Ce n'est pas du tout le grand amour actuellement entre le géant de la recherche en ligne et l'Union Européenne. Google et les institutions de l'UE ont dû s'affronter d'une part sur la question de l'abus de position dominante du géant de l'IT, et d'autre part sur le droit à l'oubli des résidents de l'UE.
Si la firme de Mountain View semble en position favorable sur la question du droit à l'oubli où les décisions des institutions de l'UE ne sont pas juridiquement contraignantes, ce n'est pas du tout le cas dans l'enquête Antitrust.
La société américaine fait l'objet d'une enquête antitrust qui dure maintenant quatre années. Google, avec ses 90% de parts de marché dans la recherche en Europe, a été accusé d'abus de position dominante, par ses concurrents. L'entreprise est accusée de privilégier ses activités commerciales au détriment de ses concurrents dans les résultats de son moteur de recherche.
Le géant de l'IT a essayé à maintes reprises de proposer des concessions pour régler l'affaire, mais sans succès. Les critiques de certains politiciens et le désaccord au sein de la Commission européenne a conduit l'ex patron Antitrust de l'UE, Joaquin Almunia, à rejeter les propositions de Google.
Si la société américaine est reconnue coupable d'avoir eu un comportement anti-concurrentiel, cela pourrait lui coûter jusqu'à 10% de ses revenus mondiaux comme pénalité. Au regard de son chiffre d'affaires en 2014, cela équivaut à pas moins de 6,6 milliards de dollars.
En quête d'une solution à l'amiable, Eric Schmidt, président exécutif de Google rencontrera la semaine prochaine le chef Antitrust de l'Europe, selon deux sources de Reuters ayant une connaissance de la question. Schmidt rencontrera discrètement la commissaire européenne de la concurrence, Margrethe Vestager, à Bruxelles tôt la semaine prochaine, ont déclaré les sources.
Cette rencontre vient après que Vestager ait rencontré plus d'une douzaine de plaignants de Google, y compris les responsables de Microsoft et l'éditeur allemand Axel Springer, au cours des dernières semaines pour discuter de la question de l'abus de position dominante de Google.
La firme de Mountain View serait prête à tout, pour éviter de donner la dime de son chiffre d'affaires mondial. Mais pour cela, elle devrait en payer le prix fort et peut-être reconsidérer la scission de ses activités comme demandée par le parlement européen.
Source : Reuters
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Le , par Michael Guilloux
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