Un document révèle les accords entre Google et ses OEM
De nombreuses restrictions accompagnent l'adoption d'Android
Le 2014-02-18 08:05:19, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Ben Edelman, professeur de la Harvard Business School et consultant pour le compte de sociétés concurrentes à Google (AOL, Microsoft, The New York Times, Universal music ou Wells Fargo), s’est procuré le contrat d’accord de distribution des applications mobiles de Google (Mobile Application Distribution Agreement ou MADA). Récupérées en 2012 dans le cadre de l'affaire opposant Google à Oracle, les informations fournies par ledit document qu'il a publié décrivent plusieurs restrictions soumises aux OEM en 2011.
En se référant à l'accord signé par HTC, il apparaît que les constructeurs désireux de recevoir une certification Android ne devront pas pré-charger un virus, un malware ou un morceau de code pouvant potentiellement affecter une application de Google. En dehors de ces règles de bases nécessaires pour pouvoir bénéficier du répertoire de Google Play, les constructeurs devront pré-installer des applications Google sur l’appareil à l'exceptions de quelques unes qui sont optionnelles (Orkut, Google Goggles, Google Earth, Finance, News & Weather, Google Buzz et Google Voice). De plus le fabricant devra offrir une grande visibilité au Widget de recherche, Google Phone-top Search, ainsi qu’un raccourci vers Google Play, Android Market. Les recherches sur Internet devront pour leur part pointer vers le moteur de Google. En outre, le fabriquant devra embarquer et activer le mécanisme de géo-localisation de Google.
Malgré la proposition de Google de l’ « open source » d’Android, ses partenaires devront se retenir d’encourager ou de soutenir la création de versions alternatives à son système fork. Ainsi, le système d’Amazon Fire OS ne saurait être pré-installé sur un smartphone HTC ou LG ou Sony. Ce qui pourrait probablement expliquer la raison pour laquelle Samsung s'est abstenu de développer son propre OS mobile basé sur Android et a préféré se tourner vers MeeGo pour concevoir Tizen.
Les OEM doivent fournir à Google des rapports mensuels sur leurs chiffres de vente dans le détail (modèle du téléphone, pays...). Ainsi, la société est en mesure d'avoir des informations comme les types de smartphones populaires dans tel ou tel pays. De plus, Google demande à recevoir au moins quatre prototypes pendant le processus de fabrication d'un nouveau smartphone et s'octroie le pouvoir de bloquer la vente d'un téléphone ne correspondant pas à ses critères.
Les documents datant de 2011, il est fort probable que les restrictions aient subi des modifications. L'accord entre un OEM et Google est valable deux ans.
Source : Blog Edelman
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Que pensez-vous des restrictions de Google ?
En se référant à l'accord signé par HTC, il apparaît que les constructeurs désireux de recevoir une certification Android ne devront pas pré-charger un virus, un malware ou un morceau de code pouvant potentiellement affecter une application de Google. En dehors de ces règles de bases nécessaires pour pouvoir bénéficier du répertoire de Google Play, les constructeurs devront pré-installer des applications Google sur l’appareil à l'exceptions de quelques unes qui sont optionnelles (Orkut, Google Goggles, Google Earth, Finance, News & Weather, Google Buzz et Google Voice). De plus le fabricant devra offrir une grande visibilité au Widget de recherche, Google Phone-top Search, ainsi qu’un raccourci vers Google Play, Android Market. Les recherches sur Internet devront pour leur part pointer vers le moteur de Google. En outre, le fabriquant devra embarquer et activer le mécanisme de géo-localisation de Google.
Malgré la proposition de Google de l’ « open source » d’Android, ses partenaires devront se retenir d’encourager ou de soutenir la création de versions alternatives à son système fork. Ainsi, le système d’Amazon Fire OS ne saurait être pré-installé sur un smartphone HTC ou LG ou Sony. Ce qui pourrait probablement expliquer la raison pour laquelle Samsung s'est abstenu de développer son propre OS mobile basé sur Android et a préféré se tourner vers MeeGo pour concevoir Tizen.
Les OEM doivent fournir à Google des rapports mensuels sur leurs chiffres de vente dans le détail (modèle du téléphone, pays...). Ainsi, la société est en mesure d'avoir des informations comme les types de smartphones populaires dans tel ou tel pays. De plus, Google demande à recevoir au moins quatre prototypes pendant le processus de fabrication d'un nouveau smartphone et s'octroie le pouvoir de bloquer la vente d'un téléphone ne correspondant pas à ses critères.
Les documents datant de 2011, il est fort probable que les restrictions aient subi des modifications. L'accord entre un OEM et Google est valable deux ans.
Source : Blog Edelman
Et vous ?
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naf87Membre éclairéAu finish, rien n'est gratos. Et le terme "open source" devient de plus en plus un slogan de marketing qui masque des conditions quelques fois invraisemblables. Après tout, c'est aussi ça les affaires, j’hameçonne et tant pis pour celui qui se fera prendre
. le 18/02/2014 à 10:35 -
meradFutur Membre du ClubQuesque vous auriez fait à la place de Google ?
Investir des milliards dans un OS et l’offrir gratuitement aux OEM sans contreparties !le 18/02/2014 à 8:51 -
UtherExpert éminent séniorQue pensez-vous des restrictions de Google ?
Envoyé par BugFactory le 18/02/2014 à 9:52 -
SaverokExpert éminentComme dit par beaucoup d'autres, Google assure juste son ROI.
L'interdiction du fork me choque un peu car la certification Android s'applique sur un seul modèle de téléphone.
Les constructeurs doivent faire certifier chaque modèle indépendamment les uns des autres.
Alors que l'interdiction d'un fork s'applique au constructeur, pas au téléphone en cours de certification.
Lorsqu'on interdit le fork d'un logiciel open source, est-ce encore de l'open source ?
Hormis ce point, rien de choquant.
En revanche, je suis nettement plus curieux de voir les contrats que signent Microsoft avec les constructeurs de téléphones sous Android.
Car là, pour le coup, ça sent l'abus à plein nez.le 18/02/2014 à 14:55 -
UtherExpert éminent séniorAlors que l'interdiction d'un fork s'applique au constructeur, pas au téléphone en cours de certification.
Lorsqu'on interdit le fork d'un logiciel open source, est-ce encore de l'open source ?le 18/02/2014 à 15:16 -
BugFactoryMembre chevronnéMerci pour cette précision. A lire l'article, toutefois, on dirait plutôt que Google interdit aux fabriquants d'avoir un smartphone Android ET un autre utilisant un fork. Autrement dit, une fois qu'un partenaire a créé un smartphone Android, elle n'a plus le droit de faire un fork de la partie libre. C'est ce que je qualifie d'abus.le 18/02/2014 à 15:51
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BugFactoryMembre chevronnéJustement non, Android est une distribution Linux, ce n'est pas Google qui a tout fait. De plus, il me semble que c'est uniquement les applications de Google qui sont soumises à ces conditions, pas Android lui-même. Evidement, Android perd beaucoup d'intérêt sans les Google Apps. (Si quelqu'un en sait plus sur ces conditions d'utilisation, je suis preneur.)
Plus intéressant, l'interdiction de développer un fork. Je ne trouve pas choquant que Google impose des conditions à l'utilisation de ses applications, mais interdire le fork d'un logiciel open source, c'est de l'abus.le 18/02/2014 à 9:36 -
Normal qu'il mette des conditions pour une certification, tout projet open source à besoin de financement, alors pour Google il faut son ROI.le 18/02/2014 à 12:17