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Les ambassades des USA requièrent désormais que les nouvelles demandes de visa contiennent tous les noms d'utilisateur des médias sociaux des cinq dernières années
Et que les profils soient publics

Le , par Patrick Ruiz

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Les ambassades des USA requièrent désormais que les nouvelles demandes de visa contiennent tous les noms d'utilisateur des médias sociaux des 5 dernières années
Et que les profils soient publics

Les ambassades des USA renforcent leurs exigences en matière de visa. Elles requièrent désormais que les futurs demandeurs de certaines catégories de visa divulguent tous les noms d'utilisateur des médias sociaux ainsi que de toutes les plateformes qu'ils ont utilisées au cours des cinq dernières années sur leur formulaire de demande de visa. Elles exigent en sus que les profils correspondants soient publics. Les autorités US évoquent des raisons en lien avec la sécurité pour la mise à contribution de ladite mesure qui n’est pas nouvelle et que certains observateurs jugent excessive.


Cette disposition s'applique à tous les demandeurs de visas de non-immigrant F, M et J. Le visa de non-immigrant J est le plus connu de ces visas. Il permet de travailler aux États-Unis pendant une période limitée, tandis que son équivalent J1 permet aux étudiants et aux diplômés de l'enseignement supérieur d'entrer aux États-Unis pendant l'été pour y travailler et y voyager.

Le visa de non-immigrant F permet aux ressortissants étrangers d'entrer temporairement aux États-Unis pour y poursuivre des études universitaires dans certains établissements. Le visa de non-immigrant M est similaire, mais il couvre l'éducation dans des domaines non académiques, ou professionnels, tels que les études techniques ou culinaires. Les nouvelles mesures n'affectent pas les visas ESTA (Electronic System for Travel Authorization).


Les autorités américaines évoquent des raisons en lien avec la sécurité depuis plusieurs années

En plus des profils de réseaux sociaux, certains responsables américains de la Sécurité intérieure ont proposé de rendre obligatoire, pour certains demandeurs de visa, la fourniture des mots de passe leur permettant d'accéder aux différents réseaux sociaux. Cette mesure ciblait en particulier les ressortissants de sept pays à majorité musulmane à savoir l'Iran, la Syrie, la Libye, l'Irak, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Les procédures de contrôle au sein de ces pays sont considérées comme étant très faibles par les autoités US. L'application d'une telle décision devrait permettre aux autorités compétentes des États-Unis de faire des vérifications très poussées sur l'identité des demandeurs de visas ainsi que sur leurs activités sur la toile.


Ces mesures ont toujours été considérées comme excessives par certains observateurs

En 2016, une coalition formée par trois dizaines de groupes de défenseurs de la vie privée parmi lesquels American Civil Liberties Union, Electronic Frontier Foundation ou encore The Constitution Project, a appelé le gouvernement à abandonner une proposition similaire.

Elle avait mis en avant que « ce type de demande va bien au-delà des questions habituelles du formulaire de dérogation de visa concernant le nom d'une personne, son adresse, ses antécédents criminels, son état de santé ainsi que la durée de son séjour. Les identifiants en ligne d'une personne sont des passerelles conduisant vers une énorme quantité de leurs expressions et associations en ligne, qui peuvent refléter des informations très sensibles sur leurs opinions, leurs croyances, leur identité ainsi que leur communauté. En outre, l'analyse des “activités et connexions” sur les réseaux sociaux de tous les candidats aux dérogations de visa va être une activité de renseignement difficile et très onéreuse, coûts qui ne sont pas reflétés dans la proposition ».


De plus, la coalition avait estimé que le lien entre les identifiants et l’éligibilité des delandeurs n’était pas clair. Elle avait par contre souligné que les agents ont ainsi une porte grande ouverte sur la vie privée des candidats. « La “présence en ligne” des individus peut inclure leurs listes de lecture, leurs affinités politiques, leurs activités professionnelles ainsi que leurs hobbies. La perspective de voir scruter des profils en ligne relativement sensibles ou controversés pourrait amener plusieurs candidats à s’autocensurer ou à fermer leurs comptes en plus d’avoir des conséquences sur les activités personnelles, d’affaires et touristiques ».

