PRISM : Éclairages et démenti officiel de Google, Facebook et Yahoo
La source de la fuite des documents classés secrets révélée au grand jour
Le 2013-06-11 16:03:26, par Stéphane le calme, Chroniqueur Actualités
Mise à jour du 11/06/2013
Il y a quelques jours, des fuites de documents en provenance du FBI et de la NSA faisaient mention de PRISM, un programme secret du gouvernement américain qui donnerait un libre accès aux données utilisateurs de Google, Facebook ou encore Yahoo pour ne citer que ceux-là.
La publication desdits documents a provoqué l'indignation de ces colosses de l'IT.
Google a été le premier à réagir à ces « révélations » par l'entremise de Larry Page, PDG de l'entreprise, ainsi que David Drummond, directeur juridique de la compagnie. Google n'a « participé à aucun programme secret du gouvernement américain ou de tout autre gouvernement, qui donnerait un accès à [ses] serveurs » précise Larry Page.
Marc Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, pour sa part qualifie d'« outrageuses » les publications des médias en relation avec PRISM. « Nous n'avions même pas entendu parlé de PRISM avant hier (référence au jour de la publication médias du projet) » explique-t-il après avoir précisé que Facebook ne permettrait en aucun cas un accès direct à ses serveurs au gouvernement, fut-il américain ou étranger.
Yahoo assure qu'il ne fournit pas au gouvernement « un accès direct à nos serveurs, systèmes ou réseaux ».
Désormais le voile a été levé sur la source de ces informations. Il s'agit d’Edward Snowden, un employé ayant travaillé pour un prestataire technique à la NSA. Il affirme avoir délivré ces informations classées secret défense au Washington Post et au Guardian par acquis de conscience dans une interview accordée au Guardian. Il encourt la prison ferme aux États-Unis pour avoir révélé ces documents classés.
Le Président américain Barack Obama a déclaré qu'il ne pouvait tolérer l'existence de fuites : « Il y a une raison pour laquelle ces programmes sont classifiés », rappelle-t-il. « Personne n'écoute vos conversations téléphoniques » explique-t-il dans le communiqué de presse dans la vidéo ci-dessous. Actuellement une pétition circule sur le site de la Maison Blanche demandant au Président d'accorder sa clémence à Edward Snowden.
En Europe la situation est très tendue. Françoise Castex, eurodéputée socialiste, demande à la commission européenne si des programmes similaires existent au sein même de l'Union Européenne, touchant des données personnelles de citoyens européens. Le sujet est particulièrement sensible puisque les citoyens américains ne sont pas visés, seuls les étrangers (Français compris) sont pris pour cible.
Les enjeux sont énormes pour ces entreprises, en particulier pour Google. Ce dernier possédant un modèle économique qui repose sur l'utilisation de nos données, il est donc nécessaire qu'il établisse avec les millions d'utilisateurs de ses services une relation de confiance quant à la protection des bribes de leurs vies quotidiennes qu'ils lui confient.
Sources : blog Google , pétition pour Edward Snowden , interview au Guardian , questionnaire Françoise Castex ( au format PDF)
Et vous ?
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Il y a quelques jours, des fuites de documents en provenance du FBI et de la NSA faisaient mention de PRISM, un programme secret du gouvernement américain qui donnerait un libre accès aux données utilisateurs de Google, Facebook ou encore Yahoo pour ne citer que ceux-là.
La publication desdits documents a provoqué l'indignation de ces colosses de l'IT.
Google a été le premier à réagir à ces « révélations » par l'entremise de Larry Page, PDG de l'entreprise, ainsi que David Drummond, directeur juridique de la compagnie. Google n'a « participé à aucun programme secret du gouvernement américain ou de tout autre gouvernement, qui donnerait un accès à [ses] serveurs » précise Larry Page.
Marc Zuckerberg, fondateur et PDG de Facebook, pour sa part qualifie d'« outrageuses » les publications des médias en relation avec PRISM. « Nous n'avions même pas entendu parlé de PRISM avant hier (référence au jour de la publication médias du projet) » explique-t-il après avoir précisé que Facebook ne permettrait en aucun cas un accès direct à ses serveurs au gouvernement, fut-il américain ou étranger.
Yahoo assure qu'il ne fournit pas au gouvernement « un accès direct à nos serveurs, systèmes ou réseaux ».
