Comment va se porter le marché de l'IT en 2012 ?
Les prévisions d'experts se suivent et se contredisent : qui croire ?
Le 2011-12-27 13:06:14, par Gordon Fowler, Expert éminent sénior
Le marché de l’emploi IT se porte-t-il vraiment bien ? Au fil des études contradictoires, le sujet devient de plus en plus polémique, voire idéologique.
Pourquoi ?
Parce que la moitié des experts affirme que tout va bien quand l’autre souligne des signes annonciateurs de précarisation de plus en plus préoccupants.
Dans le premier groupe, celui de l’APEC, on trouve des cabinets de recrutement comme Michael Page ou le Syntec Numérique.
Cité par le Figaro du jour, le directeur du premier prévoit un ralentissement de l’emploi en 2012… mais pas pour l’informatique (ni pour l'industrie aéronautique, l'énergie ou la banque-assurance) qui devrait, d'après lui, tirer le marché de l'emploi vers le haut. Même vision pour le Syntec Numérique, maître incontesté des prévisions optimistes, également cité par le quotidien.
Au final, « les métiers du développement (ingénieurs et développeurs), les administrateurs de systèmes d'information et les consultants restent les profils les plus recherchés ». Et le Figaro de citer l’exemple de Bull qui annonce vouloir embaucher massivement en 2012.
Photo Dean Meyers
Autre son de cloche pourtant dans le « Baromètre sur l’emploi » du spécialiste de l’Interim, Manpower. Là encore, on y lit que l’informatique devrait être à l’honneur mais avec une très grosse nuance : « les employeurs n’hésiteront pas à mettre sur pied des campagnes massives de recrutement d’informaticiens, talents très convoités sur un marché de l’emploi particulièrement dynamique »… en Inde.
Une délocalisation que Pôle Emploi avait pointé du doigt dans son récent rapport qui relativisait les « supposées pénuries d’emplois » (sic) dans le secteur. Une délocalisation curieusement absente de toutes les autres prévisions.
Pôle Emploi regrettait également une détérioration des conditions de travail et de rémunération dans l’IT. Qapa, un site d’emploi inspiré de Facebook qui cible les TPE-PME, ne constate pas autre chose.
Cité par le Dauphiné Libéré, il relève que les jeunes diplômés – très demandeurs de postes de chef de projet web – sont souvent surqualifiés par rapport aux emplois auxquels ils postulent, que leurs exigences salariales sont de plus en plus basses, et que la norme du contrat de travail auquel ils aspirent n’est plus le CDI mais le CDD, voire l’intérim.
Autant de signes qui montreraient une dégradation de l’activité et une pression de plus en plus forte sur les sans-emplois.
Alors ? Qui croire ?
Sources : Le Figaro, Le Dauphiné Libéré, Baromètre sur l'Emploi T1/2012 de Manpower (PDF)
Et aussi :
La rubrique Emploi de Developpez.com (et son forum d’annonces)
Et vous ?
D’après vous, comment va se porter le marché de l’IT en 2012 ?
Pourquoi ?
Parce que la moitié des experts affirme que tout va bien quand l’autre souligne des signes annonciateurs de précarisation de plus en plus préoccupants.
Dans le premier groupe, celui de l’APEC, on trouve des cabinets de recrutement comme Michael Page ou le Syntec Numérique.
Cité par le Figaro du jour, le directeur du premier prévoit un ralentissement de l’emploi en 2012… mais pas pour l’informatique (ni pour l'industrie aéronautique, l'énergie ou la banque-assurance) qui devrait, d'après lui, tirer le marché de l'emploi vers le haut. Même vision pour le Syntec Numérique, maître incontesté des prévisions optimistes, également cité par le quotidien.
Au final, « les métiers du développement (ingénieurs et développeurs), les administrateurs de systèmes d'information et les consultants restent les profils les plus recherchés ». Et le Figaro de citer l’exemple de Bull qui annonce vouloir embaucher massivement en 2012.
Photo Dean Meyers
Autre son de cloche pourtant dans le « Baromètre sur l’emploi » du spécialiste de l’Interim, Manpower. Là encore, on y lit que l’informatique devrait être à l’honneur mais avec une très grosse nuance : « les employeurs n’hésiteront pas à mettre sur pied des campagnes massives de recrutement d’informaticiens, talents très convoités sur un marché de l’emploi particulièrement dynamique »… en Inde.
