Antitrust : le parlement européen pourrait demander la scission de Google
Pour dissocier le moteur de recherche de ses activités commerciales
Le 2014-11-24 16:13:50, par Michael Guilloux, Chroniqueur Actualités
Une éventuelle proposition de scission de Google est d’actualité au sein des membres du parlement européen. Le géant de la recherche en ligne est accusé d’abuser de sa position dominante pour poser des actions anticoncurrentielles.
La société américaine est soupçonnée de générer du trafic vers des sites privilégiés et de remonter facilement, lors des recherches sur Google, ses propres services au détriment des services de ses concurrents.
En Europe, Google détient une part de marché importante dans le domaine de la recherche en ligne, frisant les 90%. Alors que l’enquête antitrust dont la société fait l’objet est en cours, le parlement européen monte au créneau.
C’est en vue de réduire cette domination que les membres allemands et espagnols du parlement européen ont proposé une motion de scission du géant américain.
L’objectif est de contraindre Google à dissocier son moteur de recherche de ses activités commerciales afin de restaurer les règles de jeu d’un marché concurrentiel.
« Les moteurs de recherche comme Google ne devraient pas être autorisés à utiliser leur pouvoir de marché pour faire avancer d'autres activités commerciales de la même société », a déclaré Jan Philipp Albrecht des Greens.
Toutefois, cette motion n’est pas contraignante, parce que le parlement européen n’a ni le pouvoir d’initier une législation, ni celui de fractionner une société. Leur objectif serait donc de faire pression sur la commission européenne afin qu’elle puisse prendre des sanctions contre Google et, pourquoi pas, la scission de la société américaine.
La commission européenne, quant à elle, n’est pas prête à agir avant avoir bien étudié la situation. En effet, la nouvelle patronne de la concurrence, Margrethe Vestager, veut prendre le temps pour étudier le dossier avant de mener une quelconque action contre le géant de la recherche en ligne. Son prédécesseur s’était déjà prononcé contre un règlement à l’amiable avec Google, qui aurait pu, dès lors, régler la question de la domination de Google.
Source : Reuters
Et vous ?
Pensez-vous qu’une scission de Google soit nécessaire pour régler l’enquête Antitrust dont la firme fait l’objet ?
La société américaine est soupçonnée de générer du trafic vers des sites privilégiés et de remonter facilement, lors des recherches sur Google, ses propres services au détriment des services de ses concurrents.
En Europe, Google détient une part de marché importante dans le domaine de la recherche en ligne, frisant les 90%. Alors que l’enquête antitrust dont la société fait l’objet est en cours, le parlement européen monte au créneau.
C’est en vue de réduire cette domination que les membres allemands et espagnols du parlement européen ont proposé une motion de scission du géant américain.
L’objectif est de contraindre Google à dissocier son moteur de recherche de ses activités commerciales afin de restaurer les règles de jeu d’un marché concurrentiel.
« Les moteurs de recherche comme Google ne devraient pas être autorisés à utiliser leur pouvoir de marché pour faire avancer d'autres activités commerciales de la même société », a déclaré Jan Philipp Albrecht des Greens.
Toutefois, cette motion n’est pas contraignante, parce que le parlement européen n’a ni le pouvoir d’initier une législation, ni celui de fractionner une société. Leur objectif serait donc de faire pression sur la commission européenne afin qu’elle puisse prendre des sanctions contre Google et, pourquoi pas, la scission de la société américaine.
La commission européenne, quant à elle, n’est pas prête à agir avant avoir bien étudié la situation. En effet, la nouvelle patronne de la concurrence, Margrethe Vestager, veut prendre le temps pour étudier le dossier avant de mener une quelconque action contre le géant de la recherche en ligne. Son prédécesseur s’était déjà prononcé contre un règlement à l’amiable avec Google, qui aurait pu, dès lors, régler la question de la domination de Google.
Source : Reuters
Et vous ?
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SaverokExpert éminentT'es sérieux là ???
Croire que Google peut se passer du marché UE est un non sens total
L'UE, c'est 400 millions de consommateurs dans des pays très développés
C'est un marché titanesque avec un éco système d'entreprises ultra vaste
Se désengager, ce n'est pas juste perdre un part non négligeables de son CA, c'est aussi permettre le développement de solutions concurrentes qui en très peu de temps viendra jouer sur son territoire hors de l'UE.
