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Java : Oracle à son tour attaqué en justice

Un éditeur de Middleware dénonce une "violation massive de brevets" dans WebLogic et Glassfish

Le 2012-11-08 12:26:59, par Gordon Fowler, Expert éminent sénior
Le fournisseur de solutions middleware Java Thought vient de lancer une procédure contre Oracle pour « violation massive de brevets ». La plainte a été déposée le 31 Octobre.

D’après l’explication de l’éditeur, Thought a créé une technologie (un « mapping layer »), pour sauvegarder des objets et des tables, qui a grandement simplifié la gestion des données persistantes. Cette technologie brevetée a ensuite été intégrée dans son outil maison CocoBase en 1997.

Thought a alors reçu 28 demandes de versions d’évaluations de CocoBase émanant de mails dont les adresses étaient liées à Oracle. Et 118 de personnes liées à Sun Microsystems.

En 2002, le fondateur de l’éditeur prend contact avec Oracle pour avertir un des responsables de sa branche Middleware sur l’utilisation de sa propriété intellectuelle. En 2003, et toujours d’après le document déposé, Thought aurait également dialogué avec Sun et aurait décliné une proposition visant à intégrer CocoBase dans la spécification JDO2 (Java Data Objects). Sauf à négocier une redevance en contrepartie de l’utilisation de ses brevets.

Pourtant, en 2006, « l’architecture de CocoBase a été intégrée au JSR 220 (Enterprise JavaBeansTM) dans la version 3 de la spécification de la Java Persistence API », explique la plainte. Et cela sans en avoir référé à Thought.


Références de la plainte déposée par Thought

Aujourd’hui, les produits concernés par cette violation « massive » de brevets seraient principalement Oracle WebLogic Server (toutes les versions après la 10.3.0), toutes les versions de Glassfish Server et TopLink, le framework de mapping objet-relationnel pour les développements Java.

Thought n’a pas spécifié à quel montant il évaluait son préjudice. Mais gageons qu’Oracle, en arroseur (un peu) arrosé, n’aura pas beaucoup à débourser. En tout cas moins que ce qu’il demandait à Google dans le procès autour de son utilisation de Java dans Android.

Source : Les documents relatifs à la procédures sont disponibles sur demande depuis cette page
  Discussion forum
6 commentaires
  • Traroth2
    Membre émérite
    Ah oui, Cocobase, je me rappelle de ce truc. Je m'en suis servi en 2001...

    Ce n'était rien de plus qu'un générateur de mapping JDBC. Pas grand chose à voir avec les solutions de persistance actuelles...
  • fxrobin
    Membre chevronné
    Si la violation concerne la JSR 220, cela ne concerne pas uniquement les logiciels d'Oracle. Mais aussi ceux d'IBM, JBOSS, etc ... tout ceux qui ont implémenté la spec JPA (JSR 220). Et donc la responsabilité en revient à ceux du JCP qui ont réalisé la spec JSR 220, si violation il y a bien sûr.

    et pour mémoire il sont nombreux :
    http://jcp.org/en/jsr/detail?id=220
  • Khaled.Noordin
    Membre confirmé
    @fxrobin
    Il faut croire que hibernate(jboss-redhat) n'est pas concerné, car finalement ce n'est pas JPA qui est concerné mais son implémentation qui est repris par les serveurs d'apps glassfish et weblogic, à savoir toplink-eclipselink.
    Donc je ne crois pas que RedHat ait du souci à se faire.
  • fxrobin
    Membre chevronné
    Pourtant dans l'article il mentionne que le problème vient de la JSR 220, pas uniquement de l'implémentation :

    Envoyé par Gordon Fowler

    Pourtant, en 2006, « l’architecture de CocoBase a été intégrée au JSR 220 (Enterprise JavaBeansTM) dans la version 3 de la spécification de la Java Persistence API », explique la plainte. Et cela sans en avoir référé à Thought.
    Dans ce cas là, si c'est avéré, ce sont tous ceux qui implémentent JPA qui violent le brevet, pas seulement Oracle.
  • darth_vader
    Membre à l'essai
    Si je comprends bien il s'agit de brevets logiciels.
    Donc ça n'a aucune valeur juridique en Europe ce type de brevet n'étant pas reconnu.
  • thelvin
    Modérateur
    Envoyé par darth_vader
    Donc ça n'a aucune valeur juridique en Europe ce type de brevet n'étant pas reconnu.
    Le problème étant qu'il faut un procès pour faire reconnaître que le brevet est un brevet logiciel et donc non reconnaissable en Europe. Parce que bon, c'est pas le travail de l'office de dépôt des brevets, n'est-ce pas ?

    Mais oui, en effet dans le cas présent il s'agit de faire valoir des brevets aux US.