Developpez.com

Le Club des Développeurs et IT Pro

60 % des français gardent des données confidentielles en quittant leur job

D'après Symantec, l'avez-vous déjà fait ?

Le 2013-07-15 16:23:16, par Gordon Fowler, Expert éminent sénior
D’après Symantec, la politique des entreprises françaises sur la conservation des données serait à revoir en profondeur.

L’éditeur spécialiste de la sécurité affirme en effet que 60 % des employés français qui ont quitté leur poste au cours des 12 derniers mois auraient conservé des données confidentielles appartenant à leur employeur.

Ce résultat placerait la France bien au-dessus de la moyenne mondiale (50 %).

Pire, la moitié d’entre eux pensent qu’ils ne commettent pas de délit « en volant des données ».

Pour Symantec la seule solution consisterait à développer une culture qui sensibiliserait les employés, dès leur formation, au vol de propriété intellectuelle. « En France, 65 % des employés pensent qu’il est acceptable de voler des données à leur entreprise parce qu’elle ne fait rien pour que des règles soient appliquées de manière stricte », affirme un porte-parole de la société.

L’étude mondiale, baptisée « What’s Yours is Mine », a été menée par le Ponemon Institute auprès de 3 300 personnes dans six pays (États-Unis, Brésil, Royaume-Uni, Corée, France et Chine).


Résultat clefs de l’étude Symantec sur la Propriété Intellectuelle (IP)

Parmi ses autres résultats notables on retiendra que 70 % des employés pensent qu’il est acceptable de transférer des documents de travail vers des ordinateurs personnels, tablettes, smartphones, ou des applications de partage de fichiers en ligne. Et que seulement 29 % d'entre eux trouvent que leur supérieur hiérarchique fait une priorité de la protection des données.

Côté développeurs, 44 % des répondants pensent même que la propriété du code source d’un logiciel appartient à celui qui l’a créé (et pas à l’entreprise pour laquelle il travaille).

La totalité de résultats de l’étude est disponible sur cette page.

Et vous ?

Avez-vous déjà gardé des données (code source ou autre) d’un employeur en quittant un poste ? Lesquelles ? Que vous est-il arrivé ?
  Discussion forum
14 commentaires
  • LSMetag
    Expert confirmé
    Honnêtement oui je l'ai fait.

    Ce sont des morceaux de code que j'ai écrit dans certaines applis, qui m'avaient appris des choses et surtout qui étaient là comme pense bête par rapport à certaines techniques que j'avais mis en place/utilisé et dont je ne me serais peut-être pas souvenu.

    Sinon, je n'ai jamais rien transmis. C'est juste pour mon usage personnel et c'était toujours mon code.
  • Gordon Fowler
    Expert éminent sénior
    pwned par les relations presses de Symantec... Au temps pour moi.

    Je la laisse au cas où certains ne l'auraient pas lue.

    Désolé pour les autres
  • Jérôme_C
    Membre averti
  • N1bus
    Expert confirmé
    Comme ça a été déjà dit plus haut, ça arrange pas mal de patrons qu'on ramène du boulot le soir à la maison pour boucler le projet. Et ça va arranger les affaires de Symantec qui doit avoir un truc ou deux à vendre sous le coude.

    Mais qu'en est il des données privées des employés conservées par les sociétés ?
  • valentin03
    Membre actif
    Lol ! Moi j'ai bossé sur les missiles.
    Quand je suis parti, je ne suis pas arrivé à me formater le cerveau, et donc j'ai tout gardé en mémoire.
    Est-ce que ça compte comme emportage (oui c'est pas encore au dictionnaire) de données ?
  • Gugelhupf
    Modérateur
    Je me disais bien que j'avais déjà lu cette news
  • a028762
    Membre confirmé
    N'ayant pas quitté mon entreprise depuis plusieurs années, je ne suis pas acteur de ce genre d'actions , mais je suis assez d'accord avec l'analyse exprimée (tout le monde s'en fout).
    Plutôt que d'établir des règles claires et concrètes et de les faire appliquer strictement,
    le top management fait établir par un cabinet conseil des niveaux de sécurité abstraits (et colorés) . Ce n'est évidemment pas de la sécurité (de mon point de vue).

    Alors quand on parle de sécurité informatique, personne dans la boîte ne se sent concerné. A l'heure de l'outsourcing, du télétravail, on préfère bloquer via le proxy des sites d'open source. Lamentable ...
  • Tryph
    Membre émérite
    Salut,

    perso ça m'est déjà arrivé (et ça m'arrivera encore) de mettre du code (un projet entier, pas une simple fonction) sur clé usb perso pour aller l'apporter chez un client. le fait est que si mon employeur me fournissait une clé usb pro, je pourrais l'utiliser, mais ce n'est pas le cas.
    après je ne fais pas un nettoyage de ma clé tous les soirs en rentrant, en général ça intervient quand j'ai besoin de récupérer de la place dessus, parfois plusieurs années après la fin du projet.

    autre point: ça ne dérange pas mon employeur que je puisse mettre un projet sur une clé usb perso quand j'emmène le code chez moi pour bosser gratuitement dessus tout le week end pour tenter de rattraper un peu du retard accumulé...

    en fait ça dérange pas réellement les employeurs qu'on puisse prendre du code avec nous. mais c'est bon pour le business de Symantec de rendre la chose inquiétante.
  • humourman
    Membre à l'essai
    imaginons un commercial qui part avec le fichier client de l'entreprise.... je pense pas que l'employeur apprecierait...
  • Jormund
    Futur Membre du Club
    Quand on développe, on passe son temps à récupérer ou s'inspirer de code existant.

    http://www.legifrance.gouv.fr/affich...XT000006069414
    La loi dit bien que les droits sur un logiciel développé par un employé appartiennent à l'entreprise.

    Après, où est la frontière entre réécrire un code qu'on a écrit soit même et le copier/coller ?
    Si je réécris exactement la même ligne de code pour 2 entreprises différentes, je reste dans le cadre de la loi.
    Où est la limite ?
    Si je reprends un logiciel entier c'est du vol, si je reprend une classe ou une fonction, est-ce que c'en est encore ?
    L'auto-plagiat littéraire est légal (reprendre une page qu'on a écrite tel quel dans un autre livre avec un éditeur différent est mal vu, mais légal ; je ne parle pas de la copie intégrale d'un livre).