Vint Cerf : « quelquefois je suis terrifié par l'internet des objets »
Le père de l'internet partage les préoccupations suscitées autour de l'IdO
Le 2015-08-26 12:32:48, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Vint Cerf, le « père de l’Internet » et aujourd'hui chef évangéliste de l'Internet chez Google, s’inquiète de l’avenir de l’Internet des objets. « Quelquefois il me terrifie. C’est une combinaison d’appareils et de logiciels, et je suis toujours nerveux lorsqu’il s’agit de logiciel – les logiciels ont des bugs », a-t-il avancé au troisième Heidelberg Laureate Forum en Allemagne.
Le lauréat du Turing Award de 2004 reconnaît que l’Internet des objets va offrir la possibilité de gérer de nombreux appareils dont nous dépendons. Cette capacité à surveiller en permanence de tels dispositifs nous permettra également d’avoir plus de renseignements sur la façon dont nous utilisons les ressources.
Les dispositifs tels que le thermostat Nest de Google, par exemple, peuvent « m’aider à me décider si j'ai bien ou mal choisi mon mode de vie pour réduire les coûts et mon utilisation des ressources - il peut être un outil important », a-t-il estimé.
Comme chaque médaille a son revers, l’un des inconvénients qui naissent avec cette pléthore d’appareils se trouve dans la sécurité. Comme ces appareils sont gérés par des logiciels, il a fait la remarque selon laquelle les gens vont être de plus en plus tributaires de la capacité des développeurs à écrire du bon code. Pour lui, l’Internet des objets est « plein de problèmes, dont certains sont d’ordre technique et d’autres d’ordre législatif : qui est responsable quand un appareil ne fonctionne pas comme il devrait ? Et si c’était une question de logiciel ? »
Sans compter le fait qu’il y a également la possibilité que les informations en provenance d’un objet connecté atterrissent dans de mauvaises mains. Cerf explique que même les données d'un appareil comme Nest pourraient être utilisées à des fins malveillantes par exemple par des cambrioleurs qui pourraient ainsi avoir des informations sur le nombre de personnes qui vivent dans une maison ainsi que sur les moments où la maison est vide.
Pour lui, les protocoles d'authentification forte seront essentiels pour garder en sécurité les données, mais il sera également important de donner aux utilisateurs la possibilité de partager l'accès s’ils le souhaitent, par exemple avec des fournisseurs de systèmes de sécurité ; « l'accès doit être sous le contrôle de l'utilisateur, mais il ne sera pas toujours facile de distinguer les ‘bonnes’ mains des ‘mauvaises’. Disons que la maison est en feu, il serait alors utile que les sapeurs-pompiers puissent savoir combien de personnes sont dans la maison et dans quelles pièces ils se trouvent ».
Cerf a ajouté que les normes seront un autre élément essentiel de l'Internet des objets. « Si tout est séparé et qu’il n'y a pas de standardisation, nous aurons besoin de systèmes de contrôle et de surveillance différents pour tout. Je ne voudrais pas avoir sept hubs et systèmes différents pour contrôler toutes les pièces de ma maison », a-t-il expliqué.
Source : blog Heidelberg Laureate Forum
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Le lauréat du Turing Award de 2004 reconnaît que l’Internet des objets va offrir la possibilité de gérer de nombreux appareils dont nous dépendons. Cette capacité à surveiller en permanence de tels dispositifs nous permettra également d’avoir plus de renseignements sur la façon dont nous utilisons les ressources.
Les dispositifs tels que le thermostat Nest de Google, par exemple, peuvent « m’aider à me décider si j'ai bien ou mal choisi mon mode de vie pour réduire les coûts et mon utilisation des ressources - il peut être un outil important », a-t-il estimé.
Comme chaque médaille a son revers, l’un des inconvénients qui naissent avec cette pléthore d’appareils se trouve dans la sécurité. Comme ces appareils sont gérés par des logiciels, il a fait la remarque selon laquelle les gens vont être de plus en plus tributaires de la capacité des développeurs à écrire du bon code. Pour lui, l’Internet des objets est « plein de problèmes, dont certains sont d’ordre technique et d’autres d’ordre législatif : qui est responsable quand un appareil ne fonctionne pas comme il devrait ? Et si c’était une question de logiciel ? »
Sans compter le fait qu’il y a également la possibilité que les informations en provenance d’un objet connecté atterrissent dans de mauvaises mains. Cerf explique que même les données d'un appareil comme Nest pourraient être utilisées à des fins malveillantes par exemple par des cambrioleurs qui pourraient ainsi avoir des informations sur le nombre de personnes qui vivent dans une maison ainsi que sur les moments où la maison est vide.
Pour lui, les protocoles d'authentification forte seront essentiels pour garder en sécurité les données, mais il sera également important de donner aux utilisateurs la possibilité de partager l'accès s’ils le souhaitent, par exemple avec des fournisseurs de systèmes de sécurité ; « l'accès doit être sous le contrôle de l'utilisateur, mais il ne sera pas toujours facile de distinguer les ‘bonnes’ mains des ‘mauvaises’. Disons que la maison est en feu, il serait alors utile que les sapeurs-pompiers puissent savoir combien de personnes sont dans la maison et dans quelles pièces ils se trouvent ».
