L'armée britannique prépare une brigade spéciale sur Facebook
Pour une guerre psychologique
Le 2015-02-02 16:54:41, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
La guerre ne se gagne pas nécessairement par des actions violentes, mais de plus en plus par la manipulation et le contrôle de l'information. C'est dans cette optique que l'armée britannique se prépare à assiéger le réseau social bleu, avec une armée d'environ 1500 soldats en ligne.
Son objectif est d’utiliser le réseau de près d'un milliard d'utilisateurs actifs pour tenter d'influencer les opinions des internautes aux quatre points du globe.
Pour cela, l'armée britannique est en train de créer la 77e brigade, une force spéciale de guerriers pour Facebook. La responsabilité de cette brigade sera de faire ce qu'ils appellent la « guerre non-mortelle », qui répond à un contexte où la guerre ne se résume pas qu'à des actions violentes.
« La 77e Brigade est en train d'être créée pour rassembler un ensemble d'aptitudes existantes et en développement, essentielles pour relever les défis des conflits et guerres modernes », a déclaré un porte-parole de l'armée. « Les actions des autres dans un champ de bataille moderne peuvent être attribuées à des manières qui ne sont pas nécessairement violentes. », a-t-il ajouté.
La guerre non violente à laquelle l'armée britannique fait allusion est une guerre psychologique par la manipulation de l'information. Les dernières années ont montré l'importance des réseaux sociaux dans la diffusion d'idées, messages et propagandes. C'est un moyen que l'armée britannique veut aussi utiliser pour influencer les opinions des civils partout dans le monde.
Les forces de défense israéliennes (IDF) sont déjà bien engagées dans ce genre de guerre à l'ère de l'information. Selon un porte-parole de l'armée israélienne, «cela nous permet de nous engager avec un public que nous n'aurions pas pu atteindre autrement ». Les IDF ont été les pionniers de l'engagement militaire de l'État avec les médias sociaux. Elles disposent d’équipes dédiées opérant depuis leur opération à Gaza dans les années 2008-2009. Ces forces sont par ailleurs actives sur 30 plateformes - y compris Twitter, Facebook, YouTube et Instagram - en six langues.
Pour bâtir son équipe de guerriers en ligne, l’armée britannique recherche des soldats qualifiés dans les opérations psychologiques, provenant des différentes unités du pays. Idéalement, les soldats devraient avoir des compétences en journalisme et une familiarité avec les médias sociaux. L’armée sera composée de soldats réguliers et réservistes, et verra le jour officiellement en avril, alors que le recrutement débutera au printemps.
Source : The guardian
Et vous ?
Que pensez-vous du plan de l’armée britannique ?
Son objectif est d’utiliser le réseau de près d'un milliard d'utilisateurs actifs pour tenter d'influencer les opinions des internautes aux quatre points du globe.
Pour cela, l'armée britannique est en train de créer la 77e brigade, une force spéciale de guerriers pour Facebook. La responsabilité de cette brigade sera de faire ce qu'ils appellent la « guerre non-mortelle », qui répond à un contexte où la guerre ne se résume pas qu'à des actions violentes.
« La 77e Brigade est en train d'être créée pour rassembler un ensemble d'aptitudes existantes et en développement, essentielles pour relever les défis des conflits et guerres modernes », a déclaré un porte-parole de l'armée. « Les actions des autres dans un champ de bataille moderne peuvent être attribuées à des manières qui ne sont pas nécessairement violentes. », a-t-il ajouté.
La guerre non violente à laquelle l'armée britannique fait allusion est une guerre psychologique par la manipulation de l'information. Les dernières années ont montré l'importance des réseaux sociaux dans la diffusion d'idées, messages et propagandes. C'est un moyen que l'armée britannique veut aussi utiliser pour influencer les opinions des civils partout dans le monde.
Les forces de défense israéliennes (IDF) sont déjà bien engagées dans ce genre de guerre à l'ère de l'information. Selon un porte-parole de l'armée israélienne, «cela nous permet de nous engager avec un public que nous n'aurions pas pu atteindre autrement ». Les IDF ont été les pionniers de l'engagement militaire de l'État avec les médias sociaux. Elles disposent d’équipes dédiées opérant depuis leur opération à Gaza dans les années 2008-2009. Ces forces sont par ailleurs actives sur 30 plateformes - y compris Twitter, Facebook, YouTube et Instagram - en six langues.
Pour bâtir son équipe de guerriers en ligne, l’armée britannique recherche des soldats qualifiés dans les opérations psychologiques, provenant des différentes unités du pays. Idéalement, les soldats devraient avoir des compétences en journalisme et une familiarité avec les médias sociaux. L’armée sera composée de soldats réguliers et réservistes, et verra le jour officiellement en avril, alors que le recrutement débutera au printemps.
