gDNA : l'étude de Google pour mieux comprendre ses employés
Les premiers résultats identifient déjà deux populations
Le 2014-03-31 13:22:27, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Depuis deux ans déjà, Mountain View a mis sur pied une étude inspirée de la célèbre Etude Framingham sur les maladies cardiovasculaires démarrée il y a plus de 65 ans aux Etats-Unis. Le but est de mieux comprendre ses employés explique dans un billet Laszlo Bock, le vice-président chargé du personnel.
Menée par les docteurs Brian Welle et Jennifer Kurkoski, l’étude consiste en deux enquêtes annuelles auprès de 4000 employés sélectionnés au hasard portant sur les éléments de la personnalité qui évoluent avec le temps. Lesdits éléments sont liés aux relations sociales de manière générale, aux projets de travail mais également aux relations avec les collègues.
Les scientifiques espèrent mieux comprendre comment l’ensemble de ces facteurs interagissent entre eux. Des résultats préliminaires ont déjà permis de distinguer deux populations : les « segmentors », qui constituent 31% des personnes interrogées, sont très à l’aise avec la répartition vie privée, vie professionnelle et oublient facilement le travail une fois à la maison. « Ils mettent en place une barrière psychologique entre le stress du travail et le reste de leurs vies et sans se soucier des échéances et des torrents d'emails parviennent à s'endormir gentiment tous les soirs » explique Laszlo Bock. Voici un exemple de préférence soulignée par un « segmentor » dans les questionnaires: « je n'aime pas avoir à penser à mon travail quand je suis à la maison ».
Les « integrators » pour qui le travail est constamment présent en arrière-plan, même lorsqu'ils ne sont plus là. Ils ouvrent en permanence leurs courriels tous les soirs et n’arrivent pas à établir de vraies frontières entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Parmi les « integrators », plus de la moitié (69%) désirent ardemment bien marquer la différence entre les deux vies. Voici un exemple de préférence soulignée par un « integrator » dans les questionnaires : « Il est parfois difficile de dire où ma vie professionnelle s'arrête et où ma vie personnelle commence. ».
« En sachant où les employés se situent sur ce spectre, nous espérons que Google pourra créer un environnement qui permettra à ses employés de déconnecter plus facilement » explique Laszlo Bock. A la demande des scientifiques, Google compte encore poursuivre cette expérience pendant 100 ans pour en explorer plus profondément les possibilités. Le questionnaire, qui rassemble une liste de questions établies scientifiquement mais aussi des échelles de mesures, sera renouvelé tous les deux ans.
Pour commencer à répondre aux attentes du dernier groupe, Google a initié une expérience à Dublin, où se situe son siège social européen, baptisée « Dublin Goes Dark ». Le programme propose aux employés de laisser leurs appareils mobiles de travail à l'accueil avant de quitter leur lieu de travail. « Les Googlers ont fait part de soirées plus agréables et moins stressantes. De la même manière, donner un coup de pouce aux employés pour qu’ils ignorent les courriels en dehors des heures de travail et utilisent tous leurs jours de vacances pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme. » confie Laszlo Bock.
Source : blog Harvard
Et vous ?
Êtes-vous un « integrator » ou un « segmentor » ? Que pensez-vous de cette initiative ?
Menée par les docteurs Brian Welle et Jennifer Kurkoski, l’étude consiste en deux enquêtes annuelles auprès de 4000 employés sélectionnés au hasard portant sur les éléments de la personnalité qui évoluent avec le temps. Lesdits éléments sont liés aux relations sociales de manière générale, aux projets de travail mais également aux relations avec les collègues.
Les scientifiques espèrent mieux comprendre comment l’ensemble de ces facteurs interagissent entre eux. Des résultats préliminaires ont déjà permis de distinguer deux populations : les « segmentors », qui constituent 31% des personnes interrogées, sont très à l’aise avec la répartition vie privée, vie professionnelle et oublient facilement le travail une fois à la maison. « Ils mettent en place une barrière psychologique entre le stress du travail et le reste de leurs vies et sans se soucier des échéances et des torrents d'emails parviennent à s'endormir gentiment tous les soirs » explique Laszlo Bock. Voici un exemple de préférence soulignée par un « segmentor » dans les questionnaires: « je n'aime pas avoir à penser à mon travail quand je suis à la maison ».
Les « integrators » pour qui le travail est constamment présent en arrière-plan, même lorsqu'ils ne sont plus là. Ils ouvrent en permanence leurs courriels tous les soirs et n’arrivent pas à établir de vraies frontières entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Parmi les « integrators », plus de la moitié (69%) désirent ardemment bien marquer la différence entre les deux vies. Voici un exemple de préférence soulignée par un « integrator » dans les questionnaires : « Il est parfois difficile de dire où ma vie professionnelle s'arrête et où ma vie personnelle commence. ».
