Les États-Unis veulent infliger des sanctions aux étrangers
Soupçonnés d'avoir participé à des cyber-attaques ou à une opération d'espionnage
Le 2015-04-02 13:44:29, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Le président américain Barack Obama a signé un nouvel ordre exécutif autorisant des sanctions économiques contre des individus étrangers qui sont soupçonnés d'avoir participé à des attaques en ligne ou alors à une opération d’espionnage.
L'ordre déclare la prévalence des attaques internet lancées de l'étranger comme une « urgence nationale » et évoque l’IEEPA (International Emergency Economic Powers Act). Promulgué le 28 octobre 1977, l’IEEPA est une loi fédérale américaine autorisant le Président à réglementer le commerce après avoir déclaré une situation d'urgence nationale en réponse à une menace inhabituelle et extraordinaire pour les États-Unis et de source étrangère. Elle permet par exemple de restreindre le commerce avec certains pays et forme la base de nombreuses autres réglementations.
Ainsi, l'ordre passé ce mercredi permet au secrétaire du Trésor américain de geler tous les actifs sous le contrôle des États-Unis appartenant à toute personne ou entité étrangère qui est soupçonnée d’avoir utilisé de cybermoyens pour perturber ou détruire une infrastructure américaine ou obtenir des secrets commerciaux.
Dans un billet de blog, la conseillère présidentielle Lisa Monaco a fait savoir que « en tant qu'adjoint du président pour la sécurité intérieure ainsi que la lutte contre le terrorisme, je conseille le président Obama sur une variété de problèmes de sécurité auxquels font face les États-Unis chaque jour, contre les menaces terroristes sur le territoire et à l'étranger mais aussi les pandémies, les catastrophes naturelles et la cybersécurité. Les cybermenaces sont au sommet de la liste du président concernant les problèmes de sécurité. Rien que l'année dernière, nous avons vu une augmentation significative de la fréquence, l'échelle et la sophistication des incidents cybernétiques ciblant le peuple américain, y compris de larges brèches de données et des cyberattaques constituant des intrusions substantielles destructrices et coercitives visant à influencer la façon dont les citoyens américains exercent leurs droits constitutionnels. Dans de nombreux cas, ces menaces proviennent d’acteurs à l'étranger faisant usage d’activités cybermalveillantes afin d'infliger des dommages aux Américains sans même avoir à quitter leur bureau ».
Pour elle, « les activités cybermalveillantes - qu'il s’agisse d’un vol d’informations sensibles, parmi lesquelles des identifiants personnels, ou de secrets commerciaux - sont souvent motivées par le profit ». « Parce que les responsables veulent pouvoir profiter de leurs biens mal acquis suite à leurs activités, les sanctions peuvent avoir un impact significatif », a-t-elle prévenu. Cependant, Monaco a souligné que l'administration va appliquer la règle avec parcimonie et que les sanctions ne seraient menées que contre ces responsables d'outre-mer.
« Ce n’est pas un outil que nous allons utiliser tous les jours », promet-elle. « Les entreprises qui respectent la loi n’ont absolument rien à craindre ; pour elles, les affaires vont se dérouler comme à l’accoutumée. Nous ne pourrons jamais l'utiliser pour essayer de museler la liberté d'expression en ligne ou restreindre la liberté de l'Internet. Ce pouvoir ne sera pas utilisé pour aller après des chercheurs de cybersécurité légitimes ou des victimes innocentes dont les ordinateurs auraient été compromis », continue-t-elle.
La nouvelle règle est la seconde ordonnance relative aux menaces en ligne que le président a signée cette année. En février, il a adopté un autre ordre intimant aux organismes fédéraux de maintenir un centre d'échange d'informations permettant d'identifier les menaces les plus graves pour l'infrastructure de réseau américain.
La Chine est largement considérée comme étant l’un des principaux acteurs dans des attaques en ligne sur des infrastructures et des entreprises américaines, bien que Pékin ait nié ces accusations. Il faut dire que le gouvernement a même accusé les États-Unis de procéder à un espionnage qui est contre les intérêts chinois et a proposé un peu plus tôt cette année un ensemble de nouvelles règles qui régiront les compagnies étrangères dans le secteur de la technologie, qui voudraient faire (ou continuer) des affaires en Chine.