Pour en revenir au sujet, l'affaire Springer a démontré que Google avait le pouvoir de vie ou de mort sur les entreprises européennes et ça, c'est un grand risque
Non seulement, il y a abus de position dominante par la mise en avant des services Google au détriments de la concurrence mais aussi, Google est en mesure d'imposer seul les règle du jeu.
L’hégémonie de Google est un double risques pour les entreprises européennes et par extension, sur les citoyens.le 25/11/2014 à 11:30 -
AoCannailleExpert confirmémauvais exemple car justement si tu perd ton mdp google tu ne pourras même pas le récupérer sur ta boite gmail. ça souligne bien que ces services sont plus liés qu'ils ne le devraient.le 25/11/2014 à 14:29
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Envoyé par AoCannaille
T'achètes un ordi => t'as Windows, t'as Windows => t'as IE, t'as IE => la page d'accueil c'est MSN. C'est plié.
Je me souviens des débuts de Google. On allait sur Google parce que ses résultats de recherche étaient meilleurs et pour faire suer le géant Microsoft. Google s'est imposé en tant que moteur de recherche sans faire la moindre pub. A la même époque on voyait sans arrêt des pubs télé pour Lycos (va chercher !), Caramail, Yahoo (Yahoooooohi), MSN, AOL (j'aime bien AOL parce que ça me dit "vous avez un email"...
Google s'est donc imposé face à des acteurs qui faisaient un max de pub et contre un en particulier qui en plus était en position dominante et faisait de la vente liée sur les ordis.
Au passage, je viens de faire un test. Tapez "navigateur internet" dans Google. Le premier résultat est la page de 01net des navigateurs, le deuxième la définition de wikipédia. Ensuite on peut télécharger Firefox, IE. Chrome arrive en dernier.
La même recherche dans Bing donne IE en première position.le 25/11/2014 à 14:38 -
esperantoMembre émériteAh oui c'est sur y a qu'à voir le nombre de gens qui sont passés à Linux depuis l'arrivée de Windows 8, ça c'est du sabordage je vous dis!
Sérieux, on lisait exactement la même chose à l'époque de Vista, il y a eu la très courte période des netbook sous linux et puis miraculeusement ils sont tous repassés sous Win "à la demande des utilisateurs" qu'ils disent.
En ce moment je lis partout que Windows est mort et que bientôt tout le monde utilisera des tablettes. Je le croirai le jour où je verrai une secrétaire taper une lettre sur une tablette Android, pas avant.
Faut aussi rappeler l'intitulé exact du chef d'accusation : en gros, Microsoft n'a jamais réellement été inquiété pour le monopole Windows, mais seulement parce qu'il essayait d'imposer IE avec.
De même que maintenant, face au monopole de Google, il ne s'agit pas de favoriser l'arrivée ou le retour de moteurs de recherche concurrents, mais bien uniquement d'empêcher que ce monopole serve aussi à favoriser des produits commerciaux maison plutôt que d'autres.
Tu ne crois pas si bien dire. J'ai travaillé pour les institutions européennes et je peux te dire que là bas, c'est windows et google à tous les étages. Bon je suppose que jusqu'ici je ne vous apprends pas grand chose alors je vais en rajouter une couche.
En théorie dans ces administrations, tout ce qui dépasse quelques milliers d'euros doit passer par un appel d'offres. Alors j'ai naturellement demandé comment ils ont réussi à imposer Windows sans passer par un appel d'offres? Très simple : dans l'intitulé de l'appel il était spécifié qu'on voulait un système "100% compatible avec Windows". Et comme personne n'a jamais pu imposer à Microsoft d'ouvrir ses API sufisamment pour permettre la compatibilité (ce qui, contrairement à une scission, aurait vraiment favorisé la concurrence) je vois mal les fonctionnaires européens, généralement plus préoccupés de se dédouaner de toute responsabilité que de faire réellement exécuter leurs décisions, je les vois mal se mettre à dos un aussi gros fournisseur.
En Russie ils s'en passent très bien, Google est loin d'y être majoritaire.
En Europe on a bien eu un certain Linus Torvalds qui avait commencé à écrire un OS dans son garage, et qui, si on lui donnait une équipe, n'aurait aucun mal à créer un android (qui est quand même basé sur un noyau linux, je le rappelle). Ah oui mais suis-je bête il est parti aux Etats-Unis depuis...le 27/11/2014 à 23:22 -
gangsoleilModérateurMais qu'ils le fassent ! Android est open source, basé sur Linux, et c'est une start-up que Google a racheté en 2005. Firefox va être livré avec 61 moteurs de recherche par défaut, donc je peux très bien me passser de l'un d'eux (ce que je fais déjà d'aileurs). Quand à mon adresse gmail, c'est mon adresse de spam, je peux en ouvrir une ailleurs.