« En sachant où les employés se situent sur ce spectre, nous espérons que Google pourra créer un environnement qui permettra à ses employés de déconnecter plus facilement » explique Laszlo Bock. A la demande des scientifiques, Google compte encore poursuivre cette expérience pendant 100 ans pour en explorer plus profondément les possibilités. Le questionnaire, qui rassemble une liste de questions établies scientifiquement mais aussi des échelles de mesures, sera renouvelé tous les deux ans.
Pour commencer à répondre aux attentes du dernier groupe, Google a initié une expérience à Dublin, où se situe son siège social européen, baptisée « Dublin Goes Dark ». Le programme propose aux employés de laisser leurs appareils mobiles de travail à l'accueil avant de quitter leur lieu de travail. « Les Googlers ont fait part de soirées plus agréables et moins stressantes. De la même manière, donner un coup de pouce aux employés pour qu’ils ignorent les courriels en dehors des heures de travail et utilisent tous leurs jours de vacances pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme. » confie Laszlo Bock.
Source : blog Harvard
Et vous ?
-
Jon ShannowMembre extrêmement actifMoi, je suis un integrator inversé ! Je ne pense qu'à ma vie privée... même au boulot !le 01/04/2014 à 14:33
-
ZenZiToneMembre expertSi j'ai bien compris la différence entre "segmentor" et "integrator" je ne suis pas d'accord ! Un integrator est une personne ne pouvant se détacher du travail. Pour faire court, c'est celui qui consultera ses mails toutes les heures et réfléchira aux problèmes rencontrés dans la journée un fois chez lui afin de trouver une solution. Au contraire, le segmentor distingue bien la partie professionnelle et privée de la vie. Pour imager, quand il sort de son lieu de travail, il pense à ce qu'il va manger le soir, à ses occupations hors boulot, etc ^^
Mais concernant ces termes, je ne pense pas qu'une personne est uniquement segmentor ou integrator. Suivant le projet qu'il mène, sa situation personnelle, son moral, etc il penchera d'un côté ou de l'autre.le 31/03/2014 à 14:42 -
Uranne-jimmyMembre expérimentéPar décision, je suis un segmentor, c'est à dire que je fais mon possible, dans mes choix, de ne pas mélanger les deux mondes. Cependant, en exerçant un métier qui est lié à la passion (autant pour un codeur que pour un biologiste, la passion est de mise si tu veux te sentir un minimum bien dans ton boulot), je me retrouve parfois(j'insiste, généralement ça ne me gène pas) malgré moi integrator, quand un problème d'algorithme me gène au point d'y réflechir la nuit (ça arrive de moins en moins), quand je me lève le matin en m'exposant intérieurement les manip' de la journée au laboratoire...
Concernant par contre l'entreprise en elle même, une fois chez moi, les collègues comme les patrons, me passent totalement au dessus de la tête, contrairement à mon boulot, une fois dans la voiture, ils n'existent plus.le 31/03/2014 à 16:47 -
AiekickMembre extrêmement actifSi on a envie de tuer ses collegues est-on un "Terminator" ?le 01/04/2014 à 17:01
-
Jon ShannowMembre extrêmement actifle 02/04/2014 à 8:37
-
Mr_ExalMembre expertle 02/04/2014 à 8:52
-
Mr_ExalMembre expertÊtes-vous un « integrator » ou un « segmentor » ?
) le 31/03/2014 à 13:31 -
Aurelien PlazzottaMembre extrêmement actifTa parenthèse prouve que tu es un integratorle 31/03/2014 à 14:32
-
Mr_ExalMembre expertOui et non, si on m'appelle autant, c'est que c'est urgent, si c'est une urgence valide, je vais faire ce que je peux, sinon j'envoie bouler
Si la boîte coule à cause de mon inaction et met tout le monde au chômage par exemple.
En un an et demi j'ai eu deux appels (un réglé en cinq minutes par "Non, je suis en congé", l'autre parce qu'il fallait juste une info).
Par contre je connais des gens pires que des Integrator, vous savez, ceux qui vivent au boulot et ne vivent que pour ça. Et là ça fait peur.le 31/03/2014 à 15:03 -
dom_beauMembre du ClubJe suis inventeur dans l'âme (et je l'assume!
) donc ça me trotte toujours dans la tête. Je suis donc un "intégrateur" (c'est comme ça que ça se dit, "integrator", en français) à 100%, voire plus.
J'en souffre souvent, ce n'est pas toujours facile de vivre en pensant toujours au travail (que ce soit le boulot ou les projets personnels), mais on fini par s'accepter.
Bonne journée!le 01/04/2014 à 14:24