Les règles proposées, critiquées par le président Barack Obama qui a estimé qu’elles sont trop draconiennes, imposeraient aux entreprises étrangères de remettre le code source ainsi que les clés de chiffrement au gouvernement chinois et laisser des portes dérobées de sécurité à la disposition des autorités chinoises avant qu’un quelconque achat de technologie ne soit autorisé.
Ce mercredi, le Bureau du représentant américain au Commerce, une agence gouvernementale qui recommande la politique commerciale au Président, a publié un rapport suggérant que de nouvelles règles commerciales dans le secteur de la technologie en Chine, combinées à d'autres règles, peuvent violer les obligations de la Chine en vertu des accords de l'Organisation mondiale du commerce.
Source : White House, White House, Bureau du représentant américain du Commerce
L'ordre déclare la prévalence des attaques internet lancées de l'étranger comme une « urgence nationale » et évoque l’IEEPA (International Emergency Economic Powers Act). Promulgué le 28 octobre 1977, l’IEEPA est une loi fédérale américaine autorisant le Président à réglementer le commerce après avoir déclaré une situation d'urgence nationale en réponse à une menace inhabituelle et extraordinaire pour les États-Unis et de source étrangère. Elle permet par exemple de restreindre le commerce avec certains pays et forme la base de nombreuses autres réglementations.
Ainsi, l'ordre passé ce mercredi permet au secrétaire du Trésor américain de geler tous les actifs sous le contrôle des États-Unis appartenant à toute personne ou entité étrangère qui est soupçonnée d’avoir utilisé de cybermoyens pour perturber ou détruire une infrastructure américaine ou obtenir des secrets commerciaux.
Dans un billet de blog, la conseillère présidentielle Lisa Monaco a fait savoir que « en tant qu'adjoint du président pour la sécurité intérieure ainsi que la lutte contre le terrorisme, je conseille le président Obama sur une variété de problèmes de sécurité auxquels font face les États-Unis chaque jour, contre les menaces terroristes sur le territoire et à l'étranger mais aussi les pandémies, les catastrophes naturelles et la cybersécurité. Les cybermenaces sont au sommet de la liste du président concernant les problèmes de sécurité. Rien que l'année dernière, nous avons vu une augmentation significative de la fréquence, l'échelle et la sophistication des incidents cybernétiques ciblant le peuple américain, y compris de larges brèches de données et des cyberattaques constituant des intrusions substantielles destructrices et coercitives visant à influencer la façon dont les citoyens américains exercent leurs droits constitutionnels. Dans de nombreux cas, ces menaces proviennent d’acteurs à l'étranger faisant usage d’activités cybermalveillantes afin d'infliger des dommages aux Américains sans même avoir à quitter leur bureau ».
Pour elle, « les activités cybermalveillantes - qu'il s’agisse d’un vol d’informations sensibles, parmi lesquelles des identifiants personnels, ou de secrets commerciaux - sont souvent motivées par le profit ». « Parce que les responsables veulent pouvoir profiter de leurs biens mal acquis suite à leurs activités, les sanctions peuvent avoir un impact significatif », a-t-elle prévenu. Cependant, Monaco a souligné que l'administration va appliquer la règle avec parcimonie et que les sanctions ne seraient menées que contre ces responsables d'outre-mer.
« Ce n’est pas un outil que nous allons utiliser tous les jours », promet-elle. « Les entreprises qui respectent la loi n’ont absolument rien à craindre ; pour elles, les affaires vont se dérouler comme à l’accoutumée. Nous ne pourrons jamais l'utiliser pour essayer de museler la liberté d'expression en ligne ou restreindre la liberté de l'Internet. Ce pouvoir ne sera pas utilisé pour aller après des chercheurs de cybersécurité légitimes ou des victimes innocentes dont les ordinateurs auraient été compromis », continue-t-elle.
La nouvelle règle est la seconde ordonnance relative aux menaces en ligne que le président a signée cette année. En février, il a adopté un autre ordre intimant aux organismes fédéraux de maintenir un centre d'échange d'informations permettant d'identifier les menaces les plus graves pour l'infrastructure de réseau américain.
