DARPA projette de concevoir le modem cortical
Permettant de disposer d'un œil avec un affichage visuel proche des Google Glass
Le 2015-02-18 21:49:32, par Olivier Famien, Chroniqueur Actualités
avec un affichage visuel proche des Google Glass
S’il y a un nom très connu dans le domaine de l’innovation, c’est bien celui de l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense en abrégé DARPA. Cette agence qui a été à l’origine d’internet par son réseau ARPANET se distingue par ses projets à l’avant-garde dans le domaine de la science.
Récemment, elle a organisé un évènement de deux jours dans la Silicon Valley afin de présenter son bureau de programme de biotechnologie à un panel de scientifiques, chercheurs, investisseurs… et profiter pour faire découvrir plusieurs projets actuellement en cours. Un des programmes qui a retenu l’attention de l’audience est le « modem cortical ».
Présenté par le directeur du programme Phillip Alvelda, le modem cortical s’apparente à une interface neurale ou simplement un implant qui permettra un affichage visuel d’informations sans l’encombrement des lunettes telles que les Google Glass ou autres dispositifs similaires. À court terme, les concepteurs comptent mettre sur pied un appareil de la taille de deux nickels empilés d’un coût d’environ dix dollars qui affichera physiquement les informations du cortex visuel par le biais de cette interface neurale. Si cette interface voit le jour, elle pourrait même intégrer les fonctions de lecture et d’écriture.
Sa réalisation ouvrira donc des portes sur un monde insoupçonné d’applications. En perfectionnant le dispositif par exemple, l’on pourrait restaurer les fonctions sensorielles d’un individu qui ne trouve pas de solution avec les méthodes présentes. Ainsi un patient souffrant de troubles visuels pourrait y trouver son compte à partir de cette technologie.
En spéculant davantage, on pourrait le porter dans le domaine de la réalité virtuelle. Il constituerait un bon remplacement aux dispositifs de réalité virtuelle qui s’avèrent pour l’heure très encombrants. À partir de là, il n’y qu’un pas pour envisager des usages uniquement disponibles dans les films de science-fiction. Ainsi, on peut penser à un affichage d’informations directement dans le cortex visuel comme une couche visuelle d’informations perceptible uniquement par celui portant le dispositif. Une forme d’image holographie invisible par l’entourage et perçue par l’individu qui porte le dispositif.
Il faut souligner que ce projet s’appuie sur les travaux de recherche de Karl Deisseroth dans le domaine de l’optogénétique. Pour rappel, l’optogénétique est un nouveau domaine de recherche associant l’optique et la génétique. Karl Deisseroth s’est illustré dans ce domaine en parvenant à rendre les neurones d’un animal sensibles à la lumière à partir de la manipulation d’un unique gène. Cela constitue une véritable avancée dans la génétique et l’optique, car un contrôle des neurones et par-delà du comportement est enfin possible à partir de la vision.
Toutefois, pour parvenir à la réalisation du modem cortical, il va falloir passer l’étape du problème éthique que soulève la modification de l’ADN. À ce sujet, les opinions sont aussi diverses que variées. Mais pour certains, cela ne constitue en rien un problème, car une personne s’est déjà portée volontaire pour se soumettre à ces manipulations génétiques dont les conséquences sont inconnues. Cela lui permettra d’obtenir la primeur du modem cortical.
Source : Humanity Plus
Et vous ?
Que pensez-vous de ce projet ?
Pensez-vous qu'il est à proscrire à cause de la modification de l'ADN ?
S’il y a un nom très connu dans le domaine de l’innovation, c’est bien celui de l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense en abrégé DARPA. Cette agence qui a été à l’origine d’internet par son réseau ARPANET se distingue par ses projets à l’avant-garde dans le domaine de la science.
Récemment, elle a organisé un évènement de deux jours dans la Silicon Valley afin de présenter son bureau de programme de biotechnologie à un panel de scientifiques, chercheurs, investisseurs… et profiter pour faire découvrir plusieurs projets actuellement en cours. Un des programmes qui a retenu l’attention de l’audience est le « modem cortical ».
Présenté par le directeur du programme Phillip Alvelda, le modem cortical s’apparente à une interface neurale ou simplement un implant qui permettra un affichage visuel d’informations sans l’encombrement des lunettes telles que les Google Glass ou autres dispositifs similaires. À court terme, les concepteurs comptent mettre sur pied un appareil de la taille de deux nickels empilés d’un coût d’environ dix dollars qui affichera physiquement les informations du cortex visuel par le biais de cette interface neurale. Si cette interface voit le jour, elle pourrait même intégrer les fonctions de lecture et d’écriture.