Cerf a ajouté que les normes seront un autre élément essentiel de l'Internet des objets. « Si tout est séparé et qu’il n'y a pas de standardisation, nous aurons besoin de systèmes de contrôle et de surveillance différents pour tout. Je ne voudrais pas avoir sept hubs et systèmes différents pour contrôler toutes les pièces de ma maison », a-t-il expliqué.
Source : blog Heidelberg Laureate Forum
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RyzenOCInactifCerf a ajouté que les normes seront un autre élément essentiel de l'internet des objets. « Si tout est séparé et qu’il n'y a pas de standardisation, nous aurons besoin de systèmes de contrôle et de surveillance différents pour tout. Je ne voudrais pas avoir sept hubs et systèmes différents pour contrôler toutes les pièces de ma maison », a-t-il expliqué.
Il ne faut pas tomber dans l'excès non plus, qui a besoin d'un frigo connecté par exemple ?
Ce qui m’inquiète c'est que sa fasse comme avec les télé connectés, que les entreprises nous force à acheter des objets connecté car il ne fabrique plus d'objet non connecté.
Si demain je veut acheter un thermomètre ou un robinet d'eau est qu'il n'existe plus que des thermomètres/robinets connectés, sa me fait peur.le 26/08/2015 à 14:15 -
benjani13Membre extrêmement actifEt qui a vraiment besoin de bracelet de suivi de sport, de sommeil et compagnie avec plein de big data dans le cloud? Cependant le marketing faisant très bien son boulot, ça se vend.
+1 j'ai la même inquiétude.le 26/08/2015 à 14:21 -
FraisDesRiquesMembre actifC'est quoi l'internet des objets ?
Pourtant, dans le concept, rien de nouveau. Avoir toutes sortes d'outils connectés au web (smartphones, télévision, appareil de chauffage, de télésurveillance, voiture etc... "les chose" quoi !) n'a rien de révolutionnaire. Simplement, cela se démocratise un peu ces dernières années.le 26/08/2015 à 14:05 -
psychadelicExpert confirméle 26/08/2015 à 14:14
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RyzenOCInactifAutant la question de la sécurité est importante comme tu le dis, autant un frigo connecté peut avoir pleins de fonctionnalités :
- Alerte si on détecte une perte d'alimentation, pour envoyer une notification avant arrêt du fonctionnement, histoire d'éviter que tout s'abime si possible
- Notification de denrées dont la date de consommation approche
- Assistant pour faire sa liste de courses, voir commande automatique auprès du drive du coin
- Notification en cas de problème particulier (genre listeria identifiée sur un lot de fromage)
- Recherche automatique sur marmiton de quoi faire ce soir comme plat en fonction de ce qu'il y a dans le frigo
- etc...
Bientôt faudra attendre que le frigo se mette a jour pour pouvoir l'ouvrir tient !
Je suis pour les objets électronique, mais non connecté a un quelconque réseau.
On le voit avec les voitures, les ordinateurs embarqué dans la bagnole, qui sont connecté ont été codé par des sous-développeurs de merde qui n'en n'ont rien a foutre de la sécurité.
Si vous voulez utiliser des appareils qui pompent votre vie privée pour une entreprise et en plus par les pirates, c'est vous qui voyez.
Certain voudrais mettre Android dans les bagnoles...Qui accepterais d'avoir android dans son pace-maker ? il a été prouvé qu'actuellement les pace-makers pouvait être piraté au passage. le 26/08/2015 à 18:50 -
fcharton2Membre avertiLe deux ne sont pas forcément contradictoires... On peut avoir un internet des objets furieusement marketing, avec des casseroles connectées qui enverront une alerte sur notre bracelet connecté quand les nouilles que l'on réchauffe commencent à attacher, ou que le riz est hors délais, des soupières connectées qui feront thermomètre station météo et calendrier perpétuel, et peut être même des savons connectés qui seront capables de prévenir notre déo connecté qu'il ferait bien d'augmenter notre dose habituelle, vu que ce matin on a comme zappé la douche. Et cet internet parfaitement futile peut poser des problèmes d'infrastructure tout à fait réels.
En y réfléchissant, c'est même assez caractéristique d'une partie de la recherche contemporaine. Chez Microsoft ou Facebook, les cadors du deep learning fabriquent des algos qui placent des bannières publicitaires, ou taggent des photos de vacances. Chez Google ou dans des startups qu'elles rachètent, des programmeurs très doués et très couteux passent leur journée à chercher l'algorithme de la mort qui permettra à Cassandra Michu (la fille de sa mère) d'échanger des #tropmiam en partageant ses selfies ou à Théo Bittembois (le fils de Raoul) de sexter avec trois contacts à la fois. Et dans des entreprises plus industrielles, des gens assez calés en physique des matériaux étudient la meilleure façon de produire un plastique qui imite à la perfection la loupe de noyer de la grosse berline allemande de Raoul, ou le cristal des bouteilles d'eau de toilette que Théo offre à ses conquêtes irl (l'est radin, Théo, t'imagines pas).