Le groupe craignait en sus de voir naître des discriminations par exemple sur les membres des communautés arabes et musulmanes, « dont les noms d’utilisateurs, les publications, les contacts et le réseautage social feront l’objet d’un examen minutieux ». Il y voyait également des barrières culturelles et linguistiques qui augmentent la possibilité de voir mal interprétées les activités sur les réseaux sociaux : « en plus d’affecter les voyageurs dans des pays éligibles pour des dérogations de visa, cet impact disparate va également avoir des répercussions sur les Arabo-Américains et les Américains musulmans dont les collègues, membres de famille, associés d’affaires et autres seront immédiatement exposés à un examen minutieux ou une surveillance continue. Ils pourront même se voir indûment refuser une dérogation de visa ».

Le groupe avait continué en qualifiant de telles propositions d’extrêmement invasives et d’inefficaces. « Bien que nous comprenons les problèmes de sécurité qui ont été à l’origine de cette proposition, nous pensons qu’il serait irresponsable de mobiliser des ressources du gouvernement pour un programme coûteux et inefficace qui envahit la vie privée des candidats à la dérogation de visa, mais également celle de leurs contacts ici aux États-Unis. Le prix d’un voyage d’affaires ou de vacances en famille aux États-Unis ne devrait pas inclure la pêche aux informations relatives aux listes de lectures, goûts, croyances et idiosyncrasies par des officiers du CBP ».

Et vous ?

Sécurité nationale ou préservation de la vie privée ? De quel bord êtes-vous ?

Voir aussi :

USA : l'Internet Engineering Task Force (IETF) pourrait délocaliser ses prochaines réunions hors des USA à cause du décret de Trump sur l'immigration

USA : un décret de Trump sur l'immigration alerte les sociétés de l'IT qui craignent des conséquences négatives pour les travailleurs étrangers

Visa pour les USA : demander les comptes des réseaux sociaux des voyageurs est une proposition extrêmement invasive et inefficace d'après un groupe
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 25/06/2025 à 23:08
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
[...]Les autorités US évoquent des raisons en lien avec la sécurité[...]
J'ai ri.
3  0 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 26/06/2025 à 7:19
Le plus croustillant:
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
En plus des profils de réseaux sociaux, certains responsables américains de la Sécurité intérieure ont proposé de rendre obligatoire, pour certains demandeurs de visa, la fourniture des mots de passe leur permettant d'accéder aux différents réseaux sociaux.
Rien que ça.

Je ne sais même pas quoi dire de ça.
On a pas le droit de vous pirater?
OK, on va vous demander de nous fournir "légalement" tout ça.
3  0 
Avatar de rsuinux
Membre actif https://www.developpez.com
Le 26/06/2025 à 13:26
Juste par curiosité :
Combien d'attentat par "les étrangers" (on va utiliser se terme pour prendre toutes personnes demandant un visa)
Et combien d'attentat/décès pas arme à feu dû a des américains pur jus , extrême droite ou non.
Pas sûr que le terrorisme intérieur ne soit pas plus mortel.
Mais eu ne demande pas de Visa
3  0 
Avatar de olaxius
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 26/06/2025 à 8:30
Les autorités US évoquent des raisons en lien avec la sécurité pour la mise à contribution de la dite mesure ....
warf warf

Euh on reparle du Signal gate ...
2  0 
Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/06/2025 à 14:17
@Ryu, c'est pas toi qui parle de "plus de liberté" grâce à Trump ?
Donc, ça dépend pour qui, en fait. Mais, en y regardant de plus prêt, on se rend compte que non. Trump ne fait que réduire les libertés de chacun, en interdisant ce qui ne lui plait pas. Un vrai démocrate, qu'on vous dit. Un peu comme Poutine, en fait.
2  0 
Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 26/06/2025 à 14:46
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Les USA surveillent le monde entier et ils n'ont pas besoin de nos identifiants et nos mots de passe pour retrouver ce qu'on a écrit.
Bien sur mais il y a un monde entre les services secrets qui piratent le monde et l'immigration qui demande explicitement ça.
L'un est de l'espionnage l'autre est du filtrage implicite et de la police des pensées.
Tu me diras que tu t'en fous parce qu'à la fin c'est le même résultat : je suis fiché.
Je penses que la différence est grande : dans un cas je ne suis que victime de la situation dans l'autre je deviens acteur et donc autocenseur. (On est en plein 1984 que je vous dit)
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Avatar de byrautor
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 30/06/2025 à 11:38
Citation Envoyé par Jon Shannow Voir le message
@Ryu, c'est pas toi qui parle de "plus de liberté" grâce à Trump ?
Donc, ça dépend pour qui, en fait. Mais, en y regardant de plus prêt, on se rend compte que non. Trump ne fait que réduire les libertés de chacun, en interdisant ce qui ne lui plait pas. Un vrai démocrate, qu'on vous dit. Un peu comme Poutine, en fait.
Laissez tout cela tranquille.
Quand vous aurez 92 ans comme moi et que vous aurez vu passer toutes les évolutions des pays et de leurs dirigeants vous verrez que tous ces échanges sont pour la plupart superflus. mais si vous y tenez vraiment alors passez votre temps avec.
Quant à la Démocratie elle vire souvent à l'Anarchie hélas ! La suite on la subodore !
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/06/2025 à 8:18
Ça me rappelle cette histoire de 2019 :
États-Unis : visa en règle, ils sont refoulés à l'aéroport en raison de messages reçus... sur Whatsapp ou Facebook
Malgré son visa en règle, un étudiant étranger inscrit à Harvard s'est vu refuser l'entrée aux États-Unis la semaine dernière. La raison ? Des messages reçus dans un groupe WhatsApp. Un cas loin d'être isolé.
Ce n'était même pas lui qui avait écrit les messages.