Désormais le voile a été levé sur la source de ces informations. Il s'agit d’Edward Snowden, un employé ayant travaillé pour un prestataire technique à la NSA. Il affirme avoir délivré ces informations classées secret défense au Washington Post et au Guardian par acquis de conscience dans une interview accordée au Guardian. Il encourt la prison ferme aux États-Unis pour avoir révélé ces documents classés.
Le Président américain Barack Obama a déclaré qu'il ne pouvait tolérer l'existence de fuites : « Il y a une raison pour laquelle ces programmes sont classifiés », rappelle-t-il. « Personne n'écoute vos conversations téléphoniques » explique-t-il dans le communiqué de presse dans la vidéo ci-dessous. Actuellement une pétition circule sur le site de la Maison Blanche demandant au Président d'accorder sa clémence à Edward Snowden.
[ame="http://www.youtube.com/watch?v=rENTl5JKzlQ"]http://www.youtube.com/watch?v=rENTl5JKzlQ[/ame]
En Europe la situation est très tendue. Françoise Castex, eurodéputée socialiste, demande à la commission européenne si des programmes similaires existent au sein même de l'Union Européenne, touchant des données personnelles de citoyens européens. Le sujet est particulièrement sensible puisque les citoyens américains ne sont pas visés, seuls les étrangers (Français compris) sont pris pour cible.
Les enjeux sont énormes pour ces entreprises, en particulier pour Google. Ce dernier possédant un modèle économique qui repose sur l'utilisation de nos données, il est donc nécessaire qu'il établisse avec les millions d'utilisateurs de ses services une relation de confiance quant à la protection des bribes de leurs vies quotidiennes qu'ils lui confient.
Sources : blog Google , pétition pour Edward Snowden , interview au Guardian , questionnaire Françoise Castex ( au format PDF)
Et vous ?
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Traroth2Membre émériteNon, c'est exactement l'inverse. Dénoncer le comportement d'un gouvernement qui met en danger la liberté des citoyens est un acte de patriotisme. On ne le répétera jamais assez : Être un citoyen, ce n'est pas simplement fermer sa gueule !le 02/07/2013 à 11:18
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Traroth2Membre émériteOù est Edward Snowden ?
Ce que je trouve formidable, c'est que Obama réussit à dire simultanément qu'il faut mettre fin aux fuites et que ces informations sont fausses. Si les informations sont fausses, c'est qu'il ne s'agit pas de fuites, mais d'affabulation. Ou pour le dire autrement : si ce sont des fuites, c'est que c'est vrai !le 11/06/2013 à 16:47 -
cahnoryMembre avertiOn ne peut appliquer le "secret défense" que si l'objet du secret est constitutionnel, révéler un acte anticonstitutionnel est du patriotisme/civisme.
Si le secret est anticonstitutionnel, le "secret défense" ne s'applique pas, il n'y a donc pas traitrise mais patriotisme/civisme.le 26/06/2013 à 14:06 -
calvaireExpert confirméDire que ce héros a été refusé partout dans les soi-disant pays démocratiques… qui sont en fait tous des vassaux de l’impérialisme américain et qui ont trop peur de la réaction de l’oncle Sam…
La Russie, qu’on aime ou pas, c’est souverain… Ce qui est loin d’être notre cas.le 27/09/2022 à 10:11 -
NeckaraInactifLes autorités américaines, elles, ne cachent pas qu'elles entendent traquer l'auteur de ces fuites partout où il ira. « La chasse est lancée », a par exemple lancé Dianne Feinstein, la présidente de la commission du Renseignement du Sénat américain, ce dimanche sur CBS.
Vu la nature des informations, pour moi, il ne fait que son devoir de citoyen.
Selon ses déclarations, on voit que les agences américaines font de l'abus de pouvoir ainsi tout ceux qui poursuivent Edward Snowden sont complices de ces abus.
Personnellement, ce n'est pas Edward Snowden que je chasserais mais plutôt les auteurs de ces abus...
Sinon, vu la gravité des accusations est-ce que des pays, des organisations internationales ou autre sont en train de demander des comptes aux américains ?
Mais bon, les américains ne sont malheureusement pas les seuls à vouloir espionner leurs citoyens... C'est quand même fou d'avoir des politiciens si corrompus ou si naïf...le 24/06/2013 à 11:20 -
r0dExpert éminentDans cette histoire, tout le monde parle d'intérêt de pays. D'un état.
