L'espionnage de la NSA est-il hors de contrôle ?
Un employé use de ses privilèges pour écouter les communications de 9 femmes pendant 6 ans
Le 2013-10-03 15:07:41, par Hinault Romaric, Responsable .NET
Dans une lettre envoyée aux Sénateurs, le général Keith Alexander, patron de la NSA a révélé quelques abus des programmes d’espionnage de l’agence de sécurité.
Depuis les révélations d’Edward Snowden sur le projet PRISM (voir le dossier complet de la rédaction) et le vaste programme de cyberespionnage de la NSA, l’agence fait face à des demandes d’explications, indignations et reproches tant des Américains que des autres gouvernements.
Depuis ce déballage en plein air, l’organisme de sécurité multiplie les explications auprès de la chambre des représentants et du gouvernement afin de présenter le bien-fondé du programme pour la sécurité des citoyens.
Dans la série des documents transmis à cette fin, on apprend qu’un employé indélicat a usé des outils de surveillance de la NSA pour intercepter illicitement les conversations téléphoniques de neuf femmes pendant près de six ans.
Les actes de l’employé ont été découverts suite à une enquête, après qu’une salariée du gouvernement américain ait confié qu’elle soupçonnait son amant de surveiller ses appels téléphoniques.
Plusieurs autres cas ont également été rapportés. Un autre personnel de la NSA avait entre 2001 et 2003 surveillé les échanges téléphoniques de trois femmes, selon l’inspection générale de la NSA. Une employée en poste à l’étranger avait admis utiliser les programmes pour « surveiller le téléphone de son mari, qu’elle soupçonnait qu’il avait une liaison. »
Un autre cas relate l’utilisation des outils de surveillance de la NSA par une salariée pour enquêter sur les personnes qu’elle a rencontrées, afin de s’assurer que « celles-ci ne sont pas louches ». Un militaire de la NSA aurait dès son premier jour de travail, effectué des recherches sur six emails d’une ancienne copine. Découvert, il a déclaré qu’il était en phase d’entrainement.
Au total 12 cas de surveillance pour des « renseignements amoureux » ont été listés par l’inspection générale. Sept des employés auraient démissionné ou pris une retraite anticipée. Pour le général Keith Alexander, il s’agit de « très rares exceptions d’erreurs involontaires ».
Source : The Guardian
Depuis les révélations d’Edward Snowden sur le projet PRISM (voir le dossier complet de la rédaction) et le vaste programme de cyberespionnage de la NSA, l’agence fait face à des demandes d’explications, indignations et reproches tant des Américains que des autres gouvernements.
Depuis ce déballage en plein air, l’organisme de sécurité multiplie les explications auprès de la chambre des représentants et du gouvernement afin de présenter le bien-fondé du programme pour la sécurité des citoyens.
Dans la série des documents transmis à cette fin, on apprend qu’un employé indélicat a usé des outils de surveillance de la NSA pour intercepter illicitement les conversations téléphoniques de neuf femmes pendant près de six ans.
Les actes de l’employé ont été découverts suite à une enquête, après qu’une salariée du gouvernement américain ait confié qu’elle soupçonnait son amant de surveiller ses appels téléphoniques.
Plusieurs autres cas ont également été rapportés. Un autre personnel de la NSA avait entre 2001 et 2003 surveillé les échanges téléphoniques de trois femmes, selon l’inspection générale de la NSA. Une employée en poste à l’étranger avait admis utiliser les programmes pour « surveiller le téléphone de son mari, qu’elle soupçonnait qu’il avait une liaison. »
Un autre cas relate l’utilisation des outils de surveillance de la NSA par une salariée pour enquêter sur les personnes qu’elle a rencontrées, afin de s’assurer que « celles-ci ne sont pas louches ». Un militaire de la NSA aurait dès son premier jour de travail, effectué des recherches sur six emails d’une ancienne copine. Découvert, il a déclaré qu’il était en phase d’entrainement.
Au total 12 cas de surveillance pour des « renseignements amoureux » ont été listés par l’inspection générale. Sept des employés auraient démissionné ou pris une retraite anticipée. Pour le général Keith Alexander, il s’agit de « très rares exceptions d’erreurs involontaires ».
Source : The Guardian
-
LocekaExpert confirmé« Mais non, il n'y a aucune raison qu'on s'intéresse à moi, je ne suis pas un terroriste, je n'ai rien à cacher »le 03/10/2013 à 15:15
-
malkav1978Membre actifEn fait quand tu bosses pour la NSA et que tu fais une connerie, il suffit de dire « J'ai glissé chef » et on en parle plus.le 03/10/2013 à 16:57
-
yoyo3dMembre éprouvéAu total 12 cas de surveillance pour des « renseignements amoureux » ont été listés par l’inspection générale. Sept des employés auraient démissionné ou pris une retraite anticipée. Pour le général Keith Alexander, il s’agit de « très rares exceptions d’erreurs involontaires ».
le 03/10/2013 à 17:03 -
andry.aimeRédacteur/ModérateurÇa, c'est toi qui le dit. Mais dans la vie réelle:
Un grand pouvoir implique de grandes abus.le 03/10/2013 à 19:33 -
CarhibouxExpert éminent séniorTrès rares exceptions. Sans doute. D'ailleurs, au passage notez l'aveu de la masse pour que cela puisse être consideré comment très rares exceptions.
