Des chercheurs mettent au point une application capable de dépister le VIH/SIDA et la syphilis
En l'espace de 15 minutes
Le 2015-02-25 09:37:04, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
La revue Science Translational Medicine a avancé que des chercheurs américains de l’Université de Columbia (New York) ont mis sur pied une application pour smartphone qui serait capable de délivrer les résultats d’un test du VIH/SIDA et de la syphilis en 15 minutes chrono qui, contrairement aux kits de dépistages rapides, ne nécessite pas un second diagnostic de confirmation en laboratoire.
Le dongle dont ils se servent pour effectuer leurs tests est petit, léger et donc facilement transportable. Les ingénieurs décrivent leur infrastructure comme étant « le premier appareil à reproduire toutes les fonctions mécaniques, optiques et électroniques d’un système d’analyse de laboratoire ». Il faut dire que des tests ont été réalisés par un personnel de santé au Rwanda pour évaluer son efficacité. Dans le cadre d’un programme de prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant des mères mais également d’autres volontaires, 96 en tout, ont été regroupé pour constituer l’univers test. Les résultats sont plutôt encourageants.
La revue médicale indique que « dans une expérience en aveugle, le personnel de santé a obtenu des résultats de diagnostics en 15 minutes de notre triple test qui rivalisait avec la norme de base en laboratoire VIH ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay) et le RPR (rapid plasma reagin, un test de dépistage de la syphilis) avec une sensibilité allant de 92 à 100% et une spécificité allant de 79 à 100%, compatibles avec les besoins d’algorithmes cliniques actuels ». Dans 97% des cas, les patients ont préféré se soumettre au test avec la structure transportable (dongle + smartphone) plutôt que d’aller effectuer les mêmes tests en laboratoire, avançant pour la plupart combien il est plus commode d’obtenir rapidement ses résultats avec une goutte de son sang.
Mais à quel prix ? Ce dispositif coûte 34 dollars (soit un peu moins de 30 euros), contre 18 450 dollars (près de 16 000 euros) pour son équivalent développé en laboratoire. De plus, il présente l’avantage de consommer peu d’énergie. D’ailleurs, Samuel Sia, professeur d’ingénierie biomédicale à l’Université de Columbia, explique que «Le dispositif peut facilement se connecter à un smartphone ou à un ordinateur. Il est suffisamment petit et léger pour tenir dans une main et tire toute l’énergie dont il a besoin simplement en se branchant dans la prise audio d'un smartphone ». Sans compter qu’apprendre à manipuler cet outil ne demande pas de compétences particulières ; une formation d’une demi-heure serait largement suffisante pour s’en servir et déchiffrer les résultats.
L’objectif des chercheurs est de « rendre le diagnostic de laboratoire accessible à n'importe quelles populations ayant accès à un smartphone » qui estiment que « cela peut transformer la façon dont les soins médicaux sont fournis à travers le monde ». L’équipe américaine entend donc « explorer le potentiel de cette nouvelle technologie pour qu’elle puisse bénéficier aux patients, et que son usage à domicile puisse être généralisé ».
Source : Science Translationnal Medicine
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ?
Le dongle dont ils se servent pour effectuer leurs tests est petit, léger et donc facilement transportable. Les ingénieurs décrivent leur infrastructure comme étant « le premier appareil à reproduire toutes les fonctions mécaniques, optiques et électroniques d’un système d’analyse de laboratoire ». Il faut dire que des tests ont été réalisés par un personnel de santé au Rwanda pour évaluer son efficacité. Dans le cadre d’un programme de prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant des mères mais également d’autres volontaires, 96 en tout, ont été regroupé pour constituer l’univers test. Les résultats sont plutôt encourageants.
La revue médicale indique que « dans une expérience en aveugle, le personnel de santé a obtenu des résultats de diagnostics en 15 minutes de notre triple test qui rivalisait avec la norme de base en laboratoire VIH ELISA (Enzyme-Linked Immunosorbent Assay) et le RPR (rapid plasma reagin, un test de dépistage de la syphilis) avec une sensibilité allant de 92 à 100% et une spécificité allant de 79 à 100%, compatibles avec les besoins d’algorithmes cliniques actuels ». Dans 97% des cas, les patients ont préféré se soumettre au test avec la structure transportable (dongle + smartphone) plutôt que d’aller effectuer les mêmes tests en laboratoire, avançant pour la plupart combien il est plus commode d’obtenir rapidement ses résultats avec une goutte de son sang.
