« Le logiciel libre est plus important que jamais » pour Richard Stallman
Qui met en garde contre les solutions propriétaires et le SaaS
Le 2013-10-04 12:21:48, par Hinault Romaric, Responsable .NET
Le projet GNU, la base du mouvement du logiciel libre, fêtait, il y a une semaine son trentième anniversaire.
L’événement a été l’occasion pour Richard Stallman (RMS), initiateur du projet GNU, de faire un état des lieux dans un article intitulé « Pourquoi le logiciel libre est plus important que jamais ».
« "Libre" (nous utilisons ce mot pour souligner que nous parlons de liberté, non de prix) », souligne RMS de prime abord, qui prend comme exemple pour étayer ses propos, l’application Photoshop qui coûte très cher, et Flash qui est gratuit, mais tous deux soumettent l’utilisateur au pouvoir de quelqu’un.
Depuis l’avènement du logiciel libre, beaucoup de choses ont changé. « Les gens utilisent maintenant des ordinateurs personnels – parfois appelés téléphones – et internet », note RMS, qui estime que le logiciel propriétaire est encore très influent : « les utilisateurs sont encore sous le contrôle du logiciel propriétaire » et l’avènement du Cloud ne fait qu’empirer les choses. « Il y a une nouvelle manière de perdre le contrôle : le logiciel en tant que service (SaaS), ce qui signifie laisser le serveur de quelqu’un d’autre faire vos propres activités informatiques », réplique Stallman.
Les logiciels propriétaires et le SaaS peuvent espionner l’utilisateur, manipuler et même attaquer celui-ci. D’après Stallman, les services et logiciels propriétaires sont des malwares, parce que l’utilisateur ne dispose d’aucun contrôle. « Vous méritez d’avoir le contrôle sur les programmes que vous utilisez, et d’autant plus lorsque vous les utilisez pour quelque chose d’important dans votre vie », affirme Stallman, qui cite au passage quatre libertés essentielles, dont l’absence d’une est suffisante pour qu’un programme soit propriétaire :
Evolution du projet GNU
« Si les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, le programme contrôle les utilisateurs », estime RMS, avant de s’en prendre directement aux « iChoses d’Apple, conçues pour espionner, emprisonner, censurer et abuser des utilisateurs ». Windows Phone est également pointé du doigt par Stallman, qui tire également sur Google avec Chrome pour Windows, qui contiendrait une porte dérobée universelle (fonction de mise à jour silencieuse) qui permet à Google de changer le programme à distance sans demander la permission de l’utilisateur. Amazon n’est pas en reste, et son Kindle contiendrait également, selon Stallman, une porte dérobée qui permet d’effacer les livres.
RMS met ensuite en garde les utilisateurs contre les solutions SaaS. Le SaaS oblige l’utilisateur à laisser le contrôle de son environnement informatique et toutes ses données à un tiers, qui sera forcé de divulguer ces données à l’État.
Bien plus, certains logiciels « exerceraient même une pression sur l’utilisateur pour convertir ses amis ». Stallman cite notamment le cas de Skype et Google Hangouts. « Nous devons refuser d’utiliser ces programmes, même brièvement, même sur l’ordinateur de quelqu’un d’autre », martèle RMS.
Après 30 ans, l’ardeur de Stallman pour la défense du logiciel libre demeure. « La vie sans liberté est l’oppression […] Nous devons gagner le contrôle sur tous les logiciels que nous utilisons […] en rejetant le SaaS et les logiciels propriétaires sur nos ordinateurs, en développant des logiciels libres (pour les programmeurs), en refusant de développer des solutions propriétaires ou SaaS », écrit RMS, qui conclut : « Libérons tous les utilisateurs d’ordinateurs ».
Source : article de Richard Stallman
Et vous ?
Que pensez-vous des propos de Richard Stallman ?
Quel bilan faites-vous du mouvement du logiciel libre ? Réussite ou échec ?
Un monde de l'IT où tout est libre : y croyez-vous ? Quel pourrait être son côté pervers ?
L’événement a été l’occasion pour Richard Stallman (RMS), initiateur du projet GNU, de faire un état des lieux dans un article intitulé « Pourquoi le logiciel libre est plus important que jamais ».