Francoisle 27/08/2015 à 0:17 -
Ce qui m’inquiète c'est que sa fasse comme avec les télé connectés, que les entreprises nous force à acheter des objets connecté car il ne fabrique plus d'objet non connecté.
Si demain je veut acheter un thermomètre ou un robinet d'eau est qu'il n'existe plus que des thermomètres/robinets connectés, sa me fait peur.
Cela dit les nouveaux compteurs EDF arrivent et sont du même genre http://www.01net.com/actualites/le-c...ee-553084.htmlle 26/08/2015 à 15:23 -
ArnardMembre émériteAutant la question de la sécurité est importante comme tu le dis, autant un frigo connecté peut avoir pleins de fonctionnalités :
- Alerte si on détecte une perte d'alimentation, pour envoyer une notification avant arrêt du fonctionnement, histoire d'éviter que tout s'abime si possible
- Notification de denrées dont la date de consommation approche
- Assistant pour faire sa liste de courses, voir commande automatique auprès du drive du coin
- Notification en cas de problème particulier (genre listeria identifiée sur un lot de fromage)
- Recherche automatique sur marmiton de quoi faire ce soir comme plat en fonction de ce qu'il y a dans le frigo
- etc...
A mon sens ça peut avoir un vrai plus (par rapport au matraquage commercial du cloud), mais avec tout plein de problématiques anéféle 26/08/2015 à 16:32 -
lelutinMembre habituébon déjà, Y a que moi qui soit choqué que Sieur Internet bosse chez google? et qu'il OSE prétendre s'inquiéter de l'utilisation des objets connectés?
Parallèlement, désolé pour vous tous mais les objets connectés sont une réalité et seront incontournables car le reste ne sera plus fabriqué. C'est trop bien pour une entreprise d'être en puit de données à la source de consommation (moins pour les fai).
Pour en revenir au sujet....
1. le lien pointe pas sur l'article mais l'accueil du blog (flemme de chercher le lien car je m'égare trop à lire le reste)
2. il parle de l'importance des normes, mais c'est quoi les normes des solutions? faux! c'est un cadre juridique et technique d'obligations-restrictions. Ca permet certes l'interopérabilité et donc l remplacement d'un truc par un autre mais surtout un droit de vente sur un territoire car les normes changent géographiquement. A retenir, les normes sont des textes techniques à vocation à passer dans le domaine législatif. Elles sont selon moi et ça n'engage que moi que des textes de lobbies s'assurant l'exploitation incontournable de leurs brevets. Une norme n'est en rien un gage de fiabilité ou de nouveauté. c'est juste un devoir/restriction de conformité/vente.
3. Ce qu'il dit sur la sécurité est totalement faux sauf qu'il semble bloqué à son temps. les outils existent déjà! sont-ils utilisés et sinon pourquoi c'est une autre question! perso, je me demande pourquoi les smartphone sont si peu nombreux à avoir un lecteur d'empreintes par exemple! Et prétendre que les normes c'est un gage de sécurité ..... OMG.
4. PB des pompiers = faux problèmes dans un système bien pensé et sécurisé, mais voila la réalité c'est que la sécu tout le monde s'en fout et les entreprises les premières et les fournisseurs de services encore plus du moins entre le niveau proposé et le niveau qu'attend le client mais ça il le sait pas et s'il le découvre bon courage pour le prouver et le faire valoir.
5. le pb c'est la sécurité c'est la déontologie, la transparence, l'honneté, l'humanisme des entreprises qui bloque tout et qui met en crise le "consommateur" (actif ou passif)
c'est juste ma petite analyse sur le sujet mais le point sur lequel je suis d'accord avec l'idée c'est qu'on dépend de la qualité du code mais bon comme partout dans l'informatique
Pire que ça, tu dois scanner chaque produit quand tu le recharges sans e^tre passé au hypermarché style "arabe du coin" sinon le poids dans le frigo va prévenir ton assureur que t'as des produits non répertoriés qui peuvent être nuisible à ta santé donc tu vas avoir une majoration de ton assurance santé et vie voir une viste des flics pour voir si c'est pas de la drogue ou ton bébé mort ou autre truc zarb ou si tu braconnes pas.... big data+object connectés=big brother.
Y a le pour et le contre, on peut cité dans le pour le réseau des ambulances en roumanie qui est exceptionnel en europe.
En fait le plus gros problème, est-ce qu'on va avoir le choix de pénétration dans notre vie de ces objets et le niveau de détails et surtout pourrons nous faire confiance à ces fournisseurs et à leurs fournisseurs et intermédiaires. et à cette dernière question on a déjà la réponse....le 04/09/2015 à 11:38 -
psychadelicExpert confirméle 26/08/2015 à 15:18