser la distribution de ces bots au bout du compte ».
Et d’ajouter que « nous continuerons de défendre de façon agressive nos jeux et nos services, dans les limites de la loi, afin de fournir la meilleure expérience possible à nos joueurs. Nous voulons utiliser ceci comme une opportunité pour rappeler aux joueurs qui ne seraient pas au fait qu’utiliser des bots, comme ceux qui sont distribués par Bossland, pour lancer une partie automatique de nos jeux va conduire à la perte d’accès à ces jeux ».
Source : Torrentfreak, Kotaku
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