Stress dans l'IT : 47% d'administrateurs ont envisagé de changer de métier
Selon une étude de GFI aux USA et au Royaume-Uni
Le 2015-05-08 10:27:06, par Olivier Famien, Chroniqueur Actualités
L’entreprise de conception de solutions en sécurité informatique GFI a mené un sondage dans le mois de mars afin de mieux comprendre le stress subi par les administrateurs IT ainsi que les conséquences résultant de cet état. Cette étude a été menée aux USA et au Royaume-Uni auprès de 205 administrateurs qui travaillent dans des entreprises composées de plus d’une dizaine d’employés.
Aux USA, 78 % des 205 personnes interrogées ont répondu positivement à la question de savoir si leur métier est stressant.
28% des personnes appartenant à ce groupe, estiment que le plus gros facteur de pression émane de la gestion. 23 % quant à eux estiment que leur source de stress provient des utilisateurs qu’ils doivent supporter. Pour 19 %, la raison doit être recherchée dans l’insuffisance de budget pour les mises à jour et les projets. Pour 16 % des administrateurs américains, c’est plutôt le manque d’effectif pour couvrir tous les travaux qui suscite la pression chez ces derniers tandis que 14 % mettent en avant les délais courts dans l’accomplissement d’une tâche.
Pour mieux comprendre le jugement que ces personnes ont de leur situation de stress, il leur a été demandé de le comparer à celui subi par les personnes de leur cercle social. Les réponses recueillies ont permis de savoir que 49 % du panel soutient qu’il y a d’autres personnes qui subissent le même niveau de pression. 24 % des personnes interrogées estiment qu’elles sont les plus stressées dans leur cercle social. Par contre, 21 % se sentent moins stressées que les autres travailleurs qu’ils connaissent. Enfin, 6 % pensent qu’elles sont les moins stressées de leur milieu social.
Bien évidemment, le taux de stress supporté par plusieurs personnes étant variables, les conséquences également le seront. Le questionnaire de GFI a permis de mettre en exergue plusieurs conséquences dans le milieu social de ces personnes stressées. Le point le plus récurrent est le fait d’avoir raté les fonctions sociales. 45 % de ces travailleurs reconnaissent avoir consacré peu de temps afin de marquer leur présence en famille en aidant aux travaux domestiques, en se préoccupant de travaux scolaires de leurs enfants ou encore en prenant part à des jeux avec ces derniers.
40 % des personnes ont pour coutume d’annuler des engagements envers leur famille ou leurs amis au profit du travail. 38 % perdent le sommeil à cause du travail tandis que 27 % des interrogés ont des problèmes de santé tels que la tension à cause du travail. D’autres par contre (25 %) ont mis à mal leur relation amoureuse ou ont perdu un ami proche à cause de leur engagement dans le travail. 19 % ne se sentent pas bien physiquement alors que 8 % n’éprouvent aucun problème vis-à-vis de la pression du travail.
En raison de toutes ces conséquences liées à la pression du travail, 47 % des administrateurs américains pensent occasionnellement à abandonner leur emploi. 34 % songent régulièrement à poser l’acte tandis que 19 % n’y pensent jamais.
Au Royaume-Uni, les résultats ne sont pas meilleurs. 88 % des administrateurs IT se sentent sous pression constante. 33 % d’entre eux lient leur stress au management. 21 % attribuent ce fait aux utilisateurs qu’ils doivent supporter et 19 % pointent du doigt l’insuffisance de budget. 16 % soulignent qu’ils sont sous pression à cause des délais courts tandis que 11 % dénoncent l’insuffisance de personnel IT pour effectuer le travail.
En comparant leurs situations aux personnes de leur entourage, 58 % de ces administrateurs anglais estiment que d’autres personnes qu’ils connaissent ont le même niveau de pression. 25 % soulignent qu’ils sont les plus stressés dans leur environnement social là où 14 % trouvent qu’ils sont moins stressés que les autres personnes dans leur milieu. Seulement 3 % des interrogés se considèrent les moins stressés dans leur environnement.
Face à ce stress, 47 % de ces Anglais ont reconnu avoir raté leur vie de famille. 34 % annulent généralement des engagements vis-à-vis de leurs amis ou de leur famille à cause du travail.