Sa réalisation ouvrira donc des portes sur un monde insoupçonné d’applications. En perfectionnant le dispositif par exemple, l’on pourrait restaurer les fonctions sensorielles d’un individu qui ne trouve pas de solution avec les méthodes présentes. Ainsi un patient souffrant de troubles visuels pourrait y trouver son compte à partir de cette technologie.
En spéculant davantage, on pourrait le porter dans le domaine de la réalité virtuelle. Il constituerait un bon remplacement aux dispositifs de réalité virtuelle qui s’avèrent pour l’heure très encombrants. À partir de là, il n’y qu’un pas pour envisager des usages uniquement disponibles dans les films de science-fiction. Ainsi, on peut penser à un affichage d’informations directement dans le cortex visuel comme une couche visuelle d’informations perceptible uniquement par celui portant le dispositif. Une forme d’image holographie invisible par l’entourage et perçue par l’individu qui porte le dispositif.
Il faut souligner que ce projet s’appuie sur les travaux de recherche de Karl Deisseroth dans le domaine de l’optogénétique. Pour rappel, l’optogénétique est un nouveau domaine de recherche associant l’optique et la génétique. Karl Deisseroth s’est illustré dans ce domaine en parvenant à rendre les neurones d’un animal sensibles à la lumière à partir de la manipulation d’un unique gène. Cela constitue une véritable avancée dans la génétique et l’optique, car un contrôle des neurones et par-delà du comportement est enfin possible à partir de la vision.
Toutefois, pour parvenir à la réalisation du modem cortical, il va falloir passer l’étape du problème éthique que soulève la modification de l’ADN. À ce sujet, les opinions sont aussi diverses que variées. Mais pour certains, cela ne constitue en rien un problème, car une personne s’est déjà portée volontaire pour se soumettre à ces manipulations génétiques dont les conséquences sont inconnues. Cela lui permettra d’obtenir la primeur du modem cortical.
Source : Humanity Plus
Et vous ?
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nchalMembre expérimentéManipuler l'ADN humain, c'est cool... si on savait ce qu'on faisait. On a pas encore tout décoder, on ne peut imaginer les conséquences d'une manipulation d'un gène sur l'ensemble du corps et encore moins les conséquences au bout d'un long laps de temps.le 19/02/2015 à 16:16
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fredinkanMembre expérimentéJe te rejoint sur ce point.
Cependant avant d'y arriver je vois surtout ce qu'on a dans Ghost in the shell avec du "hacking de cerveau"... Certains troubles mentaux ne sont au final qu'une mauvaise lecture de l'information. Donc si l'information est mauvaise et la lecture bonne on arrive potentiellement au même résultat...le 19/02/2015 à 15:37 -
nchalMembre expérimentéNon mais on y viendra à la modification génétique de masse, je pense qu'il faut prendre son temps afin avoir du recul sur ce genre de chose. On a pris l'habitude d'évoluer de plus en plus vite, quand c'est pour des téléphones ou la résolution d'un écran ça va, quand c'est pour la modification ADN d'un humain, moi je dis attention.le 19/02/2015 à 16:47
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ZirakInactifQuand je lis cela :Présenté par le directeur du programme Phillip Alvelda, le modem cortical s’apparente à une interface neurale ou simplement un implant qui permettra un affichage visuel d’informations sans l’encombrement des lunettes telles que les Google Glass ou autres dispositifs similaires.
de même que :
Il faut souligner que ce projet s’appuie sur les travaux de recherche de Karl Deisseroth dans le domaine de l’optogénétique. Pour rappel, l’optogénétique est un nouveau domaine de recherche associant l’optique et la génétique. Karl Deisseroth s’est illustré dans ce domaine en parvenant à rendre les neurones d’un animal sensibles à la lumière à partir de la manipulation d’un unique gène. Cela constitue une véritable avancée dans la génétique et l’optique, car un contrôle des neurones et par-delà du comportement est enfin possible à partir de la vision.
C'est sûr qu'on est loin d'en être la, mais je pense, qu'il faut prévoir le pire, avant qu'on leur donne le feu vert pour une mise en application.
Tout ce qui touche à la modification du corps humain dans tout autre but que le médical devra / devrait être super réglementé.le 19/02/2015 à 16:50 -
UbiquitéMembre confirméC'est incroyable et ca me fait peur en même temps. Théoriquement ca ouvre la porte à la manipulation que l'on voit dans Matrix.
Mais j'ai pas de problème de principe avec la modification de l'ADN.le 19/02/2015 à 15:01 -
ThetaMembre éclairéOn parle d'une thérapie génique qui ne ciblerait que certaines cellules, et qui n'aurait pas un effet permanent, mais après c'est sur que comme toute nouvelle technologie il y a un risque.
D'un point de vue éthique, si ça sert à faire des prothèses je pense pas que grand monde serait contre, après si c'est pour faire de "l'amélioration" ou du gadget ça deviens plus discutable.le 19/02/2015 à 16:38