Et pour ton information, les décisions de justice les plus virulentes dans le genre loi anti-trust viennent des Etats-Unis, pas d'Europe. Et à la place de Google, je pense que je me méfierai de ce que les juges états-uniens sont capables de sortir de leur chapeau.le 25/11/2014 à 11:15 -
UtherExpert éminent séniorJe crois que tu te fait des films sur l'indispensabilité de Google :
- Il y a des pays comme la Chine ou la Russie ou Google, n'est pas le moteur dominant et qui semblent vivre très bien sans.
- Android étant libre, Google ne peut pas empêcher de l'utiliser
- Quant a Gmail il est tout a fait dispensable.
Ça ferait juste chier les utilisateurs le temps de la migration, mais au final Google aurait énormément à perdre et rien a gagner à faire ce genre de blague.le 25/11/2014 à 11:16 -
SaverokExpert éminentTu présentes Google comme un ensemble indissociable alors que c'est une agrégation de services qui peuvent être pris unitairement
Google est en position dominante sur le moteur de recherche
On se moque totalement de comment ils y sont arrivés, ça ne rentre pas en ligne de compte
Ils sont dominant sur cette activité en Europe avec plus de 90% du marché
Ensuite, Google se sert de son activité de moteur de recherche pour promouvoir ses autres services
On ne demande pas à un moteur de recherche de faire la promo des autres moteurs de recherche concurrents
On demande à un moteur de recherche d'être neutre vis à vis de tous les autres services qui n'ont rien à voir avec la recherche
C'est là que se trouve l'entrave à la concurrence
Ce n'est pas sur l'activité du moteur de recherche mais sur la promotion des autres services (mail, vidéo, etc.)
Ensuite, l'abus de position dominante, c'est clairement ce qu'il s'est passé avec le cas Springer (et tous les autres médias de presses écrites)
En clair, c'est soit on utilise vos contenus, soit on vous déréférence
Autrement dit, soit vous nous laisser faire tout ce que l'on veut avec vos données, soit vous mettez la clé sous la porte
Ces règles qui régissent le commerce ont été établies par l'Organisation Mondiale du Commerce
C'est probablement l'organisme le plus capitaliste et libertaire qui puisse exister
Cela n'a rien d'un lobby gauchiste, bien au contraire
Tout le monde (les entreprises comme les particuliers comme les états) a à gagner d'un libre concurrence
Des méga géants ultra puissant à la Google ont bien plus de défauts que de qualitésle 25/11/2014 à 13:34 -
SaverokExpert éminentEtre en situation de monopole (ou ultra dominant) n'est pas un crime mais par contre, cela implique certaines contraintes / responsabilités
Une entreprise privé n'est plus libre quand elle se trouve dans cette situation.
Si Google était à 60% de part de marché, Google pourrait faire tout ce qu'il veut
Mais Google est à 90% et ça change tout.
En démocratie, on a une séparation des pouvoirs car tout mélanger implique des abus.
Là, c'est exactement pareil mais appliquer au business.le 25/11/2014 à 14:48 -
gangsoleilModérateurCe n'est pas spécifique à l'Europe : personne ne voit la couleur de ces bénéfices, ni l'Europe, ni les Etats-Unis. Et c'est d'ailleurs l'une des raisons qui pousse à agir, effectivement, mais je ne crois pas que ce soit une motivation cachée.le 26/11/2014 à 9:15
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marsupialExpert éminentLors du parcours des sites généralistes relayant l'information, le constat est édifiant. Les réactions sont négatives face à ce vote et l'Europe est accusée, montrée du doigt comme étant incapable. Paris et Berlin, en la personne d'Axelle Lemaire appuient le mouvement initiée par Bruxelles. Pour une fois les politiques sont en avance sur la majorité.
Un sondage récent montre que les technophiles seuls sont conscients du danger que représente les Gafa et leur politique de "confidentialité". La situation de défiance envers les politiques est préjudiciable alors que sur ce sujet je leur donne à 2000% raison.
Toutes les informations données en trahissent beaucoup sur ton profil d'utilisation. Les Gafa les utilisent à leur profit et en savent encore bien plus même sans être un grand consommateur de réseaux sociaux. Là réside le danger de se faire capturer !le 28/11/2014 à 10:56