32 % perdent le sommeil et 26 % ont déjà mis fin à une relation amoureuse à cause du travail. 17 % ont eu des problèmes de santé tels que la tension, 15 % ne se portent pas bien physiquement à cause du travail. Par contre, 6 % arrivent à supporter la pression du travail sans aucune conséquence.
Comme les administrateurs américains, 47 % des Anglais pensent occasionnellement à changer de carrière là où 42 % y pensent régulièrement. 11 % n’y ont jamais songé.
Source : GFI
Et vous ?
Que pensez-vous des résultats de cette étude ?
Êtes-vous également stressé ? Comment faites-vous pour le supporter ?
Avez-vous des conseils à donner pour aider les personnes stressées ?
Aux USA, 78 % des 205 personnes interrogées ont répondu positivement à la question de savoir si leur métier est stressant.
28% des personnes appartenant à ce groupe, estiment que le plus gros facteur de pression émane de la gestion. 23 % quant à eux estiment que leur source de stress provient des utilisateurs qu’ils doivent supporter. Pour 19 %, la raison doit être recherchée dans l’insuffisance de budget pour les mises à jour et les projets. Pour 16 % des administrateurs américains, c’est plutôt le manque d’effectif pour couvrir tous les travaux qui suscite la pression chez ces derniers tandis que 14 % mettent en avant les délais courts dans l’accomplissement d’une tâche.
Pour mieux comprendre le jugement que ces personnes ont de leur situation de stress, il leur a été demandé de le comparer à celui subi par les personnes de leur cercle social. Les réponses recueillies ont permis de savoir que 49 % du panel soutient qu’il y a d’autres personnes qui subissent le même niveau de pression. 24 % des personnes interrogées estiment qu’elles sont les plus stressées dans leur cercle social. Par contre, 21 % se sentent moins stressées que les autres travailleurs qu’ils connaissent. Enfin, 6 % pensent qu’elles sont les moins stressées de leur milieu social.
Bien évidemment, le taux de stress supporté par plusieurs personnes étant variables, les conséquences également le seront. Le questionnaire de GFI a permis de mettre en exergue plusieurs conséquences dans le milieu social de ces personnes stressées. Le point le plus récurrent est le fait d’avoir raté les fonctions sociales. 45 % de ces travailleurs reconnaissent avoir consacré peu de temps afin de marquer leur présence en famille en aidant aux travaux domestiques, en se préoccupant de travaux scolaires de leurs enfants ou encore en prenant part à des jeux avec ces derniers.
40 % des personnes ont pour coutume d’annuler des engagements envers leur famille ou leurs amis au profit du travail. 38 % perdent le sommeil à cause du travail tandis que 27 % des interrogés ont des problèmes de santé tels que la tension à cause du travail. D’autres par contre (25 %) ont mis à mal leur relation amoureuse ou ont perdu un ami proche à cause de leur engagement dans le travail. 19 % ne se sentent pas bien physiquement alors que 8 % n’éprouvent aucun problème vis-à-vis de la pression du travail.
En raison de toutes ces conséquences liées à la pression du travail, 47 % des administrateurs américains pensent occasionnellement à abandonner leur emploi. 34 % songent régulièrement à poser l’acte tandis que 19 % n’y pensent jamais.
Au Royaume-Uni, les résultats ne sont pas meilleurs. 88 % des administrateurs IT se sentent sous pression constante. 33 % d’entre eux lient leur stress au management. 21 % attribuent ce fait aux utilisateurs qu’ils doivent supporter et 19 % pointent du doigt l’insuffisance de budget. 16 % soulignent qu’ils sont sous pression à cause des délais courts tandis que 11 % dénoncent l’insuffisance de personnel IT pour effectuer le travail.
En comparant leurs situations aux personnes de leur entourage, 58 % de ces administrateurs anglais estiment que d’autres personnes qu’ils connaissent ont le même niveau de pression. 25 % soulignent qu’ils sont les plus stressés dans leur environnement social là où 14 % trouvent qu’ils sont moins stressés que les autres personnes dans leur milieu. Seulement 3 % des interrogés se considèrent les moins stressés dans leur environnement.
Face à ce stress, 47 % de ces Anglais ont reconnu avoir raté leur vie de famille. 34 % annulent généralement des engagements vis-à-vis de leurs amis ou de leur famille à cause du travail.
32 % perdent le sommeil et 26 % ont déjà mis fin à une relation amoureuse à cause du travail. 17 % ont eu des problèmes de santé tels que la tension, 15 % ne se portent pas bien physiquement à cause du travail. Par contre, 6 % arrivent à supporter la pression du travail sans aucune conséquence.