Déjà en 2012 :
Deux touristes expulsés des Etats-Unis pour des tweets de mauvais goût
L'Irlandais Leigh Van Bryan et son amie Emily Bunting ont atterri à l'aéroport de Los Angeles le 23 janvier pour des vacances hollywoodiennes, expliquent-ils au Daily Mail. Dans les semaines précédentes, Bryan s'était amusé à tweeter qu'il était prêt à «détruire l'Amérique» et à «déterrer Marilyn Monroe», des blagues qui n'ont pas plu aux douanes américaines.

Les deux amis ont eu beau chercher à expliquer que «détruire l'Amérique» était de l'argot qui signifiait «faire la fête comme des fous aux Etats-Unis», et que la référence à Marilyn Monroe était une blague de la série télévisée Family Guy, ils ont été reconduits à la frontière.
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
Cette mesure ciblait en particulier les ressortissants de sept pays à majorité musulmane à savoir l'Iran, la Syrie, la Libye, l'Irak, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Les procédures de contrôle au sein de ces pays sont considérées comme étant très faibles par les autoités US. L'application d'une telle décision devrait permettre aux autorités compétentes des États-Unis de faire des vérifications très poussées sur l'identité des demandeurs de visas ainsi que sur leurs activités sur la toile.
La liste des 7 pays a été fait sous Obama (c'était une histoire de terrorisme) :
Barack Obama a-t-il pris les mêmes mesures anti-immigration que Donald Trump, comme l'affirme le républicain?
Pour défendre sa politique, Donald Trump a expliqué que son décret "n'est pas une interdiction visant les musulmans, comme les médias le rapportent faussement. "Cela n'a rien à voir avec la religion, il s'agit de terrorisme et de la sécurité de notre pays", a-t-il ajouté, avant de souligner que les sept pays frappés d'interdiction (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) figuraient dans une liste de pays "à risques" sous l'administration Obama.
Il faut se rappeler des vérités qu'a partagé Snowden.
Les USA surveillent le monde entier et ils n'ont pas besoin de nos identifiants et nos mots de passe pour retrouver ce qu'on a écrit.

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Les terroristes doivent entrer aux USA de manière illégale, ça ne doit pas servir à grand chose de contrôler les gens qui entrent légalement.
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Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 26/06/2025 à 14:20
Citation Envoyé par rsuinux Voir le message
Combien
Les USA regardent le futur.
Ils se disent que beaucoup de terroristes sont entrés sur le territoire et qu'un jour ils pourraient réaliser un attentat et faire beaucoup plus de mort que lors des événements du 11 septembre 2001.

Les frontières étaient trop ouvertes, des gens dangereux sont entrés sur le territoire.

L'Allemagne a également essayé de faire quelque chose contre l'immigration illégale :
En Allemagne, Olaf Scholz prolonge les contrôles aux frontières pour six mois
En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l’espace Schengen, mais en cas de menaces pour l’ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, avec prolongation pour une durée totale n’excédant pas deux ans.

Berlin a « notifié la Commission européenne » de la reconduction de la mesure de la mi-mars à la mi-septembre 2025, annonce Olaf Scholz, cité dans un communiqué. Le chef de gouvernement met en avant l’efficacité de la mesure avec « 47 000 refoulements aux frontières, un tiers de demandes d’asile en moins de 2023 à 2024 et l’arrestation de 1 900 passeurs ».
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