Android "repose sur les épaules de Microsoft"
Affirme un avocat de l'entreprise au sujet des redevances imposées aux constructeurs
Le 2011-11-01 16:57:23, par Idelways, Expert éminent sénior
Dans le secteur du mobile où les conflits sont nombreux au point qu'il est difficile de savoir qui attaque qui en justice, Microsoft se distingue en étant l'entreprise qui a signé le plus d'accords à l'amiable. Plus de la moitié des smartphones vendus sous Android rapportent désormais des redevances à Microsoft.
Un fait que Google dénonce comme faisant partie d'une conspiration contre son système open source, orchestrée avec Oracle, Apple et autres.
Dans une interview accordée au San Francisco Chronicle, Horacio Gutiérrez, conseiller juridique adjoint de Microsoft, répond à cette assertion et accuse même Google de « reposer sur les épaules de compagnies comme Microsoft, qui ont mis des milliards de dollars en investissement ».
« Ces appareils sont passés de systèmes rudimentaires en devenant des ordinateurs à part entière, avec des systèmes d'exploitation modernes et sophistiqués ». Et ils n'y sont arrivés qu'en puisant de systèmes établis par des investissements étalés sur des décennies, explique en substance l'avocat.
La situation actuelle est pour lui naturelle : « c'est une période d'agitation et de réajustement, jusqu'à ce que les revendications sur la propriété des différentes pièces technologiques deviennent bien définies, puis, il y a une période de délivrance de licences et de licences croisées qui relégueront ces problèmes en arrière-plan », estime-t-il.
Quant aux voix de plus en plus nombreuses qui s'élèvent contre les brevets logiciels, Gutiérrez a une réponse : « Beaucoup de choses qui étaient dans le passé implémenté par du Hardware, comme les commutateurs de téléphones et les circuits, sont maintenant implémentées en logiciel, » remettre en question la possibilité de breveter du logiciel serait : « en un sens, la même chose que de demander si une partie importante de l'innovation technologique qui se passe aujourd'hui doit être protégée ».
Et d'affirmer que les licences ne sont pas quelque chose de « néfaste dont on devrait s'inquiéter », mais plutôt une « solution au problème de brevets à laquelle les gens réagissent négativement ».
Source : San Francisco Chronicle
Et vous ?
Que pensez-vous de cette déclaration ?
Un fait que Google dénonce comme faisant partie d'une conspiration contre son système open source, orchestrée avec Oracle, Apple et autres.
Dans une interview accordée au San Francisco Chronicle, Horacio Gutiérrez, conseiller juridique adjoint de Microsoft, répond à cette assertion et accuse même Google de « reposer sur les épaules de compagnies comme Microsoft, qui ont mis des milliards de dollars en investissement ».
« Ces appareils sont passés de systèmes rudimentaires en devenant des ordinateurs à part entière, avec des systèmes d'exploitation modernes et sophistiqués ». Et ils n'y sont arrivés qu'en puisant de systèmes établis par des investissements étalés sur des décennies, explique en substance l'avocat.
La situation actuelle est pour lui naturelle : « c'est une période d'agitation et de réajustement, jusqu'à ce que les revendications sur la propriété des différentes pièces technologiques deviennent bien définies, puis, il y a une période de délivrance de licences et de licences croisées qui relégueront ces problèmes en arrière-plan », estime-t-il.
Quant aux voix de plus en plus nombreuses qui s'élèvent contre les brevets logiciels, Gutiérrez a une réponse : « Beaucoup de choses qui étaient dans le passé implémenté par du Hardware, comme les commutateurs de téléphones et les circuits, sont maintenant implémentées en logiciel, » remettre en question la possibilité de breveter du logiciel serait : « en un sens, la même chose que de demander si une partie importante de l'innovation technologique qui se passe aujourd'hui doit être protégée ».
Et d'affirmer que les licences ne sont pas quelque chose de « néfaste dont on devrait s'inquiéter », mais plutôt une « solution au problème de brevets à laquelle les gens réagissent négativement ».
Source : San Francisco Chronicle
Et vous ?
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barmicMembre actifC'est faux. On ne crée rien sans rien dans le monde scientifique et technologique, on se base toujours sur un existant que l'on fait évoluer, que l'on adapte ou sur le quel on greffe quelque chose.
C'est du partage de la connaissance que l'on améliore les produits et que l'on peut créer de l'innovation.
D'autre part l'innovation viens aussi de petites boites (non Apple, Google, Microsoft ne sont pas les seuls à innover). Le système des brevets leur empêche d'exister à cause de l'investissement important que ça engendre.
Pour l'exemple d'Apple si Motorola, Sony Ericson ou Motorola avait breveté le prince du téléphone mobile, ils auraient soient dût payer des sommes colossales soit ils n'auraient tout simplement pas pu le faire. Entendons nous bien je ne remet pas en cause la qualité de leur produit, je dis qu'ils se basent sur des briquent existantes.
Le système des brevets a un autre effet pervers c'est qu'il permet de vivre sur des rentes. C'est ce qu'il est arrivé à Microsoft avec Windows après la sortie d'XP. Pourquoi innover vu qu'ils peuvent continuer à exister ainsi.
Le système des brevets est un business malsain qui nuit aussi au brevet car il fait perdre de l'énergie qui au lieu de chercher l'innovation vont être dépensée en contournement de brevet.