Comme les administrateurs américains, 47 % des Anglais pensent occasionnellement à changer de carrière là où 42 % y pensent régulièrement. 11 % n’y ont jamais songé.
Source : GFI
Et vous ?
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fredinkanMembre expérimentéC'est souvent aussi pour ça que les electros ont les même soucis que nous -> Ca ne se voit pas directement (mais si c'est pas fait, ya pas de lumière... Comme pour nos programmes qui ne fonctionnent simplement pas).
Le jour où les gens comprendront que "ce n'est pas magique", on aura fait 1 grand pas.le 08/05/2015 à 16:50 -
SodiumMembre extrêmement actifMa principale source de stress vient principalement du manque totale de compréhension, tant côté client que management, de la quantité de travail qu'implique un développement.
Dans un développement classique, 90% du temps de travail va être dédié à la création du moteur de fonctionnement de l'appli et 10% à l'intégration de contenu. Or, la majorité du travail étant totalement invisible pour le client il a l'impression que cela n'avance pas.
Il veut voir quelque chose de concret rapidement, on lui bricole donc une vue statique rapidement pour le rassurer et c'est là qu'il commence à demander modification sur modification de contenu au lieu de donner en fin de projet un document carré, revu, corrigé et définitif.
Pire, comme ce qu'il voit lui semble fini, il ne comprend pas que le travail traîne encore en longueur.
On est dans une vision très différente d'autre métiers. Quand un client se fait construire une maison, il voit les fondations se mettre en place, les murs monter etc. Bon, il restera des détails qui lui échappent tels que les canalisations, les circuits électriques, mais dans l'ensemble il aura tout de même une bonne vision globale de ce qui est accompli.le 08/05/2015 à 15:22 -
SodiumMembre extrêmement actifC'est bien le cas. Je croyais qu'il y avait seulement en IT qu'on était surchargé, mais quand j'observe le stress des autres corps de métiers comme médecine ou chirurgie, finances ou compta, je me sens mieux.
Pour les métiers de médecine etc, eux ont au moins la satisfaction de répondre à de vraies urgences. Ce qui est considéré comme urgent dans le domaine de l'IT est souvent risible.le 08/05/2015 à 22:31 -
koyosamaMembre éprouvéT’inquiète pas , je pense que tout le monde l'a ressenti. Et des fois ce ne sont pas les utilisateurs ...
Voici un exemple ^^ :
le 09/05/2015 à 2:58 -
el_slapperExpert éminent séniortiens, il y a un joel spolsky sur le sujet connexe evoqué par sodium et fredinkan.
Envoyé par Joel Spolsky le 08/05/2015 à 21:44 -
OrgoffMembre confirméIl aurait été intéressant de comparer ces données avec les autres postes de cadres. Les sysadmins ne sont probablement pas les seuls à subir du stress au travail.le 08/05/2015 à 15:30
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RyzenOCInactifStress dans l'IT : 47% d'administrateurs ont envisagé de changer de métier
Et comparé a d'autres métiers (hors info notamment) ?
Je ne pense pas que le stress sa touche que nous développeurs/administrateurs, mais 99% des métiers. le 08/05/2015 à 15:48 -
NSKisEn attente de confirmation mailEt c'est à ce moment qu'il faut jouer au vieux sage en terrassant son interlocuteur de la maxime "qui tue"...
Il faut travailler pour vivre... Et non, vivre pour travailler!!!le 08/05/2015 à 16:17 -
SiguillaumeExpert éminent sénior+1
C'est bien le cas. Je croyais qu'il y avait seulement en IT qu'on était surchargé, mais quand j'observe le stress des autres corps de métiers comme médecine ou chirurgie, finances ou compta, je me sens mieux.le 08/05/2015 à 21:00 -
RyzenOCInactif, mais quand j'observe le stress des autres corps de métiers comme médecine ou chirurgie, finances ou compta, je me sens mieux.
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C'est aussi sa je pense le monde du travail, c'est la loi de la jungle si t'es pas performant et convainquant, tu crève. Pourquoi embellie t on nos cv par exemple ?, on mets des mots clé style Full stack, méthodes agiles et co, mais qui a réellement pu vivre (et pas a 50%) ce qu'il dit.le 08/05/2015 à 21:07