Les startups sont-elles condamnées à disparaître avant même d'avoir été créées ?
CBI Insight partage ses statistiques après trois ans d'observation
Le 2014-01-22 10:27:00, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
D'après la société de recherche CBI Insight, la mort des startups technologiques n'est pas une question de circonstances mais de temps. « Pour la plupart des entreprises technologiques dont la propriété intellectuelle ou le talent n'est pas suffisant pour s'attirer le regard des Googles, Facebooks et Yahoos du monde, la triste réalité est la mort. » explique l'entreprise sans détours en guise d'introduction.
Sur une période de trois ans (2010 - 2013), la compagnie a pu réunir des données qui lui ont permis de faire certains constats :
Des statistiques qui ne manqueraient pas d'en effrayer plus d'un. Pendant ce temps, on y croit du côté de l'Hexagone ; le gouvernement s'est donné pour objectif de favoriser le développement de « l'open innovation ». Concrètement, Fleur Pellerin, la ministre en charge des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique a annoncé la mise en place, à partir de 2014, d'un amortissement fiscal bénéficiant aux sociétés qui investissent - directement ou par l'intermédiaire de fonds, et de façon minoritaire - dans des PME innovantes. Une manière d'encourager le « corporate venture » (capital-risque d'entreprise), qui ne représente encore que 5 % du financement des startups et des PME innovantes en France, contre 16 % aux États-Unis, selon l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic).
Le corporate venture en France :
Le corporate venture dans le monde :
Sources : CBI Insight, Corporate Venture (au format PDF)
Et vous ?
Qu'en pensez-vous ? Les startups seraient-elles condamnées avant même d'avoir été créées ?
Que pensez-vous de l'initiative du gouvernement ?
Sur une période de trois ans (2010 - 2013), la compagnie a pu réunir des données qui lui ont permis de faire certains constats :
- la plupart d'entre elles meurent jeunes : en considérant à quel point les entreprises sont vulnérables en début de carrière, il n'est pas surprenant d'apprendre que plus de la moitié d'entre elles (55 %) meurent avant d'avoir pu récolter 1 million de dollars, 70 % meurent avant de récolter 5 millions de dollars. La plupart des entreprises mortes ont pu soulevé 11,3 million de dollars en moyenne, avec une médiane à 1,3 million de dollars ;
- la trésorerie ne garantit pas (toujours) la longévité : soulever des fonds ne sauvera pas la plupart des startups de la mort. CBI Insights explique que, en moyenne, les startups vivent 20 mois après leur dernière levée de fonds ;
- la plupart des entreprises mortes sont des sociétés internet : par secteur, la plupart des entreprises technologiques ont été axées sur l'internet, un choix stratégique qui peut aisément être expliqué par la grande fluctuation monétaire qu'on observe sur internet depuis déjà plusieurs années. Seulement, plus les entreprises se ruent vers ce canal, plus grande sera la proportion de celles qui n'auront pas réussi à survivre dans le secteur ;
- mauvaises nouvelles pour les réseaux sociaux : au cas où vous essayiez de lancer votre propre entreprise en ligne, vous feriez probablement mieux d'éviter de vous lancer dans les réseaux sociaux, qui reste le premier secteur pour les startups qui n'ont pas survécu, et ce depuis déjà quatre ans.
Des statistiques qui ne manqueraient pas d'en effrayer plus d'un. Pendant ce temps, on y croit du côté de l'Hexagone ; le gouvernement s'est donné pour objectif de favoriser le développement de « l'open innovation ». Concrètement, Fleur Pellerin, la ministre en charge des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique a annoncé la mise en place, à partir de 2014, d'un amortissement fiscal bénéficiant aux sociétés qui investissent - directement ou par l'intermédiaire de fonds, et de façon minoritaire - dans des PME innovantes. Une manière d'encourager le « corporate venture » (capital-risque d'entreprise), qui ne représente encore que 5 % du financement des startups et des PME innovantes en France, contre 16 % aux États-Unis, selon l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic).
Le corporate venture en France :
- 23 fonds (appartenant à 18 groupes français et 5 étrangers) ;
- 600 M d'euros par an (+ 30 %) : niveau visé par Bercy ;
- 5 % en France (16 % aux États-Unis), c'est la part du corporate venture dans le financement des start-up et PME innovantes.
Le corporate venture dans le monde :
- 51 milliards d'euros investis au cours des dix dernières années, dans près de 10.000 start-up et PME innovantes ;
- 900 fonds en 2013.
Sources : CBI Insight, Corporate Venture (au format PDF)
Et vous ?