« "Libre" (nous utilisons ce mot pour souligner que nous parlons de liberté, non de prix) », souligne RMS de prime abord, qui prend comme exemple pour étayer ses propos, l’application Photoshop qui coûte très cher, et Flash qui est gratuit, mais tous deux soumettent l’utilisateur au pouvoir de quelqu’un.
Depuis l’avènement du logiciel libre, beaucoup de choses ont changé. « Les gens utilisent maintenant des ordinateurs personnels – parfois appelés téléphones – et internet », note RMS, qui estime que le logiciel propriétaire est encore très influent : « les utilisateurs sont encore sous le contrôle du logiciel propriétaire » et l’avènement du Cloud ne fait qu’empirer les choses. « Il y a une nouvelle manière de perdre le contrôle : le logiciel en tant que service (SaaS), ce qui signifie laisser le serveur de quelqu’un d’autre faire vos propres activités informatiques », réplique Stallman.
Les logiciels propriétaires et le SaaS peuvent espionner l’utilisateur, manipuler et même attaquer celui-ci. D’après Stallman, les services et logiciels propriétaires sont des malwares, parce que l’utilisateur ne dispose d’aucun contrôle. « Vous méritez d’avoir le contrôle sur les programmes que vous utilisez, et d’autant plus lorsque vous les utilisez pour quelque chose d’important dans votre vie », affirme Stallman, qui cite au passage quatre libertés essentielles, dont l’absence d’une est suffisante pour qu’un programme soit propriétaire :
- la liberté d’exécuter le programme, comme vous le souhaitez, pour n’importe quel but ;
- la liberté d’étudier le code source et de le modifier pour son usage personnel ;
- la liberté de redistribuer des copies exactes du programme ;
- la liberté de diffuser les améliorations du programme pour que la communauté en profite.
Evolution du projet GNU
« Si les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, le programme contrôle les utilisateurs », estime RMS, avant de s’en prendre directement aux « iChoses d’Apple, conçues pour espionner, emprisonner, censurer et abuser des utilisateurs ». Windows Phone est également pointé du doigt par Stallman, qui tire également sur Google avec Chrome pour Windows, qui contiendrait une porte dérobée universelle (fonction de mise à jour silencieuse) qui permet à Google de changer le programme à distance sans demander la permission de l’utilisateur. Amazon n’est pas en reste, et son Kindle contiendrait également, selon Stallman, une porte dérobée qui permet d’effacer les livres.
RMS met ensuite en garde les utilisateurs contre les solutions SaaS. Le SaaS oblige l’utilisateur à laisser le contrôle de son environnement informatique et toutes ses données à un tiers, qui sera forcé de divulguer ces données à l’État.
Bien plus, certains logiciels « exerceraient même une pression sur l’utilisateur pour convertir ses amis ». Stallman cite notamment le cas de Skype et Google Hangouts. « Nous devons refuser d’utiliser ces programmes, même brièvement, même sur l’ordinateur de quelqu’un d’autre », martèle RMS.
Après 30 ans, l’ardeur de Stallman pour la défense du logiciel libre demeure. « La vie sans liberté est l’oppression […] Nous devons gagner le contrôle sur tous les logiciels que nous utilisons […] en rejetant le SaaS et les logiciels propriétaires sur nos ordinateurs, en développant des logiciels libres (pour les programmeurs), en refusant de développer des solutions propriétaires ou SaaS », écrit RMS, qui conclut : « Libérons tous les utilisateurs d’ordinateurs ».
Source : article de Richard Stallman
Et vous ?
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WashmidMembre avertiC'est loin d'être que pour les barbus. La vie de presque tout le monde a été influencée d'une manière ou d'un autre par les logiciels libres. Rien qu'internet n'aurait pas pu exister tel qu'il est aujourd'hui sans logiciels libres (la réciproque est vraie aussi). Ou encore... android, bien que critiqué.
