Le développement piloté par le test est-il réellement mort ? La réponse est un non catégorique, pour Scott Ambler consultant pour le compte d’une entreprise spécialisée dans l’adoption des stratégies et du développement agile.
Pour le consultant senior, le développement piloté par le test (TDD) a encore de beaux jours devant lui, mais il demande plus de qualifications techniques, d’expérience et de discipline, aussi il semblerait qu’il soit l’une des pratiques adoptées par les adeptes du développement agile.
Ces constats se fondent sur les résultats d’une étude menée par Ambler sur 247 équipes ayant adopté le TDD, ces mêmes résultats révèlent que 40% des sondés ont une expérience moyenne de 16 ans dans le développement logiciel.
Mais l’étude ne s’arrête pas en si bon chemin, elle se concentre sur les autres pratiques et méthodes qui ont lieu en plus du TDD, mais aussi sur d’autres aspects comme sa capacité à exprimer les exigences et les besoins ou l’efficacité et la nature des tests effectués dans le cadre du TDD.
En effet, le TDD peut être utilisé pour exprimer des exigences de manière détaillée, à la volée au fur et à mesure de l’avancement du projet, cette pratique est appelée ATDD (Acceptante Test-Driven Development ) ou BDD (Behavior Driven Developement).
Bien qu’offrant plusieurs avantages, l’ATDD ne permet pas d’exprimer les exigences dans la plupart des cas, ce qui pousse les développeurs à suppléer l’ATDD de différentes manières : en dessinant des croquis sur des tableaux ou sur papier (76% des cas), en exprimant les exigences de manière écrite via des logiciels de traitement de texte (54%) ou sur papier (46%) ou encore en recourant à des diagrammes et à des outils de modélisation (18%).
L’étude se focalise aussi sur un aspect très important du TDD : les tests logiciels, ainsi dans 62% des cas les testeurs sont membres de l’équipe de développement, alors que dans 33% des cas l’équipe de test travaille en parallèle à l’équipe de développement.
Plus encore, l’étude met l’accent sur les lacunes des tests de confirmation qui tendent à vérifier uniquement les exigences préalablement exprimées, les équipes expérimentées pallient ses lacunes en effectuant des tests exploratoires qui permettent généralement de découvrir des vulnérabilités ou d’identifier des exigences non exprimées par les parties prenantes, sans oublier les tests d’intégration qui vérifient et consolident l’intégration du logiciel dans des environnements complexes.
Au final, même si le TDD n’est pas aussi commun que ce que souhaitent ces protagonistes, il apparaît clairement que le TDD est loin d’avoir dit son dernier mot et que face à ses lacunes, les développeurs pallient en le suppléant par de nombreuses pratiques de développement logiciel.
Source : Objective View magazine - The Life and Times of TDD
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Le TDD nécessite plus de qualifications techniques et de discipline de la part des développeurs pour son succès
Selon un adepte d'agile
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Le , par Arsene Newman
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