Enfin les brevet servent dans quasiment 100 % des cas à supprimer la concurrence. Pour .Net Microsoft avait proposé un brevet qui décrivait simplement ce qu'est une API. Si un tel brevet avait existé toutes bibliothèque/framework tout langages confondu auraient du payer des licences à Microsoft (à condition bien sûr qu'ils en accordent, sinon elle auraient simplement disparu).le 02/11/2011 à 0:14 -
pcabocheRédacteurC'est complètement faux.
Les téléphones portables existaient bien avant l'iPhone. Apple en a "juste" commercialisé un avec un superbe écran, une batterie avec une excellente autonomie et un Market facile d'utilisation (et une bonne dose de marketing aussi).
Les tablettes existaient bien avant l'iPad, mais elles pesaient 4kg, avaient une autonomie de 3h, chauffaient beaucoup, coûtaient 2000€, et étaient donc susceptible d'intéresser seulement une poignée de professionnels...
En gros, Apple est toujours parti d'un produit existant (ordinateur, téléphone, tablette) et l'a "juste" rendu fonctionnel et agréable à utiliser (et accessoirement "fashionable". En soit c'est déjà loin d'être mal, mais on est loin de la "révolution" telle que suggérée par le marketing (et reprise ensuite dans diverses caricatures).
Maintenant, la grande question est: "est-ce que c'est 'copier' que d'adapter un produit existant pour mieux répondre à un besoin ?"
Réponse : Ça dépend si vous êtes une multinationale qui a les moyens de déposer un brevet...le 02/11/2011 à 8:22 -
barmicMembre actifEn quoi ont ils copié sur Apple ?
De quel échec tu parle ? Parce que si tu parle d'Android ...le 02/11/2011 à 0:19 -
micromyMembre à l'essai+ 1
cbleas :
L'innovation n'est jamais venue de la copie mais de l'originalité.Depuis la nuit des temps (les silex taillés, puis polis, puis... ) l'innovation s'est toujours faite sur la "copie améliorée", seules les ruptures technologiques (découverte des métaux, de l'électricité, ...) sont de vrais originalités et sont plutôt rares. Et heureusement que tout n'est pas breveté depuis la nuit des temps, sinon nous n'aurions peut-être pas l'occasion d'en débattre ici sur internet via des ordinateurs...
Qu'Oracle pinaille parce que Google a repris tel quel dans les 1ères versions d'Android des bouts de code complets de Java, c'est de bonne guerre car ils prennent effectivement le travail de quelqu’un sans autorisation ni contrepartie.
Qu'on permette à des sociétés de breveter des trucs ridicules comme des caractéristiques d'interfaces utilisateurs tape-à-l'oeil, des bouts de designs d'appareils ou d'icônes, des pseudos-algorithmes de niveau stagiaire débutant, c'est là qu'on a les vrais freins à l'innovation.
Il ne faut pas se leurrer, les "millions de dollars" de dépenses vont tout autant, voir plus, dans l'administratif et les frais fixes colossaux de sociétés-cassandres que dans le temps consacré à la soit-disant innovation elle-même.
Et pour avoir un autre point de vue, on peut comparer les brevets dans leur forme actuelle aux USA comme des impôts privés au service exclusif de sociétés (au sens large : les dirigeants, les actionnaires, les employés et les sous-traitants) que comme de vraies primes à l'innovation.le 02/11/2011 à 9:49 -
nicoramaEn attente de confirmation mailIf I have seen further it is only by standing on the shoulders of giants.
I. Newtonle 02/11/2011 à 10:04 -
Robin56ModérateurOui et non, il faut tout de même quelques barrières pour protéger un créateur sinon il ne deviendra absolument plus viable de créer quoi que ce soit. Je trouve utopique de penser que le partage de connaissance seul permettra ceci à l'époque où les multinationales rachètent les entreprises innovantes.
PS : Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis, je ne cautionne pas le système de brevet actuel américain.le 02/11/2011 à 11:17 -
redbullchMembre confirméBrevets logiciels, synonyme de frein à l'innovation.le 01/11/2011 à 18:07
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NekoMembre chevronnéIl ne suffit pas de savoir coder une glissière tactile.
Il faut déjà la trouver, donc la mettre en concurrence avec d'autre systèmes, calculer le cout et tester l'ergonomie par rapport à, par exemple, un bouton ou un code à taper sur l'écran. Ça demande tu temps, des développeurs, la construction de prototypes, etc.
La version finale d'une "glissière tactile" est super simple à reproduire, mais pas forcément à produire. C'est pas forcément "des milliards" juste pour ça, mais tout réuni ça peu monter très haut. Bosser pour une société aussi grosse, c'est pas comme faire ton petit soft tout seul chez toi, et c'est pour ça que l'ergonomie s'en ressent en général.le 02/11/2011 à 8:43 -
abriotdeMembre chevronnéL'innovation n'est jamais venue de la copie mais de l'originalité.le 02/11/2011 à 9:17
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TeocaliMembre averti"Bullshit" d'avocat... Mais bon, comment lui en vouloir ? Ce mec defend son gagne pain.
Mais quand même, ... "Des Milliards d'investissements"... Comme si imaginer une glissière tactile pour debloquer son telephone coutait tant que ça...le 01/11/2011 à 18:07