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Traroth2Membre émériteEn gros, la perspective pour une start-up : le rachat par Google ou consort, ou la mort. La succès propre conduisant à une pérennité sont exclus, en somme. C'est ça qui est vraiment triste.le 22/01/2014 à 11:13
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MarieKisSlaJoueMembre expertEn même temps le but de beaucoup de start up est de se faire racheter par un gros, et non de devenir un vrai concurrent sur le marché.le 22/01/2014 à 11:25
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coolspotMembre éprouvéEn même temps faut être un crétin fini pour bosser 80h/semaine pendant 5 an sans vacance. C'est biologiquement pas possible en plus d'être complètement idiot vu qu'avec un tel rythme 90% du "travail" fait sera de la merde juste bon à foutre à la poubelle.
C'est comme tout ces gugus en SSII qui te sorte "les contraintes bussiness", "ne tant que developpeur c'est normal de faire des heures" et autre connerie pour essayer de convaincre que les heures gratuites qu'ils donnent à leur SSII c'est être "corporate" et que c'est bien pour la carrière de faire 60h/semaine en étant payé avec un forfait 37.5h/semaine.
Enfin bon voilà aussi les gens se plaignent d'être exploités par les SSII mais ils se syndique pas pour défendre leur droit parce qu'ils pensent qu'ils se défendront mieux tout seul à coup d'argumentaire : "les syndicats ca sert à rien à part faire des grève inutile".
Franchement quand je vois à quel point les syndicat d'entreprise peuvent être utile, ca me désole qu'il y est si peu de syndiqués dans le privée (et après c'est les même glandu qui bave sur les privilège du public)le 22/01/2014 à 20:05 -
FaridMMembre expérimentéJe ne comprends pas ce point :
Une société ne peut pas vivre si elle n'atteint pas les 1 million de dollars (ou euros peu importe) ?
Les patrons de petites entreprises (Brasseries, tabacs, épiceries, artisans ...) se contentaient de gagner de quoi payer quelques employés (2 ou 3), le loyer, la nourriture et quelques loisirs.
Dans l'IT, il faut absolument faire exploser le bénéfice tous les ans, embaucher le plus possible...
Quand on voit des startups avec entre 10 et 20 collaborateurs et des levés de fond phénoménales (y a t-il vraiment besoins de lever plus d'1 millions d'euros quand on est dans le web ??), il ne faut pas s’étonner que le jour où il y a un peu de difficulté, tous s'effondre.le 22/01/2014 à 12:02 -
anykeyhMembre confirmé
... en considérant à quel point les entreprises sont vulnérables en début de carrière, il n'est pas surprenant d'apprendre que plus de la moitié d'entre elles (55 %) meurent avant d'avoir pu récolter 1 million de dollars, 70 % meurent avant de récolter 5 millions de dollars. La plupart des entreprises mortes ont pu soulevé 11,3 million de dollars en moyenne, avec une médiane à 1,3 million de dollars ...
le 22/01/2014 à 12:01 -
Pierre Louis ChevalierExpert éminent séniorQuand tu aura travaillé pendant 5 ans sur une start up en déficit et ce 80 heures par semaine y compris nuits et week ends, et ce sans pouvoir te verser de salaire, ni prendre de vacances, et en devant chaque jour subir les insultes ("espèce de pauvre crétin pourquoi tu es pas devenu fonctionnaire ?"
de ta femme, tu changera peut être de "perspective" auprès 5 ans de cauchemar si jamais un gogo te propose de racheter le bouzin. Réussir facebook c'est une chance sur 1000, le reste ça coule quand tous le monde créé en même temps la même startup pour faire la même chose, voila ce que ces chiffres montrent le 22/01/2014 à 18:38 -
Traroth2Membre émériteLa levée de fond, comme un emprunt ou une introduction en Bourse, a pour but d'accélérer la croissance de l'entreprise.
On peut très bien imaginer que tu créés une entreprise et qu'elle devienne très rentable et qu'elle connaisse la croissance, le tout entièrement en autofinancement, mais dans ce cas, sa croissance sera quand même lente, le temps que tu fasses suffisamment d'argent pour pouvoir investir dans ce qu'il faut pour grandir. En obtenant des liquidités rapidement, tu peux investir immédiatement.le 22/01/2014 à 16:25 -
Traroth2Membre émériteBen la différence, c'est que la banque, tu ne lui cèdes pas une partie du capital. Un emprunt, une fois qu'il est remboursé, il est remboursé. Les investisseurs, tu les rembourses pour toujours.le 22/01/2014 à 16:26
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gangsoleilModérateurBelle vision de la start-up vue par un DSI... Mais qui en dit long sur ta meconnaissance du sujet...
Oui, il est vrai que les createurs d'entreprises travaillent souvent plus que les 35h legales, mais arriver a ce point la est une enorme annerie, qui revele que ton projet n'est pas viable en l'etat, et qu'il faut absolument tout arreter.le 23/01/2014 à 9:02 -
redcurveMembre extrêmement actifJe travail à la création de ma start-up et ce n'est pas pour être racheté par Google & consort c'est vraiment débile comme perspective.le 22/01/2014 à 11:23