Tesla a obtenu des scores « excellents » dans les catégories trajectoire, vision et produits et services, et un score « très bon » dans la catégorie croissance. La baisse de la réputation du constructeur automobile intervient alors que son concurrent Ford Motor a gagné neuf places pour se hisser au 32e rang. Par ailleurs, plus largement, les répondants au sondage ont choisi Patagonia et Costco comme les marques les plus réputées des États-Unis, respectivement aux 1er et 2e rangs. Ils ont porté un regard plus négatif sur une autre entreprise de Musk, en attribuant à Twitter la 97e place sur 100 (soit trois rangs au-dessus du dernier du sondage, The Trump Organization).
Quant à Tesla, il a obtenu des scores « corrects » pour le caractère, la confiance et la citoyenneté. Depuis 2016, le rang de réputation de Tesla oscille entre « excellent » et « très bon », selon les résultats du sondage.
S'il fallait se consacrer au classement des entreprises automobiles dans le Top 100, nous obtiendrons dans l'ordre Toyota, Honda, Subaru, BMW, Ford, General Motors, Volkswagen, Tesla et Chrysler.
Pour les besoins du sondage, 16 310 Américains « représentatifs au niveau national » ont été interrogés du 13 au 28 mars. Le processus commence par « sonder la conscience du public des entreprises qui excellent ou échouent dans la société ». Les répondants au sondage sont invités à indiquer quelles sont les deux entreprises qui, selon eux, se distinguent actuellement par la meilleure réputation et quelles sont les deux qui ont la pire réputation. Les réponses sont compilées pour déterminer quelles sont les entreprises qui ont le plus de visibilité. Les 100 premières entreprises ont été notées sur neuf dimensions, dont le caractère, la trajectoire et la confiance.
L’attention portée au PDG de Tesla, Musk, s’est concentrée sur sa direction de Twitter, qu’il a acheté pour 44 milliards de dollars en octobre dernier - et cela a inquiété certains investisseurs de Tesla qui pensent que Musk est trop distrait et trop engagé dans ses autres entreprises. Dans une lettre ouverte envoyée en avril à la présidente de Tesla, Robyn Denholm, et au directeur Ira Ehrenpreis, 17 actionnaires de Tesla ont déclaré : « Le conseil d’administration a permis au PDG d’être trop engagé à un moment où l’entreprise fait face à des défis critiques. Les conseils d’administration peuvent et doivent intervenir si un directeur général semble distrait ou trop concentré sur d’autres projets ».
Les péripéties du Full Self-Driving d'Elon Musk
Tesla a publié une nouvelle version de son controversé logiciel «Full Self-Driving Beta» le mois dernier. Parmi les mises à jour de la version 11.4, il y a de nouveaux algorithmes qui déterminent le comportement de la voiture vis-à-vis des piétons. Une vidéo publiée sur Twitter montre que même si le système Tesla peut détecter les piétons qui traversent la route, une Tesla peut choisir de ne pas s’arrêter ou ralentir comme elle le faisait avant. La vidéo a été postée par le compte Whole Mars Catalog, un compte pro-Tesla très populaire avec plus de 300 000 abonnés.
[TWITTER]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">One of the most bullish / exciting things I've seen on Tesla Full Self-Driving Beta 11.4.1. <br><br>It detected the pedestrian, but rather than slamming on the brakes it just proceeded through like a human would knowing there was enough time to do so. <a href="https://t.co/8GISp4jYGp">pic.twitter.com/8GISp4jYGp</a></p>— Whole Mars Catalog (@WholeMarsBlog) <a href="https://twitter.com/WholeMarsBlog/status/1657807019703943169?ref_src=twsrc%5Etfw">May 14, 2023</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/TWITTER]
La mise à jour de la version 11.4 en avril était censée améliorer le comportement des voitures, mais il y a maintenant plus de preuves que la bêta FSD conduit toujours Tesla à enfreindre le code de la route. La section 7 du manuel du conducteur de Californie, qui traite des lois et des règles de la route, stipule que les piétons sont considérés comme des usagers de la route vulnérables et que « les piétons ont la priorité sur les passages pour piétons marqués ou non. S'il y a une limite avant le passage pour piétons, arrêtez-vous à la limite et laissez les piétons traverser la rue. »
Ce n'est pas non plus la première fois que le logiciel de Tesla est programmé pour enfreindre le code de la route.
Le « Full Self-Driving » de Tesla n’est pas sans risques. Les véhicules Tesla utilisant son système d'assistance à la conduite Autopilot ont été impliqués dans 273 accidents connus de juillet 2021 à juin de l'année dernière, selon les données de la NHTSA. Tesla représentait près de 70 % des 329 accidents dans lesquels des systèmes avancés d'assistance à la conduite étaient impliqués, ainsi qu'une majorité de décès et de blessures graves qui leur sont associés, selon les données. Depuis 2016, l'agence fédérale a enquêté sur un total de 35 accidents dans lesquels les systèmes "Full Self-Driving" ou "Autopilot" de Tesla étaient probablement utilisés. Ensemble, ces accidents ont conduit à la mort de 19 personnes.
