Il s'évade de prison grâce à une opération qui s'apparente au phishing
En ordonnant sa propre libération sous caution
Le 2015-03-30 19:53:10, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Pour s’évader d’une prison de haute sécurité de Wandsworth, à Londres, Neil Moore a dupé ses geôliers en rédigeant sa propre lettre de libération sous caution pour sortir le plus naturellement du monde par la grande porte. Il était en détention provisoire, inculpé pour usurpation d’identité. Il s’est fait passer pour un employé du service anti-fraude de banques comme la Barclays Bank, de la Lloyds Bank et aussi de la Santander afin d’arnaquer plusieurs entreprises britanniques et américaines, ce qui lui a permis de récolter plus de 1,8 million de livres sterling (2,4 millions d’euros). La fraude a duré de février 2012 à novembre 2013. Au téléphone, Neil Moore se faisait parfois passer pour une femme. Le jeune homme piégeait ses victimes en leur faisant croire que leurs comptes avaient été piratés. Il en profitait alors pour leur demander leurs coordonnées bancaires.
Pour parvenir à s’échapper, Neil Moore n'a eu besoin que d'un téléphone récupéré illégalement et d'une connexion à Internet par le biais du terminal. Il a commencé par enregistrer un nom de domaine imitant celui de la Cour de justice de Sa Majesté, en charge de l'administratif des prisons. Puis il a créé des adresses emails proches des vraies en remplaçant les points par des traits d’union, pour envoyer un courriel exigeant la libération sous caution du détenu Neil More (lui-même) le 10 mars dernier. Quelque temps plus tard, les gardiens viennent dans sa cellule et l’accompagnent jusqu’à la sortie. Cependant, son évasion a été découverte à la visite de son avocat trois jours après. Trois jours plus tard, More s’est rendu de lui-même aux autorités.
Une manœuvre qui s’apparente à une technique de hameçonnage qui consiste à monter une escroquerie par courriel suffisamment crédible pour pousser la cible à agir. Car, si le jeune homme a pu obtenir sa libération, ce n’est pas seulement grâce au niveau de sophistication de son attaque, mais également du manque d’attention des autorités pénitentiaires qui n’ont pas pu déceler de petites incohérences comme le fait que la Cour ait été renommée Southwalk au lieu de Southwark (Moore avait mal épelé le nom du tribunal de Southwark, remplaçant le "r" par un "l" ou encore le fait que l'adresse mail comportait des tirets et non des points.
Neil Moore est le premier à s'évader de la prison de Wandsworth depuis l’évasion du tristement célèbre Ronnie Biggs en 1965. Cet établissement pénitentiaire est classé dans la catégorie B par les autorités britanniques ; cela signifie qu'il accueille des détenus ne nécessitant pas une surveillance maximale, mais qui représentent tout de même un risque d'évasion.
« Cette affaire relève d’une inventivité criminelle remarquable, sournoise et créative », a déclaré le procureur Ian Paton. La peine sera prononcée le 20 avril prochain.
Source : Telegraph
Pour parvenir à s’échapper, Neil Moore n'a eu besoin que d'un téléphone récupéré illégalement et d'une connexion à Internet par le biais du terminal. Il a commencé par enregistrer un nom de domaine imitant celui de la Cour de justice de Sa Majesté, en charge de l'administratif des prisons. Puis il a créé des adresses emails proches des vraies en remplaçant les points par des traits d’union, pour envoyer un courriel exigeant la libération sous caution du détenu Neil More (lui-même) le 10 mars dernier. Quelque temps plus tard, les gardiens viennent dans sa cellule et l’accompagnent jusqu’à la sortie. Cependant, son évasion a été découverte à la visite de son avocat trois jours après. Trois jours plus tard, More s’est rendu de lui-même aux autorités.
