La Maison-Blanche fait de l'open source
Et publie sa première application sur GitHub, We The People est sous Drupal et MongoDB
Le 2012-08-28 12:18:40, par tarikbenmerar, Chroniqueur Actualités
C'est une première. La Maison-Blanche vient de distribuer la première application open source créée par un gouvernement, disponible dans son dépôt GitHub officiel. Il s’agit d’une application permettant à tout citoyen de créer, voter et faire voter une pétition. C’est le code même qui propulse l’application « We The People » (nous le peuple) qu'on retrouve sur le site de la Maison-Blanche.
C'est en fait la concrétisation d'un engagement pris par le président Barack Obama en septembre 2011 : « Parmi nos engagements, nous sommes en train de lancer un outil en ligne nommé "We the people", pour permettre aux Américains d'adresser une pétition à la Maison-Blanche. Nous partagerons cette technologie pour que tout gouvernement dans le monde puisse permettre la même chose à ses citoyens »
Plus précisément, l'application permet à un utilisateur de créer un compte, se connecter, créer des pétitions et voter. Les créateurs de pétitions peuvent partager l'URL de leurs pétitions pour générer des signatures. Les pétitions ne deviennent publiques que si elles atteignent un seuil donné.
L'application se base sur le CMS Drupal et requiert MySQL 5, MongoDB 1.8 et bien évidemment PHP. Elle est distribuée sous la licence GPL 2.
Les futures améliorations prévoient l'abandon du SGBD MongoDB, du fait de la relative complexité de sa mise en place qui impose actuellement un serveur dédié. Sont aussi dans la TODO de la Maison-Blanche un installeur, un thème générique, une amélioration du processus de signature de pétition, le développement d'API, une meilleure intégration avec les réseaux sociaux et une interface mobile.
White House petition sur GitHub
'We The People' sur le site de la maison blanche
Source : "Readme" du projet
Et vous ?
Quel impact aura cette application sur la bonne gouvernance ?
Au-delà de la distribution sous open source, l'utilisation de l'application par un autre gouvernement est-elle envisageable ?
C'est en fait la concrétisation d'un engagement pris par le président Barack Obama en septembre 2011 : « Parmi nos engagements, nous sommes en train de lancer un outil en ligne nommé "We the people", pour permettre aux Américains d'adresser une pétition à la Maison-Blanche. Nous partagerons cette technologie pour que tout gouvernement dans le monde puisse permettre la même chose à ses citoyens »
Plus précisément, l'application permet à un utilisateur de créer un compte, se connecter, créer des pétitions et voter. Les créateurs de pétitions peuvent partager l'URL de leurs pétitions pour générer des signatures. Les pétitions ne deviennent publiques que si elles atteignent un seuil donné.
L'application se base sur le CMS Drupal et requiert MySQL 5, MongoDB 1.8 et bien évidemment PHP. Elle est distribuée sous la licence GPL 2.
Les futures améliorations prévoient l'abandon du SGBD MongoDB, du fait de la relative complexité de sa mise en place qui impose actuellement un serveur dédié. Sont aussi dans la TODO de la Maison-Blanche un installeur, un thème générique, une amélioration du processus de signature de pétition, le développement d'API, une meilleure intégration avec les réseaux sociaux et une interface mobile.
Source : "Readme" du projet
Et vous ?
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FlaburganModérateurEnfin ! Le jour où les gouvernements auront compris la puissance de l'open source, le monde numérique deviendra extraordinaire.
Imaginez, toutes les assemblées, sénats, gouvernements, écoles, mairies, conseils régionaux ou autres, hôpitaux... Qui seraient indépendants de multinationales, qui soumettraient les bogues rencontrées et les suggestions de fonctionnalités, voire qui auraient des développeurs pour améliorer les logiciels et ensuite rediffuser le tout pour que chaque autre personne en profite !
Et les enfants qui apprendrait à utiliser ces logiciels à l'école viendrait les installer chez eux, sans que cela ne leur coûte le moindre centime, ce qui réduirait la fracture numérique...
Je rêve d'un monde comme cela ! Merci pour ce premier pas !le 28/08/2012 à 13:10 -
MiaowZedongMembre extrêmement actifVu la taille d'un capteur CCD, tu n'as aucune preuve de ne pas être filmé dans l'isoloir. Ton anynomat est guaranti par la loi mais si le gouvernement veux tricher, il en a les moyens.
Je ne plaide pas la parano, au contraire: simplement, ce ne sont déjà pas les moyens techniques d'espionner les gens à leur insu qui manquent.
Quant aux questions sur la sécurité, le contrôle de l'identité des "votants", etc, j'y verrais plutôt la preuve que ces pétitions n'auront que peu d'importance. Lorsqu'une loi sera votée, on fera peut-être un grep a posteriori pour savoir si on peut prétendre avoir été inspiré par une pétition citoyennele 28/08/2012 à 14:58 -
zaventemMembre expérimenté<HS>
Suis-je le seul à être continuellement choqué par cette nouvelle mode de l'emploi du verbe propulser à tort et à travers?
Tant qu'à utiliser n'importe quoi pour faire "in", autant réintroduire des verbes inusités, moi je propose gésir.
