France : Le CSA veut devenir le gendarme des magasins d'applications mobiles
Le Conseil serait-il trop gourmand ?
Le 2013-06-24 19:35:46, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Suite au rapport « Contribution aux politiques culturelles à l'ère numérique » de Pierre Lescure, Président de la mission Acte 2 de l'exception culturelle, remis au Président de la République française François Hollande, le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) a pris le relais d'Hadopi dans la lutte contre le piratage.
Ces nouveaux pouvoirs ne semblent pas contenter le CSA qui réclame aussi, par l'entremise de son président Olivier Schrameck, la régulation des magasins en ligne d'applications mobiles en France.
Il justifie cette demande en expliquant « qu'un fabricant de terminaux connectés ou un magasin d'applications mobiles joue dans l'accès aux contenus et aux services un rôle crucial auquel la régulation ne peut rester indifférente. Se concentrer sur les seuls opérateurs hertziens et satellitaires ou sur les fournisseurs d'accès Internet, c'est ne pas saisir l'ampleur et les potentialités du rôle de la distribution. »
Olivier Schrameck ne manque pas de souligner que la distribution multicanal des contenus prédomine aujourd'hui. En effet, nombre de contenus culturels et en particulier audiovisuels transitent directement via les applications des éditeurs, échappant de facto à tout contrôle du CSA.
Dans sa ligne de mire le CSA a donc l'App Store d'Apple et le Play Store de Google qui disposent d'une grande latitude pour accueillir des contenus (notamment audiovisuels). Le CSA entend éviter que des éditeurs ne se retrouvent évincés des magasins en ligne de façon arbitraire, en référence à l'affaire Appgratis.
Le CSA s'inspire des dires de Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'innovation, aux PME et à l'économie numérique, qui avait non seulement fait part de sa volonté de réguler ces écosystèmes, mais aussi de prendre « la mesure de la manière dont ces grandes plateformes peuvent imposer unilatéralement des conditions de fonctionnement ou des conditions de marché qui ne sont pas compatibles avec l'éthique qu'on peut attendre de ces grandes entreprises ».
Le CSA souhaite donc se voir confier la mission de règlement des différends entre éditeurs et distributeurs, sur le même principe que celle dont il dispose pour gérer les conflits entre chaînes thématiques et plateformes de distribution.
Source : Le Figaro
Et vous ?
Selon vous, octroyer ces nouveaux pouvoirs au CSA serait-il la meilleure façon de « réguler cet écosystème » ?
Ces nouveaux pouvoirs ne semblent pas contenter le CSA qui réclame aussi, par l'entremise de son président Olivier Schrameck, la régulation des magasins en ligne d'applications mobiles en France.
Il justifie cette demande en expliquant « qu'un fabricant de terminaux connectés ou un magasin d'applications mobiles joue dans l'accès aux contenus et aux services un rôle crucial auquel la régulation ne peut rester indifférente. Se concentrer sur les seuls opérateurs hertziens et satellitaires ou sur les fournisseurs d'accès Internet, c'est ne pas saisir l'ampleur et les potentialités du rôle de la distribution. »
Olivier Schrameck ne manque pas de souligner que la distribution multicanal des contenus prédomine aujourd'hui. En effet, nombre de contenus culturels et en particulier audiovisuels transitent directement via les applications des éditeurs, échappant de facto à tout contrôle du CSA.
Dans sa ligne de mire le CSA a donc l'App Store d'Apple et le Play Store de Google qui disposent d'une grande latitude pour accueillir des contenus (notamment audiovisuels). Le CSA entend éviter que des éditeurs ne se retrouvent évincés des magasins en ligne de façon arbitraire, en référence à l'affaire Appgratis.
Le CSA s'inspire des dires de Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'innovation, aux PME et à l'économie numérique, qui avait non seulement fait part de sa volonté de réguler ces écosystèmes, mais aussi de prendre « la mesure de la manière dont ces grandes plateformes peuvent imposer unilatéralement des conditions de fonctionnement ou des conditions de marché qui ne sont pas compatibles avec l'éthique qu'on peut attendre de ces grandes entreprises ».
Le CSA souhaite donc se voir confier la mission de règlement des différends entre éditeurs et distributeurs, sur le même principe que celle dont il dispose pour gérer les conflits entre chaînes thématiques et plateformes de distribution.
Source : Le Figaro
Et vous ?
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camus3Membre éprouvéC'est une histoire de pouvoir , d'institutions illégitimes qui veulent mettre leur nez partout , pour tout et n'importe quoi , histoire de ramasser plus de crédit et de justifier un budget plus important afin d'embaucher les copains à ne rien faire. C'est l'exemple même de tout ce qui ne va pas dans ce pays.le 25/06/2013 à 4:22
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arnolddumasRédacteur/Modérateurle 25/06/2013 à 9:55
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_informix_Membre actif
Le CSA entend éviter que des éditeurs ne se retrouvent évincés des magasins en ligne de façon arbitraire, en référence à l'affaire Appgratis.le 24/06/2013 à 23:01 -
YvesT75Nouveau membre du ClubIl serait peut-être urgent de comprendre que dans le contexte numérique il manque surtout un nouveau rôle autour des bibliothèques personnelles (pas "cloud", références sur des profils), garanties de confidentialité très stricte, et séparation claire des rôles :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/1...merique-draft/
(à moins que l'on préfère les deux ou trois monstres se mettant en place actuellement)
Et pour le piratage, si quelque chose arrêter de tout faire à l'envers :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/1...ge-hadopi-etc/
Sans oublier que "app ou site web" quasi la même chose maintenant.le 25/06/2013 à 9:13 -
Mr_ExalMembre expertContenus illégaux oui mais pour qui? Si les contenus ne sont pas stockés en France je vois pas trop ce que le CSA vient faire là mis à part faire croire qu'ils servent encore à quelque chose.
A chaque fois que je lis une citation de Fleur Pellerin je me demande ce qu'elle prend et me dis que ça doit vraiment être de la bonnele 25/06/2013 à 9:25 -
camus3Membre éprouvéA chaque app refusée , un avertissement !
Au bout de 3 , on coupe l'internet à Applele 25/06/2013 à 12:16 -
Mr_ExalMembre expertle 25/06/2013 à 13:53
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burndevMembre habituéperso en terme de régulation, je vois plus l'aspect rotor de la situation.
Une réglementation a la taxation des droits d'utilisationle 25/06/2013 à 17:22 -
nikau6Membre extrêmement actifL'état n'a pas à mettre son nez dans l'internet, qu'ils aillent se faire voire ailleurs ! On sait comment ça se passe, ça commence par de petits contrôles par ci par la et ça finit complétement verrouillé. Regardons ce qu'est devenue la télé..., il faut bien se souvenir que ceux qui ont connus les débuts de la télé pensaient que ça allé changer le monde...en bien...et ben finalement non, c'est finalement devenu un instrument de formatage de l'esprit au service du pouvoir, de l'argent roi, ect... Au lieu de libérer ça a complétement abrutit les masses en produisant plusieurs générations de dégénérés...!le 24/06/2013 à 22:33
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ThihtMembre du ClubSachant que ce sont des stores semi-privés avec des règles définies respectivement par Google et Apple pour le Play Store et l'App Store, je comprends pas quelle légitimité le CSA pourrait avoir à intervenir à ce niveau (à part pour les contenus illégaux, mais je vois pas pourquoi Google n'aurait pas le droit de retirer une app du store selon son bon désir en fait, c'est toujours possible de l'installer manuellement)... C'est une histoire de monopole ici ?le 25/06/2013 à 0:11