Airbus va construire 900 satellites pour connecter le monde à Internet
Dans le cadre d'un projet ambitieux de OneWeb
Le 2015-06-16 16:24:30, par Siguillaume, Expert éminent sénior
Le groupe européen Airbus vient de signer un contrat historique pour la fabrication et le lancement de 900 satellites autour du globe. Ce projet hautement ambitieux est né de l’opérateur OneWeb, par son PDG Greg Wyler qui veut offrir des services de connexion à Internet à bas prix, dans tous les pays du monde entier. L’opérateur dispose déjà de fréquences attribuées par l’Union Internationale des Télécommunications ; et fixe le délai de 2018 pour voir ses premiers satellites en orbite.
C’est au Salon Bourget, démarré ce 15 Juin, que le constructeur européen de satellites Airbus Defence and Space annonce fièrement cette commande qu’il a raflé devant ses concurrents Boeing, Loral, OHB et Thales Alenia Space.
Airbus reconnait que c’est une grosse responsabilité et un grand défi que représentent cette aventure qui sera une première réalisation, dans l’histoire d’Internet. Son directeur de la stratégie, Marwan Lahoud, révèle que ce sera la première fois que la firme fabriquera des satellites en série. « C’est tout le processus de fabrication et d’assemblage qui sera révisé», ajoute-t-il. Les dix premiers satellites seront construits en Toulouse, dans l’une des usines actuelles de Airbus, mais le principal site de production sera une nouvelle bâtisse qui sera selon les standards des technologies de construction qui seront mises en œuvre. Cette nouvelle usine sera aux États-Unis.
Plusieurs ambitions de cette envergure avaient été émises, mais les projets concrets déroulant l'exécution n’ont réellement pas encore vu le jour. De celles-ci, on dénote le projet de SpaceX qui a obtenu un financement en début de cette année avec Google et Fidelity. Ce projet consiste également à connecter au Web les points les plus reculés de la planète, au moyen de plusieurs centaines de satellites. Le principe qui justifie ce nombre pléthorique de satellites est le même dans les deux projets : l’orbite de stationnement des satellites de diffusion et de réception est assez bas, pour offrir de meilleurs débits de connexion. Mais l’inconvénient avec cet orbite, est que la zone de couverture des satellites Web est plus faible que celle des satellites ordinaires. Pour donc couvrir toute la surface terrestre, il en faut un nombre important. Il s’agira ici de petits engins spatiaux dont la masse moyenne est estimée à 150 kilogrammes, qui graviteront autour .
Pour le moment, ni Airbus, ni OneWeb n’a révélé le montant officiel de cette commande. Mais certaines sources avancent que le maître d’ouvrage veut des satellites à moindre cout, dont le prix unitaire est en dessous des 400 000 dollars américains. La facture totale restera tout de même salée, mais la firme a bénéficié de partenariats récents avec Virgin et Qualcomm qui sont prêts à l’accompagner dans cette aventure. Le PDG Greg Wyler est lui-même un ancien du personnel de Google, pour la recherche spatiale, et aussi fondateur de 03B, un opérateur satellite américain.
Une autre question qui se forme également dans les esprits, est de savoir quelle serait la stratégie de pénétration d'une telle solution à l’échelle mondiale, afin de rentabiliser cet investissement, quand on sait les que les pays les moins favorisés à la connexion Internet, qui constituent le marché cible, sont encore en voie de développement avec un faible pouvoir d’achat.
Source : Salon Bourget
Et vous ?
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Jon ShannowMembre extrêmement actifCe que je trouve dommage, c'est qu'Airbus ne fabrique pas en Europe la totalité de ces satellites...le 17/06/2015 à 11:06
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ZirakInactifSans même tomber dans le complotisme et l'espionnage, je ne sais pas d'où ils veulent les lancer leurs satellites mais oui niveau logistique, cela sera surement moins couteux et plus pratique de partir des US, que de faire traverser l'océan aux 900 satellites pour accéder au site de lancement.le 17/06/2015 à 15:38
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Déjà plus de 20000 objets traquables autour de la Terre, on n'est pas à 900 prèsle 17/06/2015 à 0:56
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berceker unitedExpert éminentEn faite, selon la taille et la masse du satellite, il est possible d'en placer plusieurs par propulseur. Ariane V fait très bien le boulot mais c'est du haute gamme.le 17/06/2015 à 12:20
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Jon ShannowMembre extrêmement actifIl dit qu'il voit pas le rapport avec la choucroute, mais, que c'est bien de râler...
Ensuite, je n'ai pas hurler au scandale. J'ai dit que c'était dommage, voire regrettable. Ensuite, ce n'est pas faire appel à des sous-traitants, là, Airbus va créer une usine aux USA pour réaliser ces satellites. Et, c'est pas parce qu'on ne sait pas faire en France, puisque les premiers seront faits à Toulouse.le 17/06/2015 à 14:55 -
CarhibouxExpert éminent séniorOui mais pour que la NSA ait la main sur les composants et puisse se mêler des affaires des autres, c'est plus pratique que l'usine soit aux USA... simple question de logistiquele 17/06/2015 à 15:23
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el_slapperExpert éminent séniorAirbus vend du matériel, et devrait faire de l'argent avec. OneWeb, c'est plus aléatoire..... il n'y aura pas de place pour tout le monde.
C'est pareil qu'en transport aérien : la plupart des compagnies aériennes sont déficitaires, mais Airbus gagne de l'argent. Bon, pas avec l'A380, mais les 6 ans de backlog de l'A320 qui continue à s'arracher leur permet de voir venir. Boeing et Embraer aussi sont très rentables. Bombardier, c'est plus compliqué, mais ils ont pris des risques avec le CS100.le 16/06/2015 à 17:08 -
ZeflingExpert confirméJe pense que le plus cher, ce n'est pas le satellite, mais la fusée pour l'envoyé.le 16/06/2015 à 21:57
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ThetaMembre éclairéLa quasi totalité des vétements/électronique/électro-ménager qu'on trouve en France viens de l'autre bout du monde, idem pour les fruits produits dans l'hémisphère sud pour qu'on puisse en avoir à contre saison, donc je pense pas que faire traverser l'atlantique à des satellites soit un gros problème.
Mais j'ai un peu du mal à voir pourquoi ils vont être construits aux states sachant que Airbus comme Oneweb sont Européens. La seule raison que je vois serait une contrepartie au financement de Qualcomm.le 17/06/2015 à 16:34 -
ZirakInactifJe n'ai pas dit que c'était un problème, mais admettons que le lancement se fasse aux USA, c'est plus facile de construire une usine pas loin du centre de lancement, et d'amener les satellites par convois exceptionnels, que de faire traverser l'océan par bateau.
Un satellite à un demi-million de dollar, cela ne se transporte pas aussi facilement et de façon aussi pratique que des cartons de Smartphones ou des cagettes de légumesle 17/06/2015 à 16:50