Une manœuvre qui s’apparente à une technique de hameçonnage qui consiste à monter une escroquerie par courriel suffisamment crédible pour pousser la cible à agir. Car, si le jeune homme a pu obtenir sa libération, ce n’est pas seulement grâce au niveau de sophistication de son attaque, mais également du manque d’attention des autorités pénitentiaires qui n’ont pas pu déceler de petites incohérences comme le fait que la Cour ait été renommée Southwalk au lieu de Southwark (Moore avait mal épelé le nom du tribunal de Southwark, remplaçant le "r" par un "l"
Neil Moore est le premier à s'évader de la prison de Wandsworth depuis l’évasion du tristement célèbre Ronnie Biggs en 1965. Cet établissement pénitentiaire est classé dans la catégorie B par les autorités britanniques ; cela signifie qu'il accueille des détenus ne nécessitant pas une surveillance maximale, mais qui représentent tout de même un risque d'évasion.
« Cette affaire relève d’une inventivité criminelle remarquable, sournoise et créative », a déclaré le procureur Ian Paton. La peine sera prononcée le 20 avril prochain.
Source : Telegraph
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Hervé AutretNouveau membre du ClubPour la petite histoire donc : dans les années 80, un faussaire français avait réussi plusieurs fois à sortir de prison en utilisant une technique comparable, à l'Internet près :
Il rédigeait sa lettre de libération (anticipé, conditionnelle ou que sais-je) en imitant les divers cachets, signatures et tampons, et la plaçait dans une enveloppe adressée à la prison où il séjournait. Il plaçait alors cette enveloppe dans une seconde enveloppe qu'il envoyait au Palais de Justice, ce type de courrier n'ayant pas vocation à être lu par le personnel pénitencier.
Arrivée au palais de justice, la lettre était ouverte et l'enveloppe qui s'y trouvait était classée dans le courrier à partir.
Une fois la lettre arrivée à la prison, on comprend la suite...le 02/04/2015 à 14:15 -
curtMembre émériteSans haine, ni violence....
Le maillon faible reste l'humainle 30/03/2015 à 20:09 -
earhaterMembre éprouvéRien que pour ça il mérite de sortir de prison
Non plus sérieusement je pensais que les emails étaient filtrés pour ne laisser passer que les expéditeurs autorisés pour ce genre d'actions cruciales. le 30/03/2015 à 21:40 -
ZirakInactifSans parler de récidive, et même sans plainte, je ne suis pas certain qu'une "évasion", cela ne compte pour rien, et qu'il n'ait pas un petit "supplément" ^^le 31/03/2015 à 7:42
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landry161Membre éprouvéAucun système n est infailliblele 30/03/2015 à 20:27
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NervixNouveau membre du ClubCela ressemble beaucoup à l'évasion d'un détenu en corse qui fait envoyé un fax pour ordonner sa libération.
http://www.lexpress.fr/actualite/soc...ax_493588.htmlle 31/03/2015 à 10:50 -
GlutinusInactifQuand tu penses que l'administration pénitentiaire n'est géré que par des mails ?
Genre ils présentent pas des gens officiellement pour faire signer des papiers etc.
A la rigueur s'il y avait un comédien en col-blanc avec une fausse carte de je ne sais quelle administration ou autre... mais là juste un mail !le 31/03/2015 à 11:16 -
Matthieu VergneExpert éminentMais si les geôliers ne portent pas plainte, seule la plainte initiale qu'il l'a amené là devrait être considérée. Par contre, il a prouvé qu'il avait les compétences qu'on lui reproche. Donc à défaut d'une récidive, c'est une preuve.le 31/03/2015 à 1:27
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JipétéExpert éminent sénior
Je n'ai pas lu l'article d'origine, mais je pense plutôt que les autorités pénitentiaires n’ont pas su déceler...le 31/03/2015 à 9:06 -
Pas de prise d'otage, pas de violence. Juste un peu d'imagination.
J'ai presque envie de dire bravo
Stephle 30/03/2015 à 21:59