Oracle et le NoSQL, c'est décidément compliqué ; en quelque mois, l'entreprise est passée du mépris à la revendication de la paternité du mouvement.
« Oracle NoSQL Database » vient de sortir après avoir été annoncée le mois passé à la conférence OpenWorld. La solution est fondée sur la version Java du moteur Berkeley DB disponible sous doubles licences, libre et commerciale.
Cette solution a été acquise par Oracle en 2005 dans le cadre du rachat d'Innobase. Un argument qui suffit à Oracle pour revendiquer la paternité du mouvement :
L'entreprise rappelle que les premières solutions NoSQL étaient fondées sur des moteurs de base de données relationnels, « en contraste, la lignée Berkeley DB était à l'origine des dépôts clé/valeur. Oracle Berkeley DB Java Edition a été commercialisé pendant huit ans. En utilisant Oracle Berkeley DB Java Edition en tant que moteur de stockage sous-jacent d'un système NoSQL, Oracle amène la robustesse et la stabilité [de niveau] entreprise au paysage NoSQL »
La solution d'Oracle cible la clientèle type du NoSQL : à savoir les entreprises qui gèrent des quantités massives de données, celles qui ne sont pas certaines des schémas des bases et veulent plus de fluidité dans la collecte des informations, fait valoir Oracle.
D'après l'entreprise, ses bases NoSQL se distinguent des autres solutions par les différentes politiques en terme de cohérence des données. Un facteur au sujet lequel Oracle s'est toujours montré intraitable.
Alors que les autres solutions clés/valeur privilégient par essence la disponibilité et la scalabilité à la cohérence entre les différents noeuds de données, celle d'Oracle permettrait à l'utilisateur de choisir le degré de cohérence qu'il souhaite, sans devoir confier cette gestion aux applications.
« Les applications peuvent spécifier une consistance absolue, qui garantit que toutes les lectures retournent la valeur la plus récemment insérée d'une clé donnée. D'un autre côté, les applications tolérantes à l'inconsistance des données peuvent spécifier une consistance faible », peut-on lire sur un livre blanc qu'a sorti Oracle pour l'occasion.
Il n’y a pas de miracles donc, choisir la consistance aura un coût en terme de latence et de performances.
Mais entre les deux extrêmes, les applications peuvent choisir une consistance relative dépendante du temps et de la version, explique Oracle qui n'hésite pas à promettre des transactions atomiques, ou autres « propriétés ACID » même en présence d'une telle variance de consistance.
En matière de propagation et de migration, le système NoSQL ne se démarque pas. Les données sont distribuées sur de multiples noeuds de données à l’aide d’un algorithme de hachage. La lecture se fait via une API client en Java qui dispose du même algorithme qui l’aide à déterminer l’identité du noeud porteur de la donnée voulue.
Oracle NoSQL Data est téléchargeable dès maintenant à partir d'Oracle Technology Network, et sera au coeur de l'Appliance Oracle Big Data prévue pour début 2012.
Télécharger Oracle NoSQL DataBase
Source : papier blanc d'Oracle
Oracle lance sa base NoSQL et revendique la paternité du mouvement
Sa solution ne renonce pas à la cohérence des données
Oracle lance sa base NoSQL et revendique la paternité du mouvement
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Le , par Idelways
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