Mais à quel prix ? Ce dispositif coûte 34 dollars (soit un peu moins de 30 euros), contre 18 450 dollars (près de 16 000 euros) pour son équivalent développé en laboratoire. De plus, il présente l’avantage de consommer peu d’énergie. D’ailleurs, Samuel Sia, professeur d’ingénierie biomédicale à l’Université de Columbia, explique que «Le dispositif peut facilement se connecter à un smartphone ou à un ordinateur. Il est suffisamment petit et léger pour tenir dans une main et tire toute l’énergie dont il a besoin simplement en se branchant dans la prise audio d'un smartphone ». Sans compter qu’apprendre à manipuler cet outil ne demande pas de compétences particulières ; une formation d’une demi-heure serait largement suffisante pour s’en servir et déchiffrer les résultats.
L’objectif des chercheurs est de « rendre le diagnostic de laboratoire accessible à n'importe quelles populations ayant accès à un smartphone » qui estiment que « cela peut transformer la façon dont les soins médicaux sont fournis à travers le monde ». L’équipe américaine entend donc « explorer le potentiel de cette nouvelle technologie pour qu’elle puisse bénéficier aux patients, et que son usage à domicile puisse être généralisé ».
Source : Science Translationnal Medicine
Et vous ?
-
NhapsMembre confirméIl serait intéressant de savoir si l'utilisateur peut publier ses résultats sur son profil Facebook.
:sors:le 25/02/2015 à 14:17 -
fenkysMembre éprouvéThis low-cost dongle replicates all mechanical, optical, and electronic functions of a laboratory-based enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA) without requiring any stored energyCe dispositif coûte 34 dollars (soit un peu moins de 30 euros), contre 18 450 dollars (près de 16 000 euros) pour son équivalent développé en laboratoire.
Ceci est le prix du dispositif. Mais il n'inclus par le prix des réactifs. Or très souvent, les laboratoires prêtent les appareils d'analyse mais vendent les réactifs. Il est possible que la miniaturisation du dispositif permette d'utiliser moins de réactifs, mais ce n'est pas précisé dans la partie de l'article accessible au public.Les tests sont exécutés grâce à des « cassettes » en plastique jetables contenant l’échantillon de sang et les réactifs sont préchargés.le 26/02/2015 à 12:03 -
ZenZiToneMembre expertOh je pense qu'ils travaille sur ce projet depuis avant l'apparition du virus Ebola (ou du moins avant qu'il ne prenne de l'ampleur).le 25/02/2015 à 10:02
-
pmithrandirExpert éminentCe qui est plus etonant, c'est d'utiliser la prise audio, et non la prise µUSB.
Ca me parait plus pratique pour retransmettre des infos non ?
Après, pas sur qu'elle permette d'alimenter des objet, mais ca devrait être le cas pour brancher des clef USB par exemple.le 25/02/2015 à 10:25 -
fenkysMembre éprouvéBonjour,
La technique utilisée des immunoassay (ELISA) nécessite de disposer des anticorps monoclonaux (ou tout au moins relativement spécifiques) de la cible à détecter. Je doute qu'actuellement ces anticorps soient produit dans un laboratoire quelque part dans le monde. Et vu la dangerosité du virus, il risque de s'écouler du temps avant que de tels anticorps soient produit. IL y a moins d'une dizaine de laboratoire dans le monde apte à manipuler l'ebola. Les mIg pour le VIH et la syphilis par contre existent depuis très longtemps et n'importe quel laboratoire immunologie motivé peut mettre en place une structure de production.
L'exploit est de rentrer un système ELISA dans un dongle. Le système Elisa nécessite plusieurs réactifs, plusieurs rinçage également et un système de colorimétrie. De quoi largement couvrir une paillasse dans les labos il y a 20 ans.
A+
Fenkysle 25/02/2015 à 10:26 -
bizulkMembre confirméJ'imagine l'application dans les assurances et crédit, les boites libertines, le cap d'agde l'été...
Les gens qui confondront dépistage et prévention, et qu'il y a une toujours une fenêtre avant d'avoir un diagnostic fiable, car si je ne me trompe pas on ne recherche pas la présence du virus mais des anticorps associés.
Mais je pense que c'est globalement profitable à tous.le 25/02/2015 à 15:35 -
tilipopCandidat au ClubLes tests à domicile actuels coûtent moins de 30$ et ne nécessitent pas de smartphone! Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?le 05/03/2015 à 9:32
-
Ayant déjà vue du personnelles médicales faire des mesures de sucre pour les diabétiques, ou même le résultat des testes de grosses, je me demande pourquoi ils n'ont pas d'abord pensé à ébola ou autres ?le 25/02/2015 à 9:57
-
Peut-être qu'ils essaient d'introduire des sonde multi-"dépistage" ou un laboratoire dans les smartphones. Eau potable, ph 0 faire très gaffe, dangereux pour l'humain etc... Peut-être même retravailler curiosity en smartphone en y ajoutant plus de compétences. Je me demande se qu'en pense l'équipe du noyau Linux ?le 25/02/2015 à 10:15
-
A vrai dire, si une boussole indique une direction, il y en a suffisamment pour alimenté de la nano "électronique" je pense.le 25/02/2015 à 10:32