Une délocalisation que Pôle Emploi avait pointé du doigt dans son récent rapport qui relativisait les « supposées pénuries d’emplois » (sic) dans le secteur. Une délocalisation curieusement absente de toutes les autres prévisions.
Pôle Emploi regrettait également une détérioration des conditions de travail et de rémunération dans l’IT. Qapa, un site d’emploi inspiré de Facebook qui cible les TPE-PME, ne constate pas autre chose.
Cité par le Dauphiné Libéré, il relève que les jeunes diplômés – très demandeurs de postes de chef de projet web – sont souvent surqualifiés par rapport aux emplois auxquels ils postulent, que leurs exigences salariales sont de plus en plus basses, et que la norme du contrat de travail auquel ils aspirent n’est plus le CDI mais le CDD, voire l’intérim.
Autant de signes qui montreraient une dégradation de l’activité et une pression de plus en plus forte sur les sans-emplois.
Alors ? Qui croire ?
Sources : Le Figaro, Le Dauphiné Libéré, Baromètre sur l'Emploi T1/2012 de Manpower (PDF)
Et aussi :
Et vous ?
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el_slapperExpert éminent séniorEn bref, il y a surtout déconnexion entre la demande et l'offre. Les profils existants ne sont pas recherchés, les profils recherchés ne sont pas existants, et les exigences salariales ne correspondent pas à ce qui est proposé par les demandeurs.
Pas étonnant que les avis divergent autant. Le programmeur débutant demande un salaire de superbête, l'employeur demande une superbête avec un salaire de débutant. Tout le monde délocalise pour réduire les couts, puis essaye d'en revenir parceque ça ne marche pas(enfin, pas assez souvent), mais sans se donner les moyens d'attirer les superbêtes.
Et, en plus, juger de la valeur réelle d'un programmeur est très difficille et très important. Très difficille parceque la mesure de productivité réelle est elle même très difficille. Très importante parceque les écarts de productivité atteignent généralement 1 à 20. Mais comme c'est très difficille, les "grands comptes" préfèrent ne pas le faire du tout, et aligner tout le monde sur le plus bas. Celui qui produit 20 a donc, en SSII, la même valeur que celui qui produit 1, c'est-à-dire pas grand chose.
En on en revient au point de départ : les salariés s'estiment sous-payés et sans horizon, et les employeurs s'estiment surpayant déjà. Ben oui, tous les programmeurs(même les "1", se voient comme des "20", et tous les employeurs les voient comme des "1"..... le 29/12/2011 à 10:05 -
la drogue c'est malMembre émériteil ne faut pas confondre besoin réel (client) et besoin virtuel (SSII). Le boulot est chez le client.
pour 1 appel d'offre (besoin réel) il y a une dizaine d'offre d'emploi (besoin virtuel) dans les sites que tu enumères provenant d'autant de SSII.
à la grosse louche, le besoin réel représentent environ 15-20% des offres d'emploi de divers SSIIle 28/12/2011 à 13:15 -
MiaowZedongMembre extrêmement actifAttention aux amalgames. Beaucoup d'embauches ne signifie pas beaucoup de créations d'emploi. Par exemple, la grande distribution embauche énormement mais la plupart des salariés ne restent en poste que quelques mois, les embauches compensent juste les départs. Les SSII aussi ont un turnover important (sans atteindre les "sommets" de la grande distribution quand même), donc elles embauchent même sans créer d'emplois et parfois même quand leur effectif se réduit.
Globalement, on assiste à un mouvement de balancier classique. La pénurie d'informaticiens lors de la dernière vague d'expansion du secteur à rendu le secteur attractif, donc beaucoup de jeunes (et même de moins jeunes) se sont tournés vers l'informatique. L'offre (de travail) progresse plus vite que la demande jusqu'a ce que la situation se retourne, avec beaucoup trop d'informaticiens. Du coup le chomage fera baisser les salaires, ce qui peut contribuer à une nouvelle expansion (du moins espèrons-le), et là c'est reparti pour un tour, croissance rapide de la demande, pénurie, inflation des salaires, croissance de l'offre jusqu'a l'excès, chute des salaires, etc.le 28/12/2011 à 15:56 -
MiaowZedongMembre extrêmement actifPrends des cours de théatre.
