Le personnel d'une entreprise expérimente une puce d'identification sous la peau

Accéder à son bureau, déverrouiller son ordinateur, monter dans un bus, faire des achats dans une boutique, etc. Voici tant d'activités et opérations que l'on peut faire aujourd'hui avec un badge ou une carte contenant une puce électronique. Mais comment accéder à mon bureau si j'arrive à l'entrée et que je me rends compte que j'ai égaré mon badge d'accès ? Bref, je devrais veiller à l'avoir toujours avec moi.

En lieu et place des cartes d'accès traditionnelles, à Epicenter, un nouveau bloc de bureaux Hi-Tech en Suède, une autre approche a été adoptée: celle des puces sous la peau.

La puce permet aux employés d'ouvrir des portes et utiliser le photocopieur. Dotée d'un système d'identification par radiofréquence (RFID) et ayant la taille d'un grain de riz, elle est implantée dans la main entre l'index et le pouce.

Avec la puce implantée dans sa main, Felicio de Costa, dont la société a adopté la technologie, arrive devant la porte et avance sa main contre elle pour pouvoir entrer. À l'intérieur, il fait la même chose pour entrer dans son espace de bureau, et il peut aussi agiter la main pour faire fonctionner la photocopieuse. En plus de l'accès aux portes et aux photocopieuses, les concepteurs ont promis d'autres services à long terme, y compris la capacité de payer dans le café avec une touche de main.

Hannes Sjoblad, l'un des responsables du développement de la puce, a sa carte de visite électronique sur sa propre puce et arrive à la consulter par un simple effleurement d'un smartphone.

D'après Hannes, l'objectif de cette expérimentation est de préparer les individus à une éventuelle implantation de masse qui pourrait être demandée par les gouvernements et les grandes entreprises.

« Nous voulons être en mesure de comprendre cette technologie avant que les grandes entreprises et les gouvernements viennent nous voir pour nous dire que tout le monde devrait recevoir la puce - la puce de l'administration fiscale, la puce Google ou Facebook. » Alors, dit-il, « nous serons tous en mesure de remettre en question la façon dont la technologie est mise en œuvre à partir d'une position de bien meilleure connaissance. »

Comme Felicio, le jour de l'ouverture officielle du bloc de bureaux qui allait expérimenter la puce, plusieurs personnes étaient dans l'expectative de recevoir la nouvelle technologie, pendant que d'autres s'y opposaient carrément. D'autres encore étaient plus positifs sur le potentiel de la technologie, mais trouvaient qu'il y a peu d'intérêt d'être ébréché pour recevoir la puce, si c'était seulement pour ouvrir une porte. Il faudrait aussi que l’implantation de puce soit culturellement acceptée pour faire une bonne affaire.

Source : BBC News

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