
Les mémoires flash traditionnelles qui utilisent des semi-conducteurs d’oxyde métallique (technologie MOS) ne permettent pas de stocker des données dans des espaces à l’échelle du nanomètre. C’est ce défi que le groupe de scientifiques européens a voulu relever en créant une mémoire flash basée sur des molécules, qui permet d’aller au-delà des capacités de stockage des mémoires flash.
L'idée d'utiliser des molécules pour prendre la place des composants traditionnels de la mémoire flash n’est pas nouvelle, mais des recherches antérieures ont été confrontées à des obstacles tels que la faible stabilité thermique et une faible conductivité électrique. Ce qui a limité, jusque-là, leur intégration dans les technologies actuelles de mémoire flash.
Dans leurs recherches, ils ont montré que les molécules polyoxométalates se présentent comme des nœuds de stockage candidats pour la mémoire flash MOS. À partir de ces molécules, ils ont créé un nouveau type de mémoire qu'ils appellent « write-once-erase ». C’est ce type de mémoire qui pourrait permettre de stocker des données sur des espaces à l’échelle du nanomètre.
Pour cela, ils ont utilisé du tungstène pour synthétiser des grappes de POM d’oxyde métallique et ont ajouté du sélénium à leurs noyaux internes, dans un processus connu sous le nom de dopage.
Ces nouvelles grappes d'oxydes métalliques peuvent retenir une charge électrique et agir comme une RAM. C’était l’un des obstacles majeurs rencontrés dans les recherches antérieures. Ces nouvelles molécules pourraient donc constituer une nouvelle base pour les cellules de données utilisées dans la mémoire flash.
Des simulations réalistes de périphériques standards de l'industrie ont validé leur approche à l'échelle du nanomètre, en se référant à des objets avec des dimensions mesurées en nanomètres.
Les POMs pourraient donc être utilisées comme une mémoire flash réaliste à l'échelle nanométrique.
Un avantage majeur des molécules polyoxométalates que ce groupe de chercheurs a créées est qu'il est possible de les fabriquer avec des dispositifs qui sont déjà largement utilisés dans l'industrie, afin qu’elles puissent être adoptées comme de nouvelles formes de mémoire flash, ne nécessitant pas de grands moyens de production.
Sources : University of Glasgow, Nature
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