La Chine est largement considérée comme étant l’un des principaux acteurs dans des attaques en ligne sur des infrastructures et des entreprises américaines, bien que Pékin ait nié ces accusations. Il faut dire que le gouvernement a même accusé les États-Unis de procéder à un espionnage qui est contre les intérêts chinois et a proposé un peu plus tôt cette année un ensemble de nouvelles règles qui régiront les compagnies étrangères dans le secteur de la technologie, qui voudraient faire (ou continuer) des affaires en Chine.
Les règles proposées, critiquées par le président Barack Obama qui a estimé qu’elles sont trop draconiennes, imposeraient aux entreprises étrangères de remettre le code source ainsi que les clés de chiffrement au gouvernement chinois et laisser des portes dérobées de sécurité à la disposition des autorités chinoises avant qu’un quelconque achat de technologie ne soit autorisé.
Ce mercredi, le Bureau du représentant américain au Commerce, une agence gouvernementale qui recommande la politique commerciale au Président, a publié un rapport suggérant que de nouvelles règles commerciales dans le secteur de la technologie en Chine, combinées à d'autres règles, peuvent violer les obligations de la Chine en vertu des accords de l'Organisation mondiale du commerce.
Source : White House, White House, Bureau du représentant américain du Commerce
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TryphMembre éméritebien les USA: sanction sur soupçon (donc sans preuve) = possibilité de sanctionner n'importe qui
la "démocratie" recule de jour en jour...le 02/04/2015 à 14:28 -
DasoftMembre actifIl a réfléchit Barack sur ce coup ?
Parce que si tous les pays font de même autant arrêter tous les échanges commerciaux !!!
et il oublie que les Etats-Unis espionnent tous les pays à travers le monde... il attend un retour de bâton là.le 02/04/2015 à 14:04 -
Qu3tzalifyMembre régulierC'est tellement ironique comme situation...le 02/04/2015 à 14:23
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Matthieu VergneExpert éminentOuais, super. Pendant que de notre côtés on rattrape notre retard avec notre patriot act à la française, en prenant des décisions à la place du juge comme les ricains après le 11/9, eux passent à la v2 : on applique la peine sur simple soupçon. Ils ont retenu la leçon les ricains : les décisions sont prises par les juges, et seulement eux, alors laissons leurs ce job et contentons-nous de soupçonner, ça tout le monde y a droit. Ne reste plus qu'à pouvoir appliquer une peine sur la base du soupçon et dès lors, rien à faire du juge. Ben voilà, c'est fait. Maintenant ils peuvent faire ce qu'ils veulent légalement. Il leur aura fallu près de 15 ans pour trouver un moyen de le faire légalement, mais ils ont trouvé. Chapeau bas messieurs.
Allez, je vais prendre le contrôle du PC de Mme Michu et cracker le Pentagone à partir de son PC. Enfin essayer. N'ayant jamais été attaqués par Mme Michu, cela est donc un fait tout bonnement inhabituel, et comme elle ne semble pas avoir de compétences dans le domaine, c'est tout aussi extraordinaire. Peu importe que l'attaque échoue : c'est une menace inhabituelle et extraordinaire de source étrangère, donc il faut geler les échanges économiques avec la France !
Fear My power! {>o<}°
Donc, adjoint pour la sécurité intérieur qui donne des recommendations pour le terrorisme à l'étranger ? Hum... On peut m'expliquer la logique ?
Et puis terrorisme, pandémies, catastrophes naturelles, ... elle gère la petite dame. J'ai du mal à voir comment on peut être expert dans tous ces domaines à la fois. Ils sont forts ces ricain(e)s quand même.
Ben, en même temps, si il faut que la menace soit étrangère, difficile de faire autrement. Si rester dans les limites légales est agir avec parcimonie, alors agir normalement c'est quoi ?
Ah, ben tout va bien alors. Si elle promet, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Les promesses de Césars n'engagent que ceux qui y croient.