</HS>le 29/08/2012 à 10:37 -
LocekaExpert confirméCa change quoi ?
Sinon, pour ce qui est du projet, si tant est qu'il soit utilisé tel quel par l'état américain, je trouve ça pas mal dans le sens où on peut savoir exactement quelles données sont récupérées, quel est le niveau de sécurité etc.le 28/08/2012 à 13:35 -
FreemMembre émériteJe ne dis pas que ces problématiques n'étaient pas présentes, juste que vu les gouvernements semblent s'y mettre, on risque une fracture citoyenne réelle.
Tant que les pétitions n'étaient pas officielles, ça avait autant d'importance que les pétitions qu'on signe (ou pas) dans la rue. C'est à dire, simplement une importance symbolique.
Maintenant, le gouvernement américain dit officiellement qu'il va écouter les pétitions qui remplissent certaines conditions en temps et en nombre de signataires. Chose qu'il n'était pas obligé de faire auparavant, puisque ça n'avait rien d'officiel: aucun engagement.
C'est une excellente chose, c'est vrai, mais ça veut dire que ceux des citoyens qui n'ont pas accès au réseau des réseaux n'ont PAS accès à la pleine citoyenneté d'une certaine façon, puisqu'ils ne peuvent pas, du coup, participer à une partie de la vie politique.
Et moi, je trouve ça dangereux, car ceux qui n'ont pas le net, c'est sûrement plus souvent ceux qui n'ont pas les moyens que ceux qui n'en veulent pas, surtout qu'a voir différents sujets ici, il semble qu'aux USA la situation n'est pas aussi rose qu'en France pour le réseau. Et pour la situation économique, même si mes cours de géopolitique de lycée datent, je doute que cette nation ait réduit le fossé pauvres/riches.
Ce que je crains, c'est qu'il apparaisse "de facto" un statut politique de citoyen numérique, privant une certaine partie des populations, la moins aisée, d'une partie de ses droits civiques.
Et je trouve que c'est suffisamment important pour que la question soit posée.
Ceci étant dit, je trouve malgré tout que cet outil à un potentiel démocrate certain, ce que j'approuve entièrement.
Après... indexer les personnes qui n'ont pas les mêmes avis... les gouvernements ont toujours eu cette possibilité: quand on va voter, on décline son identité et on donne sa carte d'électeur après tout (enfin, dans les communes suffisamment petites, on peut en France se passer de la carte d'électeur, certes).
Il y a un stade où l'on doit faire confiance, malgré tout.
Pour moi le danger le plus important, c'est vraiment la création d'un nouvel écart dans la vie civique, alors que le gain potentiel est de donner enfin le droit aux peuples de s'exprimer, si les infrastructures correctes sont mises en place.le 28/08/2012 à 14:20 -
FlaburganModérateurTon exemple sur le vote est très mal choisi, c'est bien un des seuls moments où l'on est sûr d'être anonyme, contrairement à n'importe quelle réclamation..
Pour autant, je suis d'accord avec le reste.le 28/08/2012 à 14:26 -
hotcryxMembre extrêmement actifQuand on signe une pétition IRL, bin on la signe => terminé l'anonyma.
En tout cas c'est comme cela quand on se plaint à la police
Sur internet, c'est un peu n'importe quoi: on peut mettre un autre nom ou rien du tout.
En tout cas, c'est une bonne initiative, ça fait bouger les choses.
Ils vont être submergés de pétitions.
Peut-être même des pétitions contre ce système de pétitionle 29/08/2012 à 10:28 -
GuilpMembre éprouvéAvant de dire ça, il faut voir les autres actions faites en parallèles. Par exemple, il suffit qu'il y ait une borne d'accès libre à internet dans les mairies pour que ton raisonnement ne tienne plus debout. Et il y a plein d'autres possibilités, surtout plus les années passent.
C'est comme si tu disais que le vote par bulletin papier faisait une fracture citoyenne car ils excluent ceux qui ne savent pas lire... Alors qu'à côté, l'état impose une école obligatoire.
Donc j'éviterais de condamner (hâtivement) une telle initiative sur cet argument de fracture riche/pauvre.le 29/08/2012 à 14:37 -
Ca ne dépend pas du fait que l'école soit obligatoire, mais du taux d'illettrisme.
Aujourd'hui, le nombre de personnes qui ne pourrait déchiffrer un bulletin de vote est extrèmement faible. En revanche, un bon quart de la population ne fréquente pas l'internet au cours d'un mois donné... C'est pourquoi on parle de fracture.
Francoisle 29/08/2012 à 14:48 -
FlaburganModérateurC'est la meilleure traduction qu'on ait trouvé à "Powered". Moi aussi elle ne me satisfait pas. Si tu as une suggestion ?
Là, je demande une source. Un quart, vraiment ? Il y a internet partout. Chez toi, sur ton téléphone, à ton travail, à l'école, à la bibliothèque, dans n'importe quel restaurant...
Je ne pense qu'il y ait un quart de la population qui n'ait aucun des accès ci-dessus, où alors, l'état de la France est plus grave que je ne l'imaginais.le 29/08/2012 à 17:14