
Preuve de cette réalité amère, Church revient sur l’histoire d’un ingénieur logiciel prénommé Bill, ce dernier va candidater pour deux postes différents « Ingénieur logiciel sénior » et « VP of Data Science ».
Sa candidature au poste technique d’ingénieur logiciel fait face à 5 entretiens techniques exténuants, dont le dernier se solde par un refus arbitraire. A contrario, lorsque Bill se présente pour le poste de « VP of Data Science » qui est un poste de gestionnaire, les choses se passent beaucoup mieux, Bill peut se lâcher plus et présenter ses différents points de vue et se voit finalement proposer une bonne offre.
Une analyse plus approfondie des candidatures de Bill révèle une certaine réalité selon Church : « En tant que candidat à un poste de gestionnaire, le président s’est entretenu avec Bill d’égal à égal et non pas de manière paternaliste, allant même à émettre certains conseils comme « Ceci est bon pour votre carrière ». Il y avait un ton d’égalité qu’un ingénieur logiciel ne pourra jamais avoir avec le président d’une entreprise IT de 100 personnes. »
Alors pourquoi une telle différence ? L’auteur rappelle en premier lieu que cette situation ne se retrouve pas chez certaines entreprises très centrées sur les développeurs comme Google ou Facebook.
Toutefois, d’autres entreprises tendent à considérer les développeurs comme des savants idiots cantonnés à leur monde technique, incapables de prendre des décisions importantes impactant l’entreprise, ce qui donne lieu à la mauvaise considération des développeurs et à la non-prise en compte de leurs opinions, par les cadres décideurs.
Mais, ces derniers devraient savoir que le développeur est lui aussi un décideur, décideur à l’échelle microscopique et non pas macroscopique, en répondant à différentes considérations techniques impactant directement le logiciel produit et donc les résultats de l’entreprise.
Alors, ne serait-il pas le temps de montrer plus de considérations vis-à-vis des développeurs ? Cela est déjà le cas pour la plupart des entreprises opérant dans le secteur du logiciel et de l’IT, mais beaucoup moins dans les secteurs non-IT, où les développeurs ne sont pas compris et sont considérés comme une main d’œuvre de bas étage.
Source : Blog de Michael O Church
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