C'est vrai que le libre a tendance a se faire discret, mais quand on regarde autour de soi on s’aperçoit qu'il est partout et qu'on en profite parfois sans même s'en rendre comptele 04/10/2013 à 13:15 -
sOuSiXMembre régulierEn fait tu es paranoïaque et tu te refuses d'être objectif ou de réfléchir sur le sujet non ?le 04/10/2013 à 12:56
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pvincentMembre confirméSauf que quand RMS a fondé la FSF, un compilateur coûtait si cher que les constructeurs faisait 90% de réduction sur le prix de vente pour que les universitaires soient capables de l'acheter pour leur labo.
En fait, la pression du logiciel libre est indispensable pour éviter une concentration conduisant à des cartels qui imposerai leur loi sans obstacle.le 05/10/2013 à 9:55 -
TryphMembre émériteça me fait penser à la petite phrase d'un grand penseur (joke):
«Moi j'ai toujours pensé qu'une société transparente, c'était une société totalitaire» F. Baroinle 04/10/2013 à 13:38 -
ymoreauMembre émériteMoi j'ai l'impression que les mentalités en entreprise ont plusieurs dizaines d'années de retard. Probablement du fait d'être structurées, elles n'évoluent pas vraiment dans les façons de travailler et les "avis" sur les technos. Leur but est de faire du pognon. Ils se trompent peut être sur la façon d'en obtenir, mais bon c'est leur problème.
L'article (selon moi) s'adresse aux particuliers, c'est eux qui ont le plus la liberté de choisir ce qui leur convient vraiment, l'ouverture d'esprit d'essayer des choses nouvelles, et surtout le besoin d'avoir le contrôle de leurs activités/données.
Leur but n'est pas le pognon mais les loisirs, avoir des outils qui facilitent la vie etc, la philosophie du libre me semble tout indiquée pour ça (reste à avoir des softs qui tiennent la route et qui sont "aussi bien" sur les versions proprio).le 04/10/2013 à 15:12 -
MédinocExpert éminent séniorAmazon n’est pas en reste, et son Kindle contiendrait également, selon Stallman, une porte dérobée qui permet d’effacer les livres.le 04/10/2013 à 17:57
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TryphMembre éméritel'open-source qui a une mauvaise réputation coté sécurité... lol
si tes clients tiennent des conneries pour la réalité, c'est à toi, le professionnel (qui normalement a aussi un devoir de conseil), de rétablir la vérité.
si ton client te demande de développer avec un langage parfaitement inconnu et inadapté à son besoin, tu lui dis "Amen, vous êtes le client, vous avez donc le droit de faire toutes les demandes les plus délirantes qui soient puisque vous payez."? ou tu le conseilles sur ce qui est le mieux pour lui?
se cacher derrière le client pour justifier son aversion pour le logiciel libre, c'est juste n'importe quoi.le 07/10/2013 à 9:54 -
imikadoRédacteurMicrosoft n'a pas fait faillite et pourtant ils ont bien abandonné un de leur logiciel très utilisé : Microsoft Money
Et ça en embetant tous ses utilisateurs, dont mon père
Donc sans parler de faillite, si Microsoft ou un autre éditeur décide d'arrêter un produit, le fait qu'il ne soit pas ouvert, ou au moins d'avoir un format de stoquage interopérable (et documenté) vous rend dépendant de celle-ci, et le jour venu de l'arret du produit vous n'avez plus que vos yeux pour pleurerle 07/10/2013 à 18:57 -
imikadoRédacteurDonc si il y a une faille sur votre application que ce soit sur jQuery, bootstrap ou entity framework, vous allez envoyer un mail à Microsoft ? ou porter plainte contre eux pour que l'assurance paie ?
Pour info, entity framework est sous licence "Apache License v2." et comme toutes les licences opensource, la première ligne consiste à dire, que l'auteur du projet dénie toute responsabilité, que vous utiliser "en prenant les risques" de l'utiliser (et qu'aucune poursuite ne pourront etre menés..)
C'est bien connu que openSSL utilisé pour le HTTPS a très mauvaise réputation comme openSSH ...
Lorsque l'on developpe des applications dites "sécurisés" on donne le code source à la société d'audit pour qu'elle ait toutes les cartes en mains pour debusquer les éventuelles failles de sécurité.
C'est une des première lois de la sécurité: ne pas pas baser sa sécurité sur le secretle 05/10/2013 à 23:16 -
MacDevMembre régulierle 05/10/2013 à 14:23