
Comme vous le savez sans doute, pendant des années, Microsoft a utilisé gratuitement les API standard de Twitter pour les développeurs afin de bénéficier des données et des services de Twitter dans des produits clés de Microsoft qui génèrent des dizaines de milliards de dollars de revenus pour Microsoft chaque année. Jusqu'au mois dernier, date à laquelle elle a refusé de payer ne serait-ce qu'un tarif réduit pour continuer à accéder aux API et au contenu de Twitter, Microsoft exploitait huit applications API Twitter distinctes, énumérées ci-dessous, qui semblent fournir des données et des fonctionnalités pour au moins cinq produits et services Microsoft distincts, dont Xbox One, Bing Pages, Azure, Power Platform et Ads :
- Xbox One Social
- Bing Pages
- Bing Pages 2
- Microsoft Azure
- Microsoft Power Platform
- Microsoft Ads
- Microsoft Global Ads
- Azure Logic Apps for Fairfa
En enregistrant et en utilisant ces huit applications de l'API Twitter, Microsoft aurait accepté de se conformer à l'Accord et à la Politique de Développement de Twitter. « Cependant, notre récent examen de l'activité de Microsoft sur les Apps Microsoft indique que Microsoft pourrait avoir été en violation de plusieurs dispositions de l'Accord pendant une longue période de temps », déclare Alex Spiro.
Elon Musk a menacé d'intenter une action en justice contre Microsoft pour des allégations selon lesquelles l'entreprise « s'est entraînée illégalement en utilisant les données de Twitter ». La déclaration du milliardaire est venue en réponse à un tweet notant que la plate-forme publicitaire de Microsoft a annoncé qu'elle cesserait de prendre en charge Twitter, apparemment en raison des changements de Twitter nécessitant un paiement pour accéder à son API.
Par ailleurs, Twitter a annoncé en début d’année qu’à partir du 9 février, son API ne sera plus disponible gratuitement. Alors que tous les individus, entreprises et organisations qui utilisaient cet API gratuitement retenaient leur souffle à l’approche de la date fatidique, une nouvelle annonce a reporté la mise en application de cette décision au 13 février pour finalement ne plus faire parler d’elle jusqu’à récemment. Mais depuis lors, l’entreprise est revenue à la charge en partageant ses nouvelles formules de tarification applicables pour l’utilisation de son API.
Twitter applique des limites tarifaires à l'utilisation de l'API Twitter, que l'Accord interdit aux développeurs tels que Microsoft de « dépasser » ou de « contourner ». L'Accord interdit également l'utilisation de l'API Twitter « d'une manière qui dépasse le volume raisonnable de demandes » ou « constitue une utilisation excessive ou abusive ».
Malgré ces limitations, les applications Microsoft auraient accédé aux API de Twitter plus de 780 millions de fois et ont récupéré plus de 26 milliards de tweets au cours de la seule année 2022. En effet, pour l'une des applications Microsoft, Twitter révèle que les informations sur le compte Microsoft indiquent clairement que l'entreprise a l'intention de permettre à ses clients de « contourner les limites ».
Toujours selon Twitter, Microsoft semble par ailleurs avoir utilisé l'API de Twitter à des fins non autorisées. L'accord stipule clairement que Microsoft était tenu de divulguer et d'obtenir l'approbation des cas d'utilisation prévus pour chaque application Microsoft, et d'informer Twitter de toute modification substantielle de ces cas d'utilisation. Pourtant, « Microsoft n'a identifié aucun cas d'utilisation pour six des huit applications Microsoft qu'elle a continué à exploiter jusqu'au mois dernier.
En outre, au moins certaines des applications Microsoft semblent s'être engagées dans des cas d'utilisation expressément interdits », par exemple, l'application Azure Logic Apps for Fairfax a fourni du contenu Twitter à un certain nombre de points de terminaison Microsoft qui font référence à une entité ou une agence gouvernementale, en dépit du fait que l'accord interdit l'utilisation des API Twitter pour le compte de « toute entité liée à un gouvernement » sans d'abord « identifier tous ces utilisateurs finaux gouvernementaux » auprès de Twitter. Or, Selon Twitter, Microsoft n'a fourni aucune notification de ce type à Twitter.
L'accord interdit également l'enregistrement de plusieurs applications pour « un seul cas d'utilisation ou des cas d'utilisation substantiellement similaires ou se chevauchant ». Or, Microsoft aurait enregistré plusieurs applications pour ses produits et services Bing Pages, Ads et Azure, en violation flagrante de cette disposition. Plusieurs des applications Microsoft ont également été utilisées dans des applications Microsoft qui comprennent des capacités d'automatisation, y compris Power Platform et Ads. Selon les termes de l'Accord, Microsoft était tenu de se conformer aux Règles d'automatisation de Twitter dans l'exploitation de ces applications.
Selon Twitter, les requêtes API de Microsoft pour ces applications incluent des actions Twitter qui sont soumises à certaines restrictions sur l'automatisation, y compris les retweets et les messages directs. Compte tenu de ce qui précède, Twitter demande via sa lettre envoyée au PDG de Microsoft, Satya Nadella, un audit de conformité conformément aux termes de l'Accord pour chacune des huit applications Microsoft (identifiées ci-dessus) jusqu'en avril 2023.
Frank Shaw, porte-parole de Microsoft, a fait la déclaration suivante : « Aujourd'hui, un cabinet d'avocats représentant Twitter nous a posé des questions sur notre utilisation antérieure de l'API gratuite de Twitter. Nous allons examiner ces questions et y répondre de manière appropriée. Nous nous réjouissons de poursuivre notre partenariat à long terme avec l'entreprise. »
Source : Alex Spiro, avocat personnel d’Elon Musk
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