Non, sérieusement. Ils ne se cachent même plus. C'est effarant.le 02/04/2015 à 17:09 -
Matthieu VergneExpert éminentAdhérent ou simple sympathisant, il en reprend en tout cas les analyses. Je suis pas contre, je les trouve plutôt bonnes, mais la présentation est un peu montée sur ses grands chevaux je trouve. Le sourçage est au moins efficace et couvre large, c'est pas uniquement de l'UPR.le 03/04/2015 à 14:56
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A un jour près, ça aurait pu être un poisson d'avrille 02/04/2015 à 17:36
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Matthieu VergneExpert éminentOù tu peux aussi te mobiliser pour contrer ce mouvement anti-démocratique. Fuir c'est bon pour du court terme, pas du long terme. Une fois que tout les réfractaires ont fuis, le contrôle est garanti. Ne reste plus ensuite qu'à élargir la zone de contrôle petit à petit. C'est exactement ce que tu dénonces : la France devient une extension de l'US. Fuir ne réglera pas le problème, ça ne lui donnera que plus de facilité à se répandre pour ensuite s'attaquer à un autre poisson.le 02/04/2015 à 18:00
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ZirakInactifFaux, il n'y a aucune loi qui interdit le drapeau européen sur nos établissements publics. Il n'y a que les jours de fêtes nationales où le drapeau français est obligatoire et doit être seul :
Envoyé par contrelacour.fr le 03/04/2015 à 14:50 -
Matthieu VergneExpert éminentLe président est celui qui doit faire respecter les traités, ce qui inclus les traités européens. De ce point de vue, on est pieds et poings liés si l'UE décide, malgré les intérêts de la France, de faire ceci ou cela. On pourra demander ce qu'on veut à notre cher président ou à ses ministres, si c'est régulé au niveau européen ce n'est pas eux qui décident, et si ce n'est pas accepté à l'unanimité des membres de l'UE on ne l'aura pas. C'est aussi simple que ça. Après, que faire partie de l'UE les arrange, ça je n'en doute pas, quelle que soit la raison. Mais en ce qui concerne le pouvoir qu'on a, le fait est qu'on n'a légalement plus grand chose, car l'UE couvre large. Nos dirigeants ne se contentent pas d'appliquer les traités qui les arrangent : en cas de non respect des traités, il y a sanction, incluant une participation sonnante et trébuchante. Il ne faut pas croire que nos dirigeants font ce qu'ils veulent là haut. Certes, ils disent ce qu'ils veulent à la TV, mais dans les actes c'est une autre histoire.
Donc quand tu mentionnes la grandeur de la France, je suis d'accord qu'en ce moment c'est de la poudre aux yeux : elle ne pèse pas plus que la lettonie par exemple, vue qu'il faut l'unanimité, ce qui donne un droit de veto même aux plus petits. Mais c'est justement pour ça que l'UPR prone la sortie de l'UE, pour récupérer ce pouvoir délégué à Bruxelles et autres autorités européennes.
Pour le coup du drapeau, c'est un coup de pub, vu que la loi n'est ni derrière eux (il n'est pas interdit) ni contre eux (il n'est pas prohibé, sauf commémoration comme tu l'as indiqué). Pareillement, pendant les dernières élections, pour les cantons où l'UPR n'était pas présente, ils invitaient à voter nul en utilisant des bulletins UPR fait pour l'occasion. Ce n'est pas illégal, ça compte pour nul de toute façon, mais ça leur permet de se faire connaître auprès de ceux qui font le dépouillement et des autres électeurs en en laissant dans l'isoloir. Tout est question de pub ici.le 03/04/2015 à 16:01 -
ZirakInactifJe connais pas d'autres rigolos qui ont du temps à perdre à se battre contre des drapeaux alors qu'en plus ils ont la loi contre eux, c'est juste ça qui m'a fait faire le rapprochement
Après concernant le reste de l'analyse, n'étant ni pro ni anti américain, et sachant que la France fait pratiquement exactement pareil que tout ce que l'on reproche aux USA (avec juste moins de moyens), je pense que certains se voilent un peu trop la face concernant la "grandeur" de la France, et que tout cet anti-américanisme / anti-européanisme qui mènerait même éventuellement à une sortie de l'UE, ne changerait rien à notre situation, car nos dirigeants prennent ces décisions surtout car cela les arrange bien...le 03/04/2015 à 15:06