Source : The guardian
Et vous ?
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SaverokExpert éminentLe seul mot qui me vient à la bouche est "propagande"
Si encore, le but était de repérer les comptes des recruteurs et des évangélistes du djihad afin de mieux les contrer et de repérer leurs "proies", je n'aurai rien à dire, bien au contraire.
Mais là, si je comprends bien, le but est juste de faire une guerre de communication
Bref, faire des vidéos pour faire le buzz
Manipuler l'info pour diffuser de fausses informations, etc, etcle 02/02/2015 à 17:30 -
hIKINGYOMembre à l'essaiDigne de Goebbels.
C'est proprement scandaleux.
Désormais, les États ne cherchent même plus à se cacher pour manipuler le peuple.
Quel est la prochaine couleuvre que l'on va nous faire avaler au nom de la Paix ?le 02/02/2015 à 17:52 -
transgohanExpert éminentIls sont bêtes ces anglais...
Moi j'aurai tout simplement appliqué un lavage de cerveau à la population tous les dimanches soir.
C'est plus simple et plus radical.
Bon plus sérieusement... J'ai au début cru à un poisson d'avril avant l'heure.
Mais en fait c'est sérieux...
C'est de la sacré propagande qu'ils veulent faire... Et le pire c'est qu'ils ne s'en cachent même pas...
Le premier pas c'est de faire en sorte de fournir de la désinformation aux autres pays puis ils en viendront à leur propres citoyens si on suit la logique.
C'est un peu l'art de prendre leurs citoyens pour des abrutis.
"On va vous mentir pour vous faire croire qu'on est des gentils."le 02/02/2015 à 17:52 -
Bono_BXMembre confirméAinsi s'éteint la liberté. Sous des applaudissements.
Je sais, c'est bof comme référence, mais on y arrive.le 02/02/2015 à 18:25 -
MuchosMembre expertMerci @Escapetiger pour la précision — même si le fait d'agir dans des pays étrangers est aussi, voire encore plus, inadmissible.
Envoyé par javan00b
Au passage, j'ai de sérieuses réserves sur les notions de "valeurs" et de "culture", qui n'ont rien d'absolues et peuvent être — en particulier dans nos contrées — l'enrobage d'une pilule anti-démocratique.le 03/02/2015 à 6:42 -
SaverokExpert éminent[HS]
Où est-ce la Russie qui a provoqué une guerre qui a fait des milliers de morts pour récupérer un bout de territoire de l'Ukraine ?
Les 2 points de vus tiennent parfaitement la route.
La situation là-bas est loin d'être nette et il ne faut pas tomber dans la désinformation ni de Kiev, ni des Russes ni de l'UE.
C'est un jeu de dupe où tout le monde ment.
Même les experts internationaux et la population sur place ont du mal à distinguer le vrai du faux
Faire un référendum dans cette région est juste irréaliste car cela serait comme les fausses élections qui ont mis un milicien pro-Russe à la tête de la rébellion. Elle est belle la démocratie avec un flingue sur la tempe.
Il est impossible de mettre en place un vote dans une zone de guerre comme celle-ci.
[/HS]le 03/02/2015 à 10:53 -
NépomucèneModérateurIls ont déjà choisi un uniforme ?le 02/02/2015 à 19:53
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eric.cMembre actifFondamentalement, je ne suis pas très enthousiaste pour ce genre de truc. Mais d'un autre coté, quand je vois avec quel entrain les gens foncent sur le premier chiffon rouge conspirationniste ou n'importe quel appel à la haine je ne suis pas sur qu'il faille laisser le champ libre aux malfaisants sous pretexte que le procédé est détestable : eux n'ont pas d'état d'âme.
Mais ça me coute de dire ça
On en revient à St Just et son "pas de liberté pour les ennemis de la liberté" qui me laisse quand même assez perplexele 03/02/2015 à 8:38 -
EscapetigerExpert éminent séniorJ'ai bien lu les interventions précédentes avec lesquelles je suis en accord.
Cependant pour affiner, il manque à mon sens dans la traduction de l'article original du Guardian, le paragraphe ci-dessous qui traite bien d'information "de guerre" sur les théâtres extérieurs :
The move is partly a result of experience in counter-insurgency operations in Afghanistan. It can also be seen as a response to events of the last year that include Russia’s actions in Ukraine, in particular Crimea, and Islamic State’s (Isis) takeover of large swaths of Syria and Iraq.le 02/02/2015 à 21:25 -
AiekickMembre extrêmement actifeux ne s'en cache pas, ok.. combien d’autres gouvernements font ca depuis beaucoup d'année sans l'avoir publiquement avoué ?
et après les gouvernement veulent supprimer les site d'information ou les gens autour de la théorie du complot .... alors que c'est leur action qui en est la cause.le 03/02/2015 à 11:10