Il faut faire attention car d'une part, l'intérêt d'un pays ce n'est pas très clair. J'aurais tendance à dire que l'intérêt d'un pays, en vérité, c'est l'intérêt de la classe dominante dudit pays. Pensez-vous que les élites gouvernent dans l'intérêt du peuple ou selon ses propres intérêts?
D'autre part, l'intérêt d'un pays c'est bien beau, mais ne serait-il pas plus important de se préoccuper de l'intérêt de tout le monde, de tous les pays?le 09/07/2013 à 15:03 -
r0dExpert éminentJe suis internationaliste, et pourtant contre un gouvernement mondial. A vrai dire, je trouve que 60 millions de personnes c'est déjà trop pour un seul et unique gouvernement.
Le problème se situe dans la définition de gouvernement ainsi que dans l'échelle de grandeur (pas besoin de l'idée de nation dans mon raisonnement). La définition qui est la mienne est celle des lumières, et en particulier celle de Montesquieu: l'état est un outil qui applique les décisions prises par le peuple; l'état ne décide rien, il administre. Aujourd'hui c'est l'inverse, ona l'illusion qu'onchoisit des représentants qui prennent les décisions pour nous.
Or, pour que le peuple soit capable de prendre les décisions, il faut que:
1/ il soit parfaitement informé.
2/ l'échelle de l'état ne soit pas trop grande.
Car en effet, on ne peut pas trancher un problème dont on ne connait pas les tenants et les aboutissants. Et de même, à mon avis, on ne peut pas prendre une décision à 60 millions de personnes. Déjà que c'est difficile de se mettre d'accord quand on est deux...le 09/07/2013 à 16:27 -
NeckaraInactifDonc si mon gouvernement décide d'assassiner des journalistes dérangeants dans d'autres pays, je ne dis rien et je laisse couler, ce n'est pas à moi, simple citoyen du pays X, d'annoncer que mon gouvernement est responsable ?
Je dois donc me faire complice de ces meurtres ?
Ce type de raisonnement ne tient pas. De plus, si on le laisse faire, il continuera et le jour ou cela sera découvert, les tensions seront bien plus vives. C'est comme une épée de Damoclès qui grossirait et s'alourdirait au fils des années.
Puisque tu nous offre une comparaison avec un enfant de 5 ans, continuons alors :
J'ai 5 ans, mes parents enferment ma grande sœur dans une cage, la battent tout les jours et finissent par la tuer. Je ne dit rien, je ne vais tout de même pas dénoncer mes parents et finir à la rue.
Mes parents continuent alors avec ma petite sœur avec le même résultat.
Puis c'est finalement mon tour, mais il n'y a plus personne pour me sauver.
Si on laisse faire au gouvernement ce qu'il veut à l'étranger, on lui laisse une porte grande ouverte pour qu'il puisse faire ce qu'il veut dans son propre pays.
De plus, si on fait cela, les citoyen d'un autre pays peuvent également penser la même chose, ainsi on ouvre aussi une porte aux autres gouvernements à faire ce qu'ils veulent dans notre propre pays.le 10/07/2013 à 9:34 -
MuchosMembre expertJe suis fatigué de croire en mon action citoyenne et de dissuader mes proches de céder devant « le complot ». J'y crois encore, parce que je sais que le modèle actuel ne peut pas tenir, mais je suis fatigué…le 17/01/2014 à 18:42
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sevyc64ModérateurSi le langage est de plus en plus codé comme avec l'exemple du SMS, notre vocabulaire s’appauvrit de plus en plus. On utilise de moins en moins de mot différents dans la vie de tous les jours (la plus intéressante pour les espions).
J'ai entendu un linguiste dire, y a pas longtemps, qu'avec le langage sms, on n'utiliserait guère plus de 600 mots différents.
Avec l'appauvrissement du vocabulaire, il y a aussi l'appauvrissement des formules syntaxiques. On fait des phrases de plus en plus simple, de plus en plus courtes. Phénomène justement encore plus amplifié en sms.
Aussi paradoxal que ça puisse paraitre, si le sms est parfois difficile à comprendre pour nous humains, il serait au contraire bien plus facile à décoder et comprendre par des algorithmes que le langage naturel du fait même de sa pauvreté.le 18/01/2014 à 11:02