Non, je suis sérieux, vraiment. Je ne dis pas de changer de métier mais simplement de prendre quelques cours pour travailler ton élocution, la maîtrise de ton langage corporel et la confiance en toi. Ce sont des choses importantes lors d'un entretien d'embauche, ou d'un entretien annuel pour ton augmentation.le 28/12/2011 à 16:54 -
doublexMembre confirméPour ma part, ma société licencie et délocalise... "I've got a bad feeling about this..."
Quant à 2012... "Difficile à voir. Toujours en mouvement est l'avenir."
Une seule chose de sûre. En 2012, ce sera la fin du monde.le 27/12/2011 à 21:01 -
MiaowZedongMembre extrêmement actifC'est le résultat de l'inflation des diplomes. Si tout le monde est cadre avec un Master, il n'y a plus assez de techniciens pour que les cadres soient chefs.le 30/12/2011 à 18:14
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vasaldoMembre à l'essaile gros probleme c'est la débilité des recruteurs : on veut des profils expérimentés...mouais mais la majorité des ingé sortent diplomés à 23-25 ans...
t'ajoutes 5ans pour dire qu'il a de lxp (et 5 ans c pas énorme s'il a surtout bossé chez un seul client voir deux et sur une seule techno...pas bcp de vécu tout ca)..un vrai expérimenté c'est 10 ans...et dans plusieurs missions différentes ce qui (dé)montrent une souplesse/flexibilité/adaptabilité de la personne...33-35 ans donc d'age...si a 35 il est fini alors un ingé d'etudes/développeur est périmé des qu'il a de l'xp
perso j'ai 11ans d'xp avec au départ une maitrise d'info (donc en théorie seulement bac+4) et niveau taff j'ai fait dev debutant puis ingé d'etude puis chef de projet junior puis dev (sur)expérimenté/qualifé (crise de 2008) et la officiellement c ingé d'étude mais bon on te demande de te gérer tout seul niveau planning/charge/dev/moa/métier...je préférerais retourner a un poste de cp et sans la crise de 2008 j'aurais continuer sur cette voie (car c pas le dev que je trouve interessant, mais la phase de conception elle-meme...apres si c bien fait le codage lui-meme c de la dactylo )
je reste dans mon post car a bosser sans moa je suis en contact direct avec le métier (finance/banque) donc on apprends pas mal en fonctionel ce qui peut etre valorisé/valorisant sur le CV apres ;-)
et puis meme si t'es pas le cp rien n'empeche d'apprendre en regardant comment ca se passe...le relationnel, les plannings, la gestion d'equipe, anticiper les problemes, la GCL...ca s'apprend pas dans les livresle 02/01/2012 à 17:29 -
Robin56ModérateurC'est pas mal de leur faute en tout cas.
Après il y a chef de projet et chef de projet. Je n'imagine pas sortie de l'école une personne à la tête du projet ou alors :
1. Le projet ne compte que des nouveaux ou ne compte que cette personne
2. Cette personne est affiliée à un poste plus en amont que du développement (ingénieur fonctionnel) et donc s'auto-proclame à la gestion du projet devant ses potes (bah ouai, elle fait partis des personnes qui rédigent les specs à faire).
C'est justement ça le problème, la doctrine semble tellement bien retenue par tout le monde (écoles, jeunes embauchés) que la carrière doit suivre le processus suivant :
- Premières années : Développeur (2 à 5 ans)
- Après : Chef de projet
J'y vois comme un problème mathématique là. Comment peut-on mener à bien des projets si tout le monde veut être le "coq" ? Et même ce terme "chef de projet" joue pour beaucoup dans ce mensonge. Je me demande si l'on ne devrait pas plutôt le renommer comme un "Gestionnaire de projet" ou autre chose s'en rapprochant ?le 03/01/2012 à 16:21 -
Gordon FowlerExpert éminent séniorBonjour,
Petite précision,en fait c'est celui de Michael Page qui est cité par le Figaro et que j'ai repris dans l'article.
Et pour les recrutements, en plus des sites que vous avez cités, je ne peux que vous conseiller d'aller voir le forum dédié de Developpez (je ne dis pas que c'est LA solution mais il y a des offres)
Cordialement,le 27/12/2011 à 14:47 -
Patriarch24Membre expérimentéIl y a pas mal d'offre d'emploi, certaine sont sous-payé mais la plupart sont quand même honnête!le 27/12/2011 à 15:44