Ces derniers mois, une vague de rapports est apparue dans laquelle les conducteurs de Tesla se sont plaints d'un « freinage fantôme » soudain lorsque le véhicule est à grande vitesse, provoquant presque des accidents dans de nombreux cas. Plus de 100 plaintes de ce type ont été déposées auprès de la NHTSA en trois mois, selon le Washington Post.
Le quotidien explique :
Tesla freine de manière inattendue en réponse à des dangers imaginaires – tels que la circulation venant en sens inverse sur des routes à deux voies – ce qui a incité leurs propriétaires terrifiés à déposer une vague de plaintes auprès de la National Highway Traffic Safety Administration au cours des trois derniers mois, selon une analyse du Washington Post des données fédérales sur la sécurité automobile.
Le phénomène, connu sous le nom de « freinage fantôme », est un problème persistant pour les véhicules Tesla.
Le constructeur automobile a été contraint de rappeler une version de son logiciel Full Self-Driving en octobre en raison de faux positifs de son système de freinage d'urgence automatique qui, selon lui, ont été déclenchés par la mise à jour logicielle. Les plaintes ont grimpé en flèche après le rappel et restent élevées, signalant l'inquiétude continue des propriétaires.
Les rapports de propriétaires de freinage fantôme à la NHTSA sont passés à 107 plaintes au cours des trois derniers mois, contre seulement 34 au cours des 22 mois précédents.
Le phénomène, connu sous le nom de « freinage fantôme », est un problème persistant pour les véhicules Tesla.
Le constructeur automobile a été contraint de rappeler une version de son logiciel Full Self-Driving en octobre en raison de faux positifs de son système de freinage d'urgence automatique qui, selon lui, ont été déclenchés par la mise à jour logicielle. Les plaintes ont grimpé en flèche après le rappel et restent élevées, signalant l'inquiétude continue des propriétaires.
Les rapports de propriétaires de freinage fantôme à la NHTSA sont passés à 107 plaintes au cours des trois derniers mois, contre seulement 34 au cours des 22 mois précédents.
Le terme "Full Self-Driving" a été critiqué par d'autres fabricants et groupes industriels comme trompeur et même dangereux. L'année dernière, la société de technologie de conduite autonome Waymo, détenue par la société mère de Google, a annoncé qu'elle n'utiliserait plus le terme.
« Malheureusement, nous constatons que certains constructeurs automobiles utilisent le terme 'self-driving' [ndlr. auto-conduite] de manière inexacte, donnant aux consommateurs et au grand public une fausse impression des capacités de la technologie d'assistance à la conduite (pas entièrement autonome) », a écrit Waymo dans un billet de blog. « Cette fausse impression peut amener quelqu'un à prendre sans le savoir des risques (comme retirer ses mains du volant) qui pourraient mettre en péril non seulement sa propre sécurité, mais aussi celle des personnes qui l'entourent ».
Bien que Waymo ne nomme aucun nom, la déclaration semble clairement motivée par la décision controversée de Musk d'utiliser le terme Full Self Driving.
Dans le même ordre d'idées, le premier groupe de pression pour les voitures autonomes est récemment passé de l'appellation « Self-Driving Coalition for Safer Streets » à « Autonomous Vehicle Industry Association ». Le changement, a déclaré le groupe industriel, reflétait son « engagement envers la précision et la cohérence dans la façon dont l'industrie, les décideurs, les journalistes et le public parlent de la technologie de conduite autonome ».
Le secrétaire aux Transports, Pete Buttigieg, a également critiqué les technologies émergentes d'assistance à la conduite, qui, selon lui, n'ont pas remplacé le besoin d'un conducteur humain alerte : « Je n'arrête pas de le dire ; tout ce que vous pouvez acheter sur le marché aujourd'hui est une technologie d'assistance à la conduite, pas une technologie de remplacement du conducteur », a déclaré Buttigieg. « Je me fiche de comment ça s'appelle. Nous devons nous assurer que nous sommes parfaitement clairs à ce sujet, même si les entreprises ne le sont pas ».
Source : The 2023 Axios Harris Poll 100 reputation rankings
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Croyez-vous que Tesla puisse remonter dans le classement à l’avenir ?
Quel est l’impact de la personnalité et des activités d’Elon Musk sur la réputation de Tesla ?
Que pensez-vous du Full Self-Driving et d'Autopilot ?
Voir aussi :
La Tesla Model S qui a provoqué un carambolage à San Francisco était en mode Full Self-Driving, selon les données publiées par le gouvernement fédéral
Les données de désengagement du Full Self-Driving de Tesla mises à disposition par un ensemble de propriétaires semblent si affreuses qu'Elon Musk est mis au défi de prouver le contraire
Elon Musk passe (en partie) la main à Linda Yaccarino, experte des médias, à la direction de Twitter. Elle devra redresser une entreprise en pleine crise essentiellement à cause de Musk