Maintenant, parler d'erreurs involontaires, c'est nous prendre pour des cons quand même non?
Les gens qui ont fait cela on agit tout à fait volontairement et consciemment quand même! Ils ont détourner un outil de renseignement militaire à des fins personnelles.
Bon allez, encore, j'ai envie de dire, c'est pas si grave quand même, un mec qui espionne sa copine/maitresse/femme... Bon, c'est pas quand même bénin.
Non, ce qui m'interpelle vraiment, c'est ce que ces révélations impliquent de manière plus large :
* Que n'importe quel employé peut espionner n'importe qui sans aucun motif juridique. Quand madame espionne monsieur, je doute qu'elle le fasse avec un ordre d'un juge quelconque... Donc que le système est ouvert à tous les abus.
* Si n'importe quel employé peut le faire, imaginez si un responsable décide de se mettre à le faire (pour son compte personnel, ou celui d'une tierce partie), l'ampleur que cela peut prendre. Avec un peu de talent, il pourrait même faire croire à ses subordonnés qu'ils agissent dans le cadre de la marche normale de PRISM. C'en est quelque peu effrayant!
* Personne n'est inquiété lorsqu'ils font des erreurs parce comme c'est un programme secret qui n'est pas supposé être rendu public, il ne peut pas y avoir de procès... donc totalement hors de tout contrôle judiciaire.
Bref, ce fait divers fait sourire, mais ce que cela implique me fais un peu froid dans le dos...le 04/10/2013 à 9:58 -
OrgoffMembre confirméPas de poursuites judiciaires pour ces employés détournant les moyens gouvernementaux pour espionner leur entourage ? Je trouve que c'est un peu léger de voir juste des démissions ou des retraites anticipées sans aucune condamnations. Peut-être que la NSA, célèbre par leur romantisme, passe l'éponge vu que ces renseignements sont de nature "amoureux".le 03/10/2013 à 15:21
-
redbullchMembre confirméIls n'ont peut-être pas envie que le tribunal se retourne contre eux en disant : "Pourquoi n'avez-vous pas mis en place des procédures qualités afin de contrôler l'accès aux informations ?"le 03/10/2013 à 16:12
-
_skipExpert éminentLe rapport de force existe en effet, tu as raison.
Mais ça n'excuse pas l'atlantisme aveugle de certains dirigeants européens dont la France.
Le Brésil a réagi sèchement à l'espionnage de sa présidente et nous en France, on se fait pirater le VPN du ministères des affaires étrangères, consulats et ambassades, au point qu'ils se foutent de notre gueule jusqu'à parler d'une "success story" de l'espionnage américain, et on réagit comment? On essaie d'usurper la place de toutou numéro 1 aux anglais avec l'histoire en Syrie et au final, on finit par être exclu du dossier en ayant au passage notre politique étrangère décrédibilisée.
Peut être qu'un jour on aura un dirigeant qui cessera de sacrifier nos intérêts pour ceux d'un pays qui passe son temps à nous cracher à la gueule. Enfin je peux rêver.le 04/10/2013 à 13:06 -
_skipExpert éminentIl est aussi intéressant de noter que les "dérapages sentimentaux" de la NSA ont déjà permis à des sociétés américaines de remporter des contrats au détriment de leurs concurrents étrangers. On penses à Airbus vs Boeing notamment, mais bon... C'est trop cool les USA, tous nos dirigeants aiment les USA.le 04/10/2013 à 11:12
-
HelpmeMMMembre éprouvéC'est toujours le problèmes ont met un niveau de sécurité supplémentaires , dans notre cas une autre instance qui contrôlerai les demandes,et au final on se rend compte que:
-soit les moyens sont insuffisants, et du coup cela n'a été mit en place que pour donner bonne conscience, ou pour faire croire qu'on contrôle la situation
-soit un humains reste un humains dont techniquement soudoyable.
-je ne parle même pas de la demande pour espionner x pour une raison Y et au final on l'espionne pour la raison z
le problème de trop contrôler , c'est aussi qu'on va rajouter de la longueur administrative, alors que la requête peut être une urgence et nécessite l'information en temps réels.
il n'y a pas de bonne solutions. mais ils y en a sans doute une moins pire je leur souhaite bonne chance pour la trouverle 03/10/2013 à 17:40